Réalisé par Mario Bava
Avec Christopher Lee, Daliah Lavi, Tony Kendall, Ida Galli, Harriet Medin, Gustavo de Nardo, Luciano Pigozzi, Jacques Herlin.
Scénario : Ernesto Gastaldi, Ugo Guerra, Luciano Martino
Musique : Carlo Rustichelli
Photographie : Ubaldo Terzano
Un film Leone Films
Italie – 1963 - 83 ‘
Au 19ème siècle, le baron Kurt Menliff revient au château familial dont il avait été banni par son propre père. La raison de son retour est le mariage de son frère Cristiano avec son ancienne fiancée, Nevenka. Son retour au château trouble fortement tous les habitants qui ont chacun des raisons diverses de lui en vouloir. Nevenka est la plus gênée car elle est encore attirée par Kurt et finit par renouer avec lui une relation sado-masochiste des plus intenses. Kurt sera finalement assassiné sans que l’on connaisse l’identité de son meurtrier. Nevenka prétendra alors être harcelée par le fantôme de Kurt, qui souhaite poursuivre avec elle la relation tordue engagée de son vivant. Et les morts se poursuivent !
Pas un des Bava les plus connus et pourtant il mériterait de l'être j'ai découvert ce film grâce au dvd Mad Movies.
J'ai bien fait, j'aime beaucoup les films gothiques et dans ce film tout y est, le château, lumière travaillée, une certaine lenteur mais atmosphérique, belle musique, bons acteurs, un peu de péversité et du fantastique.
Franchement pas hésiter, matez ce film, un tout bon Bava.
Un des très bons Bava. Très proche du Masque du démon réalisé 3 ans plus tôt seulement dont il reprend plusieurs éléments il lui reste quand même un peu inférieur mais bon Christopher Lee est impeccable comme dab !
Coincé entre Les 3 visages de la peur et Six femmes pour l'assassin, le corps et le fouet a longtemps été occulté des fantasticophiles d'autant plus que le film fut tres vite oublié lors de sa sortie.
Il n'en demeure pas moins un excellent Bava, une oeuvre sulfureuse sur l'amour sado-masochiste entre deux âmes tourmentées. S'il peut paraitre bien désuet aujourd'hui, il n'en demeure pas moins un des films les plus aboutis de Bava beneficiant en outre d'une magnifique photographie conferant une aura parfaite a ce conte romantico-macabre d'amour et de fantome.
Bava filme ce drame de facon subtil, atmospherique et beaucoup de sensualité. Le film est lent, trés lent mais cette lenteur sied totalement à cette histoire d'amour veneneuse qu'on pourrait comparer à une toile d'araignée tant Bava s'ingenue a tendre les pièges de son histoire.
Film aux remiscences gothiques, Il corpo e la frustra comme souvent chez Bava souffre d'incoherences scenariqtiques, le maitre preferant s'attarder sur les lumières à dominante rouge, verte et mauve et les décors que sur les détails de narration.
S'ensuit un coté onirique parfois irréel renforcé par des travelling dans ces longs couloirs mechamment silencieux déchiré par les claquement du fouet!
Porté par un Christopher Lee tout jeune et défiguré et Dalia Lahvi dont ce fut l'unique film, Le corps et le fouet, même s'il n'est pas mon Bava favori, est un petit bijou 60s du cinéma gothique italien.
Modifié en dernier par eric draven le mer. juil. 26, 2006 7:40 pm, modifié 1 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
J'en pense un peu la même chose que pour beaucoup de Bava, c'est très joli, très soigné visuellement, mais c'est pas forcément captivant de bout en bout sur un rythme effrené...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
C'est sur que pour un rythme effrené, il faut repasser! Bava n'a jamais été ou trés peu un réalisateur de films d'action. Bava, c'est avant tout tout une atmosphère, une griffe, un univers et un esthète!
Le corps et le fouet ne fait pas exception!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
Je l'ai vu très jeune - c'est sans doute le premier Bava que j'ai vu, et il ne m'avait pas beaucoup plu. Je n'en ai pas beaucoup de souvenirs à part de belles images et un dénouement qui m'avait déçu. Mais c'est typiqueùment un film qu'il faudrait que je revois. Un Bava avec Chris Lee à 5 euros, ça vaut le coup de toutes façons...
Je rejoins complètement eric quand il parle de bijou du cinéma gothique italien pour ce très bon film mais ses doigts ont fourché sur son clavier quand il écrit qu'il s'agit là de l'unique film de la très belle Daliah Lavi http://www.imdb.com/name/nm0492002/
Un des meilleurs films de Bava à mon avis (juste derrière Six Femmes pour l'Assassin et Opération Peur)...
Visuellement c'est un de ces plus beaux, superbes éclairages et jeux d'ombres et lumières (à mon avis, très certainement une inspiration pour Suspiria plus tard), excellente musique de Carlo Rustichelli qui colle parfaitement aux images... Aussi, Daliah Lavi est vraiment sublime, et son personnage a un plus de profondeur que dans la plupart des Bava's qui s'attardent rarement sur la psychologie des personnages.
Ernesto Gastaldi au scénario quand même! Et un des premiers films sur lequel Sergio Martino a travaillé aussi...
Après, le film est plus un mélodrame surnaturel/ghost-story sado-masochiste qu'un film d'horreur sanglant...
Personnellement, je le préfère largement au Masque du Démon ou aux Trois Visages de la Peur...
c'est vrai que c'est beau, atmospherique et plutot subversif pour l'époque... mais que c'est chiant ! meme si je lui reconnais des qualités, ça reste en ce qui me concerne un bon gros somnifère. d'façons c'est en parti à cause de ça que je n'suis pas fan de Bava, son style est interessant mais il m'ennuie !
Jason, ne t'attend pas à un film d'horreur sanglant ou violent avec meurtres tonitruants.
Si pour l'époque le thème du film - l'amour sado-masochiste- fut subversif ( on est en 1965), le film peut donc paraitre aujoud'hui tres soft voire désuet.
C'est lent, atmosphérique d'où ce coté somnifère que certains lui trouvent comme pour tout film du genre.
Quant aux meurtres ou à la violence, cela demeure fort gentillet et souvent suggéré.
Mais pour 5E tu peux le prendre... si tu aimes un tant soit peu les univers quelque peu irréels dans un castel inquiètant, la poesie romantico-macabre.. tu ne seras pas décu.
Si tu n'aimes que le gore et la violence sanglante, tu seras décu!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
Une atmosphère angoissante, des acteurs pricipaux géniaux, de la sensualité, de l'épouvante (un peu), une belle histoire d'amour, des couleurs magnifiques, et au final on se retrouve avec un des meilleurs films de Bava, pour moi au même rang que LISA ET LE DIABLE. A découvrir de toute urgence!