Emprise de Bill Paxton (2002)

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Dragonball
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Emprise de Bill Paxton (2002)

Message par Dragonball »

Ceux qui n'ont pas encore vu ce film feraient mieux de ne pas venir sur ce thread ! Enfin c'est juste un conseil ! :)

Emprise"


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Le Texas vit sous la terreur d'un tueur en série qui se fait appeler "La Main de Dieu". Un soir, un homme sans histoire, Fenton Meiks, se présente au QG du FBI et déclare connaître l'identité du coupable. Ce dangereux criminel ne serait autre que son frère, Adam, qui vient de se suicider.
Alors qu'ils roulent en direction du "Jardin des roses", où les corps des victimes d'Adam sont enterrées, Fenton raconte aux agents fédéraux comment tout a commencé vingt ans plus tôt, en 1979. A l'époque, il était âgé de douze ans et son frère de neuf. Tous deux vivaient une enfance heureuse avec leur père, veuf depuis la naissance d'Adam. Pourtant, une nuit, leur vie bascula lorsque leur père leur annonça qu'un "ange" lui était apparu et qu'ils devaient accomplir une mission. Alors que l'un des deux fils accepte sans réserve cette vision divine, l'autre pense que son père sombre dans la démence.
Source : Allociné.

Oh joie, il n'y a pas de thread sur "Emprise", l'occasion de se pencher avec un peu plus de recul sur cet excellent film de Bill Paxton, véritable trip mystique sans aucune ambiguité (le message est au contraire très clair ! :mrgreen:), retrançant la descente aux enfers d'une famille américaine dont le père a reçu la visite d'un ange lui intiment l'ordre de devenir le bras armé de Dieu.

Mais cette descente aux enfers, longuement décrite par le film, ne serait elle pas plutôt une montée divine vers la félicité ! :D

Pour ça, il faudra voir le film jusqu'au bout ! :mrgreen:

A par ça, casting nickel (Bill Paxton, Matthew McConaughey, Powers Boothe), interprépation habité de Bill Paxton, réalisation très soignée,ambiance ultra pesante et scénario de malade à faire frémir Mel Gibson de plasir.


Dragonball & Benoit XVI approved. 8)

6/6
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Manolito
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Message par Manolito »

Un des films les plus intelligemment anti-religieux qu'il m'ait été donné de voir, parce qu'il ne se contente pas de casser du curé ou du bigot, mais parce qu'il s'en prend au contenu souvent violent, primitif de la Bible. Mais bon, apparemment, à sa sortie, tout le monde n'avait pas compris. Ce que j'en pensais à l'époque.

" Bill Paxton, après avoir commencé à travailler à des postes liés à la direction artistique dans des productions de Roger Corman (Super nanas (1974) de Steve Carver, La galaxie de la terreur (1981) de Bruce D. Clark...), s'est orienté nettement vers une carrière d'acteur : après des rôles très secondaires (un des punks dans Terminator (1984) de James Cameron, Commando (1985) de Mark L. Lester...), il finit, dans la seconde moitié des années 1990, par atteindre durablement le haut des génériques de grosses productions (Apollo 13 (1995) de Ron Howard, Vertical limit (2000) de Martin Campbell...) ; on l'a aussi vu récemment dans la brillant Un plan simple (1998) de Sam Raimi. Avec Emprise, il passe pour la première fois au poste de réalisateur, ce qui ne l'empêche pas de tenir le rôle principal du film (le père illuminé). A ses côtés, on retrouve Matthew McConaughey (Texas Chainsaw (1994), Contact (1997) de Robert Zemeckis, En direct sur Edtv (1999) de Ron Howard...) et Powers Boothe (Sans retour (1981) de Walter Hill, La forêt d'émeraude (1985) de John Boorman...)...

Dans l'état du Texas, un serial killer se faisant appeler "la main de Dieu" sème la terreur. Un homme, Fenton Meiks, vient voir l'agent du FBI chargé de cette enquête et lui annonce que le tueur est son propre frère : Adam Meiks. A partir de ce moment, le métrage va se dérouler essentiellement sous forme d'un flash back : Fenton va raconter au policier son enfance, partagé avec son frère sous l'influence de leur père qui les a élevé seul. Le récit se place alors du point de vue de Fenton, au moment de ses douze ans : le père est convaincu, après avoir eu une vision mystique, que Dieu lui a donné pour mission de détruire des démons qui se sont immiscés dans le royaume terrestre sous la forme d'humains. Il s'arme alors d'une hache découverte dans une grange, qu'il assimile à une arme sainte envoyée par le ciel, une espèce d'Excalibur, et massacre des individus qu'il prend pour des démons. Si Fenton perçoit la folie s'emparant progressivement de son père, qui exige de ses deux fils qu'ils l'assistent dans sa croisade, son jeune frère Adam, plus influençable, suivra complètement les délires mystiques de son géniteur.

On est immédiatement sous le charme de la réalisation d'Emprise. D'une grande sobriété, mais toujours suffisamment fluide et élégante pour ne pas paraître sèche, elle s'efface complètement devant le récit, et ne se permet des effets voyants que lorsque ceux-ci sont totalement justifiés (les fondus enchaînés qui lient le présent au passé, l'extase mystique du père dans le garage, la folie de Fenton...). La photographie magnifique de Bill Butler (Conversation secrète (1974) de Coppola, Génération Proteus (1977)...) et la musique inquiétante et mélancolique de Brian Tyler (Le quatrième étage (1999), Terror tract (2000)...) participent avec subtilité à l'ambiance réaliste et quotidienne du récit, tout en lui apportant une touche fantastique et inquiétante. Les interprètes sont en tout point excellents, particulièrement Bill Paxton dans le rôle de ce garagiste simple et religieux sombrant dans la folie homicide en restant toujours sûr de son bon droit.

A travers le portrait de cet homme influencé par la lecture de la Bible, Emprise traite du délicat sujet de la ferveur religieuse. Interprétant à la lettre les écritures, le père va incarner une figure inquiétante, renvoyant nettement au Jack Torrance de Shining (1980). L'exaltation religieuse, la foi, si elle ne s'accompagne pas d'une lecture critique des dogmes (qui se contredisent parfois), est donc dangereuse : elle peut conduire à des comportements dangereux, certaines personnes pouvant estimer que les lois divines (celles de la Bible) sont supérieures à celles des hommes, et que le devoir d'un chrétien est de les faire appliquer puisque le pouvoir laïc, lui, ne s'en charge pas. Le jeune Fenton, conscient de la folie de son père doit donc affronter ce personnage, à la fois angélique et doux comme un agneau, et terriblement dangereux. Cette confrontation entre des enfants et un adulte ambiguë, se réclamant d'une autorité morale d'origine divine, rappelle La nuit du chasseur (1955) de Charles Laughton, à la notable exception que le père de Fenton est, contrairement au pasteur hypocrite incarné par Charles Mitchum, tout à fait sincère dans ses intentions.

Emprise se conclut sur une succession un peu confuse de rebondissements, certains prévisibles, d'autres tout à fait inattendus. Ces séquences jouant sur la difficulté à démêler le bien du mal, certains ont voulu y voir une apologie de la peine de mort, ce que Bill Paxton a très fermement nié (je vous invite à vous reporter à l'entretien publié L'écran fantastique 221 de mai 2002). En fait, tout au long du métrage, il dénonce surtout les dangers d'une interprétation littérale de certains textes religieux, ainsi que la brutalité inhérente à certains passages de l'Ancien Testament. En effet, si le Dieu des chrétiens est en général promu comme un doux et indulgent, il n'en reste pas moins que c'est aussi le Dieu qui a demandé à Abraham de lui sacrifier son fils Isaac (Emprise y fait très clairement référence), qui a interdit à Moïse de voir la Terre Sainte parce que ce prophète avait douté de lui un instant, qui massacre des peuples, répand des maladies... Le père de Fenton et Adam ne fait que se mettre au service de ce Dieu de cruauté, le Dieu de la loi du talion, et les fautes de ses victimes ne sont en rien une excuse à son comportement dément et brutal (cela reviendrait à faire dire à Emprise que la peine de mort appliquée à des gens qui ont vraiment commis des crimes est compréhensible). Les dernières images d'Emprise balaient toute ambiguïté : l'accompagnement musicale et la réalisation présentent bien le tueur comme un monstre angoissant, pas comme un héros ; si un Dieu l'a soutenu, alors il s'agit d'un Dieu tout aussi monstrueux. Si Emprise traite de la peine de mort, c'est bien plus en explicitant le contexte idéologique et religieux de l'état du Texas, où elle est souvent utilisée comme tout le monde le sait, plutôt qu'en proposant une dénonciation univoque et facile, sans réflexion construite sérieuse.

Toutefois, on regrette que cette avalanche de révélations un peu farfelues viennent briser l'homogénéité et le rythme équilibré du métrage, tout en révélant des incohérences conséquentes. De plus, pas très bien amenées, elles entraînent un sentiment de confusion, ce qui a sans doute entraîné des interprétations contradictoires de la part de certains spectateurs. On peut aussi regretter que le reste d'Emprise soit un peu lent par moment.

Néanmoins, par son ton général, la justesse de son rapport à l'enfance (on pense à Stand by me (1986) de Rob Reiner) et par la subtilité de sa réflexion sur le fanatisme religieux, Emprise est un film tout à fait intéressant. Sa réalisation impeccable (à part, hélas, dans sa conclusion) est aussi tout à fait admirable. Quand au contenu "polémique" que certains ont voulu y voir, je vous invite à vous faire une idée par vous-même, en essayant d'aller voir le film sans préjugé."

Le test du zone 2 par Arioch

http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=522
Dragonball
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Message par Dragonball »

Manolito a écrit : Toutefois, on regrette que cette avalanche de révélations un peu farfelues viennent briser l'homogénéité et le rythme équilibré du métrage, tout en révélant des incohérences conséquentes. De plus, pas très bien amenées, elles entraînent un sentiment de confusion, ce qui a sans doute entraîné des interprétations contradictoires de la part de certains spectateurs. On peut aussi regretter que le reste d'Emprise soit un peu lent par moment.
Hum, comme toujours, je suis aller voir le film sans aucun appriori, ne connaissant de lui que le pitch général.
Et, jai pris le twist final, comme la très grande majorité des spectateurs (enfin je suppose) pour un retournement de situation ultra perver changeant totalement la vision qu'on avait jusqu'a lors du film, puissament anti réligueux durant plus d'une heure, avec la description de ce père completement illuminé et martyrisant ses enfants.

D'ailleurs, si il fallait raprocher ce twist d'un autre twist lui aussi bien retord, ça serait évidement de celui de "The rules of engagement" de William Friedkin, qui a lui aussi fait couler beaucoup d'encre, ici comme ailleurs.

Ce genre de twist ébranle le spectateur de base, pris par la surpsie et l'émotion, il a du mal a réagir et à retrouver ses répères.

Je serais d'ailleurs curieux de savoir comment tu as réagit en sortant de la salle (mais sans avais tu de toute façon déjà la volonter de porter une attention toute particulière au film, en vu notament d'en rédiger la chronique). Et si tu a revu le film en DVD (avec du recul donc) avant d'arriver à ces conclusions, et bien c'est encore "pire" pour le méssage de Bill Paxton.

Ce que je veux dire, c'est que si on accuse Aja sur "The Hills have eyes" d'avoir commis des maladresses, alors que dire du film de Bill Paxton, qui, si en effet, celui ci était porteur d'une idéologie progréssiste et d'une critique féroce de la religion catholique, rate alors completement son objectif. (a moins d'avoir été conçu uniquement pour les fins critiques ciné qui savent décoder les sous entendus les plus cachés ! :D :wink:)

Parce que c'est vraiment le contraire qu'on comprend lorsqu'on le découvre ! :shock:
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Message par Superfly »

Manolito a écrit :Un des films les plus intelligemment anti-religieux qu'il m'ait été donné de voir,
100% d'accord avec toi !!!!
Dragonball
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Message par Dragonball »

Purée, Manolito et Superfly main dans la main pour dire qu'Emprise est un film anti religieux !

Maintenant, plus personne ne vas oser dire ce qu'il pense vraiment de ce film ! :D

Et ben moi je pense que ce chef d'euvre aurait mérité d'être diffusé dans toute les églises de France, à commencer par Saint nicolas du Chardonnet ! :mrgreen:
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Message par Superfly »

les religieux vont peut être apprecier ce film. Comme les mecs qui pensent que le film de gibson est la vraie vie de Jésus. Mais les autres comme bibi pensent surtout que ce film montre les délires de la religion et des plus fanatiques ...
arioch
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Message par arioch »

Pas mieux ! Le compte est bon ! :D
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Message par Superfly »

par contre je voudrais bien savoir s Paxton est de gauche ou de droite ... là par contre mon avis peut changer :D :D
Lurdo
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Message par Lurdo »

Dragonball a écrit : Hum, comme toujours, je suis aller voir le film sans aucun appriori, ne connaissant de lui que le pitch général.
Et, jai pris le twist final, comme la très grande majorité des spectateurs (enfin je suppose) pour un retournement de situation ultra perver changeant totalement la vision qu'on avait jusqu'a lors du film, puissament anti réligueux durant plus d'une heure, avec la description de ce père completement illuminé et martyrisant ses enfants.

D'ailleurs, si il fallait raprocher ce twist d'un autre twist lui aussi bien retord, ça serait évidement de celui de "The rules of engagement" de William Friedkin, qui a lui aussi fait couler beaucoup d'encre, ici comme ailleurs.

Ce genre de twist ébranle le spectateur de base, pris par la surpsie et l'émotion, il a du mal a réagir et à retrouver ses répères.

Je serais d'ailleurs curieux de savoir comment tu as réagit en sortant de la salle (mais sans avais tu de toute façon déjà la volonter de porter une attention toute particulière au film, en vu notament d'en rédiger la chronique). Et si tu a revu le film en DVD (avec du recul donc) avant d'arriver à ces conclusions, et bien c'est encore "pire" pour le méssage de Bill Paxton.

Ce que je veux dire, c'est que si on accuse Aja sur "The Hills have eyes" d'avoir commis des maladresses, alors que dire du film de Bill Paxton, qui, si en effet, celui ci était porteur d'une idéologie progréssiste et d'une critique féroce de la religion catholique, rate alors completement son objectif. (a moins d'avoir été conçu uniquement pour les fins critiques ciné qui savent décoder les sous entendus les plus cachés ! :D :wink:)

Parce que c'est vraiment le contraire qu'on comprend lorsqu'on le découvre ! :shock:
BAh.... non, pas vraiment. Ce que j'ai retenu du film en sortant de la salle, perso, c'est qu'un Dieu comme ça, qui provoque violence envers enfants, meurtres, et qui rend tous les personnages à qui Il parle totalement cinglés, ben j'en veux pas, même si les démons existent.

Et encore une fois, on est dans une oeuvre où personne n'est là pour te dire que le Dieu qu'ils voient est bénéfique. Si ça se trouve, le Dieu qui leur parle, c'est le diable, le dieu du maïs ou Cthulhu, pour ce qu'on en sait, qui se fait passer pour Dieu pour casser du sbire d'une autre divinité concurrente :mrgreen:

Et même en restant sur l'idée de base du Dieu de l'ancien testament, reste que le film montre bien que ce Dieu en question, n'est pas plus recommandable que les "démons" qu'il affronte... sans oublier que quelque part, c'est un Dieu qui crée ses propres démons: si le gamin devient "un démon", c'est à force d'assister aux actes de son père, et de subir des mauvais traîtements...
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Message par dario carpenter »

Superfly a écrit :
Manolito a écrit :Un des films les plus intelligemment anti-religieux qu'il m'ait été donné de voir,
100% d'accord avec toi !!!!
et pour une fois je suis d'accord avec Fly! :D
bon,faut que je revoie le film quand même :lol: ,mais je garde le souvenir d'une oeuvre oppressante,malaisante,bien interprétée et jouant haiblement du hors champ.
pour un premier film en tout cas,c'est plus que prometteur...
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Message par celia0 »

Franchement, le twist de Haute tension c'est que du bonheur à côté du twist de emprise.....
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
Manolito
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Message par Manolito »

Je précise à Dragonball qu'avant d'aller le voir, je n'avais rien lu sur le film, je ne savians même pas vraiment de quoi il parlait. Le sens du film est évident pour moi...
Dragonball
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Message par Dragonball »

Manolito a écrit :Je précise à Dragonball qu'avant d'aller le voir, je n'avais rien lu sur le film, je ne savians même pas vraiment de quoi il parlait. Le sens du film est évident pour moi...
Ce que je voulais dire c'est que si tu l'as vu en prévision de "travailler" dessus après, tu as probablement été plus attentif et concentré sur le film.

Je me souviens plus dans quels condition excate j'ai vu le film, mais bon, parfois, que ce soit au cinéma (et à fortiori chez soit), on n'a pas toujours au TOP de sa concentration.

Enfin bon, moi, à la différrence de certaines personnes que je ne nommerais pas :mrgreen:, je ne suis pas buté, j'essaierais de revoir prochainement le film histoire de voir ce qui m'a échappé, surtout que, comme Arioch et toi le préciser, la fin est quand même assez confuse.

Je pense tout de même qu'en France, avec notre cartésiannisme bien connu, on ne peut pas vraiment ressentir le film de la même manière qu'aux USA.

Il suffit d'avoir zappé sur quelques chaines régilieuses ou officies devant devant des milliers de personnes conquises d'avance des Télévangélistes tous plus timbrés les uns que les autres pour le comprendre, et fortement douté du procédé employé par Bill Paxton pour dénonncer le fanatsime religieux, si dénonciation il y a.


C'est le problème des films trop subtils, parfois, on risque souvent de passer à coté du message qu'ils veulent réellement délivrer ! :D

Va falloir que je réétudie "Birth of a nation" moi ! :mrgreen:
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

SPOILERS


Un film absolument énorme, qui commence par conforter le spectateur dans ses habitudes cinéphiliques (le père est fou, les enfants subissent son fanatisme, et doivent même l'assister dans sa tâche d'inquisiteur...)

Et puis ce retournement énorme, d'un courage extraordinaire car Paxton sait qu'il va s'aliéner son public, pourtant conquit tout au long du film : le point de vue change, les bourreaux deviennent des justes et les victimes des salopards ! :shock: Un choc aussi énorme que si on apprenait que les actes de Leatherface, dans MALT, étaient totalement justifiés !

Alors que penser du twist ? Paxton pronant la justice divine sur les assassins par le biais d'un film ? Paxton souhaitant l'apparition de vigilantes comme bras armés de Dieu ? On pourrait être tenté de le penser, s'il ne truffait pas son film d'icones surréalistes telle cette hache illuminée par un rai de lumière, ou cet ange ridicule tombé du ciel... Autant d'indices qui nous laissent d'abord à penser que tout cela se déroule dans l'esprit du père de famille, avant de nous révéler à la fin qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un conte horrifique surréaliste à prendre au premier degré. Terrifiant.
Melvin
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Message par Melvin »

Excellent film, non pas anti-religieux mais plutôt anti-fanatisme, Bill paxton l'explique dans son l'interview :

ATTENTION SPOILERS



"Le monde d'Emprise, c'est un genre d'univers à la Stephen King.Le monde dans lequel le film et l'histoire se déroulent est régi par le Dieu de l'Ancien Testament, un dieu de vengeance,un dieu qui veut temoigner des actes du mal que les gens font.

Personnellement je pense que c'est un chemin qui mène au désasttre,parce que pour moi le message du film est dit quand le personnage de la poupée à la télévision dit au père, 'pourquoi dieu a-t-il laissé celà m'arriver?' Il dit 'dieu n'a pas décidé, il t'a laissé choisir ce que tu voulais faire'.

L'histoire d'Abraham et Isaac est racontée à la fin du film.
(En parlant de son rôle) Est-ce relié à moi en tant que père? Et je n'ai pas pu en arriver à tuer mon propre fils.Et Dieu n'a pas eu pitié de moi comme il l'a fait avec Abraham.

Je me rappelle qu'on m'a raconté l'histoire d'Abraham.
Abraham et l'Ancien Testament.
Dieu vient à Abraham et lui dit : 'Tu dois tuer ton fils pour me prouver que tu es un vrai croyant'.
Maintenant, je suis désolé, mais ce n'est pas un dieu que j'ai envie d'aimer et de respecter.
Parce que c'est une chose terrible.
Il n'y a pas d'amour plus fort qu'un père ,ou une mère, pour ses enfants.
Un dieu qui profite de l'humain de cette manière n'est pas un dieu que je respecte.

Pour moi, personne n'a le droit de tuer au nom de Dieu.
Quand un homme décide de remplacer Dieu et d'être le 'justicier', c'est le chaos qui en résulte."




Je trouve la fin particulièrement habile dans le sens ou chacun comprend ce qu'il veut bien comprendre, et ceux qui préfèrent penser que le réalisateur est du côté de la 'justice divine' sont peut être bien des fanatique, pensant que ce 'Dieu' qui donne ses instructions au père et au fils, est considéré comme LE 'Dieu' que tout le monde prie.

Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre, mais un revisionnage peut être nécessaire pour certains qui auraient réagit hâtivement.

Pour conclure, je dirais que tout peut se résumer au titre, 'L'Emprise' ou mieux encore le titre original, 'Frailty' qui signifie 'Fragilité'.
Les fanatiques de toutes religions sont bel et bien mentalement fragiles et sous l'emprise de leurs extremismes.
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