Rambo III de Peter Mac Donald (1988)

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Fatalis rex
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Rambo III de Peter Mac Donald (1988)

Message par Fatalis rex »

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SPOILERS

La mise en chantier de Rambo III se différencie de celle de Rambo II par la côte de popularité de sa vedette, Stallone, alors sur la pente descendante depuis l'arrivée d'un petit nouveau sur le marché des action heroes. En 1988, pour Sly, ça va de moins en moins fort, même si l'acteur se trouve encore en haut de la looooongue pente descendante sur laquelle se trouvent les futurs Tango & Cash, Rocky V, Oscar, etc. pour lui, Rambo III fait donc figure de dernière chance. Pour Schwarzenegger, par contre, ça va très bien merci pour lui, jugez plutôt : Terminator (1984), Commando (1985), Predator (1987), Running Man (1987), Double Détente (1988)... Et il est encore loin d'avoir dit son dernier mot ! Pour résumer : l'un commence à décliner quand l'autre s'envole vers la gloire. Le moment est donc venu de jouer le tout pour le tout.

Rambo III débute selon un procédé éprouvé par le précèdent épisode : on va chercher l'expert retraité pour l'envoyer dans une dernière mission derrière les lignes ennemies. A cette occasion, une jolie introduction basée sur un montage parallèle nous montre Trautman et l'ambassadeur américain à la recherche de Rambo en Thaïlande (où se trouvait la base de la CIA dans le second film), pendant que celui-ci combat un autochtone à coups de bâtons dans un bar. Sly est plus musclé que jamais, la musique de Jerry Goldsmith est toujours aussi efficace, les cadrages sont carrés, l'ambiance exotique : ça commence plutôt pas mal. Vient ensuite la surprise : Rambo est bel et bien retraité, écoeuré par la civilisation (concept repris dans le quatrième épisode, où il vit toujours en Thaïlande). Il est hébergé par des moines bouddhistes, des pacifistes, donc, qu'il aide à l'occasion. Et là, on se dit "Et merde, une place de ciné claquée pour rien". Mais tout n'est pas perdu, Rambo a simplement besoin d'être remotivé.


Trautman trouve enfin le monastère où se terre Rambo. Ce dernier a l'air plutôt content de le voir, ce qui est assez surprenant de sa part, Trautman apportant rarement de bonnes nouvelles. Puis Trautman lui propose une mission, de la même manière que dans le second film, sauf que Rambo refuse. Il ne reste donc plus qu'à stopper la projection, mais heureusement Trautman va se lancer stupidement dans une opération merdique (une livraison de missiles Stinger aux moudjahidins) au cours de laquelle il va se faire capturer par les Russes. Pour l'homme qui a formé Rambo, c'est assez minable (une scène coupée fait peser la responsabilité de l'échec sur les Afghans qui l'accompagnent, peu sérieux pendant l'opération). Une fois de plus dans Rambo, les autorités américaines abandonnent leur soldat : le prétexte est tout trouvé pour relancer la machine de guerre. L'ambassadeur prévient Rambo, qui réfléchit une seconde, le regarde, et lui assène : "Et pour moi, qu'est-ce qu'on fait ?" Et c'est parti ! Dès lors, Rambo va se retrouver impliqué dans sa mission comme il ne l'a jamais été avant en choisissant de sauver son père spirituel au péril de sa vie.


Le conflit : la guerre menée par les cocos en Afghanistan pour de sombres histoires de ressources naturelles. Dans la réalité comme dans le film, les USA prennent parti pour les moudjahidins afghans. Fidèle à la configuration de tout Rambo, le film nous décrit la préparation de la mission. Le guerrier se procure son matos, avec quelques petites nouveautés (la lumière bleue qui fait du... bleu). C'est l'occasion de découvrir un peuple afghan de carte postale, d'accomplir une petite visite touristique, de voir du paysage, de prendre un cours d'Histoire façon Oncle Sam.... Et là, on commence un peu à s'impatienter : on se bat quand ? Par chance, le montage alterne avec la torture (soft, tout de même) de Trautman, qui n'a de cesse de renvoyer chier le colonel russe qui l'interroge (un acteur français vu dans Mon Curé chez les Nudistes, et je suis sérieux).


Que fait Rambo ? Et bien lui aussi s'impatiente. Installé dans un camp afghan, il attend, joue un peu... Notons qu'après avoir rencontré le père (Trautman) et la femme (le contact du deuxième film), Rambo fait la connaissance d'un gamin qui lui rappelle celui qu'il n'a jamais eu... Ce petit interlude paisible avant la tempête est l'occasion de répliques mémorables : Rambo demande des hommes aux moudjahidins pour l'aider à entrer dans le camp russe où se trouve Trautman. Ces derniers, qui ont perdu beaucoup d'hommes et qui s'en tapent un peu, du colonel américain, refusent.

- Rambo : Alors j'irai seul.
- Les moudjahidins : Et tu mourras.
- Rambo, haussant les épaules : Et je mourrai.

Et là, on sent que c'est (enfin) parti. Peu de temps après, un raid mené par les Russes rase le camp. Rambo nous démontre alors qu'il n'a rien perdu : il se fait tranquillement un hélico à lui seul, bousille quelques cocos, et la baston commence... Ensuite, face au carnage, il comprend qu'il se trouve en plein milieu d'une guerre terrible, pieds et poing liés. Tout le monde est mort, hommes femmes et enfants, il n'y a plus personne pour l'aider, mais Rambo n'est pas le genre à laisser tomber aussi facilement : il ira dans le camp, quoi qu'il arrive.


Jusqu'ici, le film ne déçoit pas vraiment. C'est du Rambo dans la même veine que le 2, avec le désert en guise de jungle. Le personnage a un peu évolué (marre de la guerre), on sent le désir de paternité, alors même qu'il est à la recherche de son père spirituel (Trautman). Il y a du gros matos du côté des cocos, on a vu les flèches explosives, bref : ça va barder. Et en effet, la scène suivante est sans doute la meilleure du film. Trautman, toujours interrogé par le chef des cocos, lui annonce à demi-mot que ça va faire mal. Le Russe lui demande qui serait assez cinglé pour pénétrer dans un camp entouré de mines, de barbelés, et bourré de commandos spetsnaz ; et là, plan suivant, Rambo est en train de ramper dans un champ de mines, le couteau enfoncé dans la terre pour les repérer ! L'ambiance est au top : on cadre large pour montrer le camp, des projecteurs balayent le sable... Bref : la géographie est gérée de manière à nous montrer la progression des événements. On est avec Sly, l'identification est totale.


Rambo, après être passé sous un fil de fer relié à une grenade (à noter : il fait largement bouger le fil, mais la grenade ne saute pas), sauve la peau du guide afghan qui est seul à l'accompagner en retenant la goupille de la grenade actionnée par le fil qu'il a beaucoup, mais alors beaucoup fait bouger. Puis apparaît le gamin afghan qui l'a suivi en cachette, on ne sait pas trop comment d'ailleurs, en plein désert... A ce moment, la mission d'infiltration part mal. Mais ce qui suit est purement et simplement l'une des meilleures scènes d'infiltration vue sur grand écran : Rambo rampe, créé des diversions, s'accroche sous un tank, et les spetsnaz n'y voient que du feu (et pourtant, le camp est gardé, mais alors bien). Il entre discrètement dans la base, à mille lieues de sa réputation bourrine (une variante de l'infiltration du camp vietnamien de Rambo II), et trouve Trautman assez facilement. Le film est donc censé être fini, mais il reste encore pas mal de temps, alors il va falloir combler... L'alerte est donnée, Rambo s'évade sans Trautman, pas le temps, le gamin est blessé, et là disons-le : l'évasion en catastrophe est du niveau de l'infiltration. Ça pète de partout, Rambo improvise, balance des trucs dans tous les coins en portant le gosse, c'est le bordel, on s'éclate, on a chaud aux fesses. Ensuite, comme prévu, on se tire par les égouts, on quitte la place, le gamin est sauvé, mais toujours pas de Trautman. On a ensuite droit à l'avant-dernière bonne scène du film : l'auto-réparation de Rambo à l'aide de son couteau, référence directe à la scène du premier film où il se recoud le bras. Ça fait mal, c'est impressionnant, c'est du Rambo, j'aime. C'est à partir de là que le film part en sucette.


Initialement réalisé par Russel Mulcahy, le film a connu un changement de réal' en plein tournage, et ça n'est jamais bon. Et on se demande si toute cette seconde partie n'a pas été tournée en totale improvisation après son départ... Car après s'être autant donné de mal à rentrer et sortir du camp, RAMBO ESCALADE UNE FALAISE, ALORS QU'IL EST FATIGUE ET BLESSE, REVIENT TOUT SEUL AU CAMP, ET LIBERE TRAUTMAN TRANQUILLEMENT AVANT DE S'EVADER EN HELICO ! Après ça, nous avons droit à un insupportable buddy movie où les deux compères s'entraident, se lancent des vannes, plaisantent en plein carnage... Ou comment tuer un mythe en une demi-heure. En fait, il faudra attendre la fin pour avoir droit à une ultime bonne scène : un duel kamikaze entre Rambo à bord d'un tank et le chef des cocos à bord d'un hélico russe. Et puis la fin... Là où dans le premier film, Rambo s'en allait encerclé par des flics, menottes au poings, le regard vide, là où dans le 2 il s'en allait vers l'horizon, on a ici droit à une punch-line stupide ("Tu trouves pas qu'on s'est rouillés ? Un peu, un peu").


Cependant, Rambo III ne mérite certainement pas sa réputation de nanar. Partie intégrante du mythe, le film aurait certes pu être meilleur, mais il réserve d'excellents passages susmentionnés qui méritent le détour.
Modifié en dernier par Fatalis rex le mar. mai 20, 2008 10:21 pm, modifié 6 fois.
tuco
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Message par tuco »

Excellent texte :)

Moi aussi je l'aime bien ce film :o

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Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

tuco a écrit :Excellent texte :)
Double influence Albert Dupontel et Nanarland
Dragonball
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Message par Dragonball »

John Rambo, pariah limite pycho dans le premier film et sauveur de l'amérique reaganienne dans le second, est de retour pour une dernièrre mission (enfin, c'est ce qu'on croyait à l'époque), dans un film ressemblant à un mix improbable entre un production Cannon (voir nue image) bas du front et un film des ZAZ.

C'est d'ailleurs assez amusant de constater que lorsqu'on regarde "Hot Shot 2", qui le pardie abomdament, on a parfois l'impréssion d'être réellement devant Rambo 3 l :)

Le film n'en reste pas moins efficace, nerveux et assez joussif dans ses exces, mais Stalone plombe régulièrement le film avec ses punchlines débiles. Triste de voir un personnage qui était si attachant dans le premier film devenir, après un Rambo 2 déjà un peu craignos mais encore très premier dégré, une sorte de musclor se soignant en se faisant cramer le bide et enchainant les blagues pourries !

Enfin, sa reste sympa. Limte débile mais sympa comme même ! :D
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Dragon Ball... On sait qu'on peut toujours compter sur lui pour répondre sur un topic dont tout le monde se fout :D

Sly est crédité au scénario, avec un certain Sheldon Lettich crédité dans des chefs d'oeuvre tels que DOUBLE IMPACT ou LEGIONNAIRE. Et on sent bien le mec qui panique devant le début de la fin, usant de trucs énormes comme l'hélicoptère russe gros comme un bombardier shooté par une flèche explosive. Ca sent le mec qui se débat dans les sables mouvants.

Scènes coupées (c'est légal, inédit) :

Fabrication du couteau :
http://www.youtube.com/watch?v=4vkjqnWhg8k&search=Rambo

Rambo à un mariage :
http://www.youtube.com/watch?v=S-hlP5l3bVQ&search=Rambo

Rambo essaye le Sdv Dragonuv :
http://www.youtube.com/watch?v=PxXu8c-BNnE&search=Rambo

Début alternatif :
http://www.youtube.com/watch?v=uAJgkEp-i_E&search=Rambo
the masqué
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Message par the masqué »

Putain,on sent le fan
Joli texte , mais il n'empêche que RAMBO III reste pour moi un gros foutage de gueule scénaristique que même au second degré je trouve plutot chiant car trop répétitif et attendu.....
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"

"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
trepanator
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Message par trepanator »

un plaisir coupable pour moi ce Rambo III. souvent débile et improbable, il s'avère tout de meme jouissif et sans temps morts. un bon point pour la photo également, très belle, bien plus réussie que celle de Rambo II...
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Machet
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Message par Machet »

trepanator a écrit :un plaisir coupable pour moi ce Rambo III. souvent débile et improbable, il s'avère tout de meme jouissif et sans temps morts. un bon point pour la photo également, très belle, bien plus réussie que celle de Rambo II...
C'est quoi cet acharnement sur la photo de Rambo 2 !!!???? :x
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
GhOsT
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Message par GhOsT »

Et la super ligne de dialogue !!

Michant Russe : - Ils sont où les missiles ?
Trautman : - Pas loin
Michant Russe : - Ah oui où ca ?
Trautman : - Dans ton cul !!!!
Machet
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Message par Machet »

GhOsT a écrit :Et la super ligne de dialogue !!

Michant Russe : - Ils sont où les missiles ?
Trautman : - Pas loin
Michant Russe : - Ah oui où ca ?
Trautman : - Dans ton cul !!!!
Plus exactement, c'est :

Michant Russe : - ils zont où les mizileuh
Michant Russe : - Ah oui où zah ?
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

GhOsT a écrit :Et la super ligne de dialogue !!

Michant Russe : - Ils sont où les missiles ?
Trautman : - Pas loin
Michant Russe : - Ah oui où ca ?
Trautman : - Dans ton cul !!!!
Toi, tu as lu la critique de Nanarland. D'ailleurs, RAMBO III fait figure de précurseur au niveau des dantonku.

Cet échange relève d'un procédé ramboesque ici très mal utilisé : la mise en valeur des talents guerriers de Rambo par un faire valoir. Dans le 1er, c'était très bien fait ; Trautman mettait en garde les flics rednecks : "Il va vous mener une guerre impossible, il va s'adapter à son environnement, manger des choses qui feraient vomir un bouc ; il peut rester des mois dans ce bois et vous attaquer au moment où vous vous y attendrez le moins" (ou un truc comme ça).

Ici, le procédé de valorisation ramboesque fait un peu pitié. On peut, au mieux, retenir :

-- Poul qui plenez-vous cet homme, poul Dieu ???
-- Non, Dieu aurait pitié. Pas lui.

(A noter : c'est une grosse connerie d'avoir ajouté le "pas lui". C'était bien plus efficace sans).
Modifié en dernier par Fatalis rex le sam. mai 27, 2006 6:57 pm, modifié 1 fois.
kookaburra
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Message par kookaburra »

Fatalis rex a écrit : (A noter : c'est une grosse connerie d'avoir ajouté le "pas lui". C'était bien plus efficace sans).
Oui mais dans ce cas le sens de la phrase n'aurait peut-être pas été clair pour tout le monde :D
Machet
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Re: Rambo III de Peter Mac Donald (1988)

Message par Machet »

Fatalis rex a écrit : Et là, on sent que c'est parti. Peu de temps après, un raid mené par les russes rase le camp. C'est l'occasion pour Rambo de montrer qu'il n'a rien perdu : il se fait tranquille un hélico à lui tout seul, bousille quelques russes, la baston commence...

Ensuite, devant le carnage, il comprend qu'il se trouve en plein milieu d'une guerre, et que ça craint. Tout le monde est mort, hommes femmes et enfants, il n'y a plus personne pour l'aider, mais Rambo c'est pas le genre à laisser tomber comme ça : il ira dans le camp, quoi qu'il arrive.
Ce passage dans le camp afghan est terrifiant.

La partie de "football" est plutôt bien mise en scène, on comprend instantanément le sens du jeu. Scénaristiquement, elle met en place des hommes fous et chevaleresques, un microcosme où John Rambo a visiblement sa place, il le prouvera en marquant un "but" (par contre au moment du plan crucial, bonjour la peluche en guise d'agneau).

Peu de temps après, Rambo récupère une mitraillette et tire sur un hélico. Ce dernier tire aussi et s'approche de plus en plus. Rambo ne sourcille pas devant le monstre, il reste et tire, tire, tire, tire... BOOM !!!! Ce passage en dit long sur l'obsession et la ténacité de Rambo.

Enfin, l'une des plus belles idées du film, on découvre juste après le carnage, un Rambo essouflé, attristé, et... statufié : recouvert de cendre, de sang, de terre... Le Dieu de la guerre statufié par les retombés d'un carnage d'innocents. Tout ce que représente le personnage depuis le premier plan de First Blood est là, en une image.

Fatalis Rex, tu enterres un peu trop vite la seconde partie. La scène de la grotte est superbe (Scorpion king l'a d'ailleurs repris avec bonheur). C'est l'un des passages obligés de la série : les méchants se font zigouiller un à un par un Rambo fantômatique. Mais on ira jamais aussi loin que les yeux qui s'ouvrent au milieu d'un mur de boue dans Rambo II. Et puis il y a aussi le combat contre le gros Russe, qui se termine par une explosion corporel au bout d'une corde. Plutôt sympa.

La fin est effectivement très décevante... Comme si l'envie de faire du L'arme fatale 2 s'était emparée de notre cher Sly. 20 mn mauvaises sur près de 2h00 de film. Pas de quoi en faire un narnar.

J'aime beaucoup Rambo 3, je le revois toujours avec autant de plaisir.
Et c'est pêut-être la partition de Goldsmith que je préfère sur cette trilogie.
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Message par Fatalis rex »

Le pire, c'est que ce jeu con avec les chevaux existe réellement en Afghanistan 8) Ce passage, c'est clairement une sorte d'initiation pour être intégré. Rambo ne travaille plus en équipe depuis le Vietnam où il évoluait avec un commando de bérets verts. Ici, il a besoin des moudjaïdins car il ne connaît pas cette partie du monde, de même que les vrais bérets verts ont récemment eu besoin de l'aide des afghans rebelles en Afghanistan.

Donc il s'intégre au groupe grâce à ce jeu. Ensuite, il assiste au carnage. Rambo est venu ici pour des motifs égoïstes, il dit lui-même que ça n'est pas sa guerre. On a beau lui parler des Afghanes violées, éventrées, des mines cachées dans les jouets (je ne crois pas que ça soit historiquement prouvé, mais vu ce que font les Russes en Tchétchénie je le crois volontiers), seule compte sa mission.

C'est au moment où il est confronté à l'Horreur (L'Horreur, l'Horreur... comme disait Brando à la fin d'APOCALYPSE NOW :lol: ) qu'il ouvre les yeux. Disons que c'est un peu l'Amérique qui arrête de se regarder le nombril au moment où la guerre s'invite chez elle.

Le passage dans les grottes est très bof : dans cette 2nde partie, la géographie est très mal gérée. D'abord, Rambo escalade une falaise et rentre dans le camp (ah bon ? Le camp est maintenant à côté d'une falaise ?) ; ensuite il se balade dans le désert au gré du vent, il se retrouve dans ces grottes, bon admettons.

Et là, ça devient surréaliste. C'est vraiment le quota embuscades du film. Mais le pire c'est Trautman : autant cet acteur, mort depuis, était quelqu'un de formidable, à la vie comme à l'écran, autant quand il passe à l'action il n'est pas du tout crédible. A un moment, il zigouille un type qui va tirer sur Rambo, et ce dernier le regarde plein de gratitude :roll: Genre "Et oui lui aussi il se débrouille, après tout il a formé Rambo", mais on n'y croit pas. Dans ce film c'est un boulet.

On est en effet loin de Rambo qui se fond dans la nature dans RAMBO II, ou qui à l'aide d'un collet attirait à lui un soldat russe terrifié dans son trou, dans l'abîme...
Machet
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Message par Machet »

Fatalis rex a écrit : D'abord, Rambo escalade une falaise et rentre dans le camp (ah bon ? Le camp est maintenant à côté d'une falaise ?) ; ensuite il se balade dans le désert au gré du vent, il se retrouve dans ces grottes, bon admettons.
Il me semble pourtant qu'on distingue bien les falaises sur plusieurs plans larges du camp, avec les hélicos autours. Ensuite, on parle des grottes au début du film. Qui dit grotte, dit paroi rocheuse. Enfin bref, ça ne m'a pas gêné outre mesure.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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