Après les cent jours qui se sont terminés dans une morne plaine (Waterloo), la France est occupée par les puissances alliées (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie).
Le pouvoir est quasi vacant et une question se pose : quel gouvernement va pouvoir se mettre en place dans le vide laissé par Napoléon ?
C'est précisément l'objet du souper entre Fouchet (magnifiquement interprété par Claude Brasseur) et Talleyrand (magistralement incarné par Claude Rich). D'un côté, l'idée d'une république assagie, de l'autre, le retour de la monarchie et le sacre de Louis XVIII.
L'atmosphère est celle d'un huis-clos dans le contexte d'une forteresse (l'hôtel particulier de Monsieur de Talleyrand) assiégée par le peuple de Paris. L'intensité psychologique de la confrontation, tantôt polie voire obséquieuse, tantôt acerbe, n'est coupée que par de rares interruptions dans lesquelles le monde extérieur s'insinue dans le rapport entre les deux hommes (pierre lancée dans les vitres, intervention des majordomes).
Bref, un film que je plébiscite !
A noter que le personnage de Talleyrand a également été interprété dans le Diable boîteux de Sacha Guitry (et interprété par le maître lui-même).
Si une bonne âme pouvait illustrer mes propos par quelques images, ce serait gentil. En ce qui me concerne, je renonce... Je suis trop nul
