
Suite au succès de The Man they could not hang, Columbia signa avec Boris Karloff un contrat de 9 films ayant plus moins trait à des savants fous.
C'est le cas ici avec ce séduisant Before I Hang, racontant l'histoire d'un savant condamné à mort. Karloff et l'euthanasie : il joue le docteur Garth qui a en effet testé un sérum sur un vieil homme mourant, tentant de le sauver. Malheureusement, l'homme en meurt. Juste avant son éxécution, Karloff poursuit ses expériences en s'innoculant lui-même le sérum, cette fois-ci avec du sang d'un meurtrier. Le recours auprès du gouverneur ayant marché, sa peine est commuée en prison à vie...et le serum fonctionne, renversant la marche du temps : il rajeunit!
Mais... ayant testé le sérum avec du sang de meurtrier, le vieux docteur se trouve pris de pulsions strangulatoires.
En 71 mn, l'expert méconnu de la série B Nick grinde ne perd pas son temps. Avec peu de moyens, il réussit toutefois à créér une atmosphère étrange, jouant beaucoup sur les ombres, quelques mouvements de caméra inattendus (notamment un travelling avant inquiétant sur le visage de Karloff lordsqu'il rend visite à son ami musicien) pour une telle production et une composition du cadre qui retient l'attention.
Même si le scéanrio balisé réserve assez peu de suprises quant au dénouement (période Code Hays oblige!), la narration emprunte un chemin réservant quelques surprises (notamment la bagarre dans le laboratoire de la prison avec l'homme de ménage), qui font prendre au scéanrio une direction inattendue. Karloff focntionne sur un mode Jekyll & Hyde qui n'est pas déplaisant.
Le reste du casting effectue une prestation solide, la direction d'acteur étant très sûre, Evelyn Keyes en tête.
Cela reste un Karloff mineur, certes, en comparaison avec sa période 1930-1935 et post 1960, mais de la multitudes de productions B, ce Before I Hang fait partie du haut du panier.
Indisponible en DVD (uniquement en VHS), vu sur diffusion cable en 1990.