Une jeune texan quitte sa petite ville pour s'installer à New York. Il compte y faire fortune en tant que gigolo. Il peine pourtant à démarrer dans cette carrière, et il doit se fait aider par Rico Rizzo, un petit escroc...
"Midnight cowboy", à l'instar de "Easy Rider" est un film qui montre à quel point les changements sociaux radicaux d'alors ont fini par marquer même le cinéma américain, alors ques major étaient à l'agonie. Tourné à New York, en Floride et au Texas, "Macadam Cowboy" met en scène une toute jeune vedette, Dustin Hoffman, révélé peu avant par "Le lauréat", et un acteur alors inconnu : Jon Voight. Le film récolte trois Oscars, dont celui du meilleur film de l'année, alors qu'il est classé X - classification qui commençait alors à prendre une connotation liée au cinéma érotique "spécialisé" !
"Macadam cowboy" marque aujourd'hui par sa mise en scène vivace, énergique, et par l'interprétation de ses acteurs. L'histoire est tragique, sordide. Mais elle nous paraît toujours guillerette, les deux acteurs jouant comme s'ils étaient dans une comédie. Bon, honnêtement, le film ne méritait peut-être pas de durer deux heures et certaines séquences "psyché" - la longue fête à la Factory de Warhol - date un peu le film. Comme les flash back embrouillés d'ailleurs. Un film néanmoins toujours plaisant, par sa liberté de ton et son aspecect satirique...
Vu sur TPS Cinéculte, bonne copie 1.85, VM anglaise mono d'origine ; signalétique "-12" dans l'image, comme presque toujours chez TPS...
A part la musique qui a un joli theme, c'est un film qui m'a toujours profondément fait chier. Mais il faudrait que je le revoie. Pit'être que j'etais pas assez mur pour apprécier !
Rarement été pris par ce Macadam cowboy qui se traine un peu mais demeure une gentille satire sociale d'une certaine époque baignée de psychedelisme warholien.. et le plaisir de découvrir les débuts d'un tout jeune Dustin Hoffman et de Jon Voight.
Ni plus ni moins.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
C'est plus qu'une satyre. Le film est vraiment sordide je trouve.
Le destin tragique de ces deux paumés qui rêvent de gloire et se concrétise dans cette scène finale dans le bus est assez mélodramatique et vraiment touchant.
Un pseudo roublard et un gigolo pas très futfut çà aurait pu tourner à la comédie mais le ton est quand même sacrément compatissant et emprunt de tristesse j'avais trouvé...
arioch a écrit :A part la musique qui a un joli theme, c'est un film qui m'a toujours profondément fait chier. Mais il faudrait que je le revoie. Pit'être que j'etais pas assez mur pour apprécier !
Je lui ai donné plusieurs chances, à plusieurs années de maturité d'intervalle et je me suis fait autant chier à chaque fois que la première
L'affiche est d'une laideur exemplaire, on dirait qu'ils ont tous les 2 bouffé des abeilles
J'ai le souvenir d'un film assez glauque quand même, emprunt d'un faux espoir de réussir tout au long. Pas vu depuis plus de 10 ans, mais j'ai trés envie de le revoir. Dans ma tête, je l'avais rangé à côté de Panique à Needle Park...
Oui, on pense à "Panique à Needle park" pour le style, l'ambiance crado de New York. Mais là où est "Needle Park" est vraiment réaliste jusqu'au bout, il y a un décalage assez curieux dans "Macadam Cowboy", un côté artificiel, comédie, qui lui donne une pâte particulière...
ZombiGirl a écrit :L'affiche est d'une laideur exemplaire, on dirait qu'ils ont tous les 2 bouffé des abeilles
par contre, ce déluge d'avis positifs me laisse pensif... Je lui redonnerais une énième autre chance à l'occasion.. peut être qu'avec le temps et un autre regard, j'accrocherais enfin.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
En 1968, "Macadam Cowboy" est certainement un film clé pour United Artists, qui y récolte un Oscar du meilleur film, alors que le sujet, le style et l'ambiance générale du métrage sont très loin d'être de l'Hollywood classique. En fait, si la United Artists a été durant les années 50/début 60 un studio laissant les coudées franches à des libéraux et des esprits frondeurs comme Burt Lancaster, Stanley Kramer, John Frankenheimer ou autres Richard Brooks, les années 60 seront avant tout le temps de très gros succès commerciaux, avec les James Bond, les Leone, les Panthère Rose, des films avec Steve McQueen du genre "la grande évasion", "Thomas Crown"...
Les projets plus entreprenants, politiquement plus audacieux se raréfient- avec l'exception quand même marquante de "Dans la chaleur de la nuit", oscarisé meilleur film en 1968.
Voire, on repère quelques projets complètement étonnants de la part de United Artists, comme un péplum chrétien, "La plus grande histoire jamais contée" (en fait, un projet de la Fox en faillite que UA rattrape au vol, ce sera d'ailleurs un gros four), ou la comédie familiale "Les miens, les tiens, le nôtre" avec Henry Fonda, franchement réactionnaire par certains aspects, notamment dans son discours anti-hippie ! L'innovation, si on la trouve, c'est surtout dans des co productions avec l'Europe comme "Persona" de Bergman (distribué aux USA en version censurée quand même !) ou "Satyricon" de Fellini.
Toutefois "Macadam Cowboy" inverse la donne et, sorti la même année que "Easy Rider", offre un point de vue radicalement nouveau, une mise en scène urbaine, dans la foule, à même le pavé de New York, un langage réaliste et cru, et des situations explicites à base de drogue, prostitution, homosexualité, etc... Contrairement à un "Easy Rider" ou un "lauréat", "Macadam Cowboy" met nettement les pieds dans le plat du social, dans la misère des déclassés d'une New York, immense melting pot d'argent, de paumés en tous genres.
Le MPAA louvoya quant à savoir si le film serait classé R ou X, mais finalement, il fut classé X, particulièrement pour ce qui concerne l'homosexualité masculine... Le film récolta l'Oscar du meilleur film, puis le classement X fut retiré.
Le film révéla John Voigt et permit à Dustin Hoffman de surprendre avec un rôle radicalement différent de celui qui le rendit célèbre dans "Le lauréat". Musique étonnante - et réussie - d'un John Barry en complète rupture avec ses univers habituels, avec une simplicité étonnante.
J'avoue avoir mieux apprécié "Macadam Cowboy" à la revoyure, il y a un équilibre entre l'humour et le sordide, qui font que certaines scènes a priori trash, comme la passe au cinéma, ne sont jamais grossières ou complaisantes, les moments les plus misérables sont équilibrés par des ruptures plus légères (la maladie de Rico suivi par l'invitation à la Factory, etc...). Les rapports bizarres entre les deux paumés finissent par se muer en une vraie amitié, le regard de Schlesinger n'est jamais ni condescendant, ni vraiment indulgent. C'est leur amitié simple qui finit par les racheter, ce sont des petits marginaux qui essaient de se débrouiller dans un monde dur, qui ne leur fait pas de cadeau. Ils refusent le sort que la vie leur réserve (la plonge dans un resto pour l'un, cireur dans le métro pour l'autre), mais ne se trouve pas de vrais points de chute... Vraiment bien apprécié ce film qui, la première fois, ne m'avait pas emballé...
En DVD, "Midnight Cowboy" est d'abord sorti en dvd MGM aux USA en 1999, avec une copie 1.85 4/3 et une bande annonce pour tout bonus ; même topo en Europe en 2000, mais cette fois-ci avec une vraie copie 1.85 16/9.
Le DVD que j'ai vu est celui de la "Collector's Edition" (2 disques), US, sorti en 2006. La copie 1.85 16/9 est très potable, avec un rendu du grain bien respecté, pratiquement pas de trace de edge enhancement, une compression globalement discrète, de belles couleurs. Le film a toujours un look dur, sale, mais certaines scènes sont assez impressionnantes par la finesse de leur rendu (la nuit chez la fêtarde).
DVDBeaver crie au scandale concernant ce dvd car la copie serait soi-disant enrtrelacée, capture à l'appui.. Mais je l'ai vu en progressif et n'ai pas aperçu la moindre trace d'effets de zébrure où que ce soit dans tout le film ! Ou bien ses zébrures sont très discrètes, imperceptibles sur un visionnage normal sur un 46 pouces ; ou bien mon exemplaire (qui est celui du coffret 100 DVD de United Artists) est un retirage corrigé... Le disque propose la VO en mono (d'origine) et un remix 5.1. J'ai tenté le remix 5.1, un peu étonnant au début, mais globalement honnête et plutôt sobre dans cet exercice, bénéficiant surtout à la musique. Avec VF et STF.
"Macadam Cowboy" est aussi sorti en bluray aux USA et tout récemment en France, chez MGM !
Bluray un peu mou. On a plutôt le sentiment de voir un DVD artificiellement gonflé. Mais au moins le grain pellicule n’a pas été lissé.
Vraiment impressionné par ce Macadam Cowboy qui ne triche jamais. Comme dit Manolito, on ne leur fait pas de cadeau. La descente en enfer urbain est palpable bien que balancée par une certaine légèreté liée à l’espoir d’un jour meilleur. Mais l’amitié réelle et insoupçonnée finira par être leur vraie récompense.
Machet a écrit : dim. nov. 07, 2021 1:22 pmBluray un peu mou. On a plutôt le sentiment de voir un DVD artificiellement gonflé. Mais au moins le grain pellicule n’a pas été lissé.