La polizia sta a guardare / Le grand kidnapping (Roberto Infascelli, 1973)

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fiend471
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La polizia sta a guardare / Le grand kidnapping (Roberto Infascelli, 1973)

Message par fiend471 »

ça commençait pourtant pas mal avec en générique un très bon thème de Stelvio Cipriani (décidemment lui je l'adore :D )

un commissaire de police affronte les malfrats et preneurs d'otages avec ses méthodes qui lui valent des remontrances de supérieurs,
pourtant le tout sans violence, tout en subtilité, dialogue au megaphone, encerclage, pression, il fait lacher prise aux bandits. simple y'a pas un seul coup de feu avant le final ! limite, on dirait un épisode de Derrick :lol:

pour le faire taire, des brigands kidnappent son fils. Pas décidé à se calmer et pourtant il en colle pas une ni ne sort le flingue une seule fois, il risquera la vie de son gamin à trop pousser les limites et comprendra que parfois il faut se méfier des collègues en affaires pour des raisons politiques d'époque.

donc oui en fait j'y croyais que ça allait péter.. mais passé le générique monté par la zique, en fait ça commençait lentement, mais c'est tout le film ou presque !, pour de l'action de la sanquette et des poursuites, faut zapper aux 5 dernieres minutes et encore c'est vite expédié. un polar lent, pas nerveux et affreusement tchatcheur... j'ai eu du mal à suivre ou piger les motivations de fond...
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manuma
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Re: La polizia sta a guardare (Infascelli, 1973)

Message par manuma »

Le commissaire Cardonne, nouvellement muté dans une petite ville d'Italie, s'étonne de l'inaction de son predecesseur, face aux enlevements. Il parvient a neutraliser des bandits, en ne cedant pas a leur pression. Mais lorsqu'il fait de même face aux ravisseurs d'un jeune homme, celui ci est retrouvé mort.

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Certes il n'y a pas beaucoup d'action, mais lorsque celle-ci surgit - à la fin donc - elle est à la fois spectaculaire (l'accident avec le bambin à vélo est particulièrement ... percutant) et d'une tension assez inhabituelle dans le genre. On stresse vraiment pour le devenir à court terme du fiston à Salerno. Et le fait qu'effectivement aucun coup de feu ne soit tiré avant le climax joue pas mal dans l'intensité de ce dernier quart d'heure, auquel les auteurs nous préparent remarquablement bien, en préférant tout au long du film soigner leurs personnages et leur intrigue plutôt que de miser sur une enfilade plus ou moins réaliste d'action et de rebondissements. On arrive ainsi émotionnellement impliqué devant ce changement de braquet final.

Participant grandement à l'efficacité du film, l'interprétation d'Enrico Maria Salerno est un modèle de puissance et de sobriété. Je la classe directos parmis les plus marquantes de l'acteur (avec celle, dans un tout autre registre, d'Il Corpo della ragazza de Festa-Campanile). Enfin, le thème musicale de Cipriani déchire tout, renforçant nettement en intensité toutes les séquences dans lesquelles il est employé. Titre hexagonal : Le Grand Kidnapping.
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