Willard, petite ville perdue dans le monde ydillique des années 50, où le soleil brille tous les jours, où tout le monde connait son voisin, et où des zombis pourrissants apportent le courrier...
Il y a des années, la terre est passée au travers d'un nuage de poussière spatiale, provoquant la réanimation des morts ; la terreur s'empara du monde jusqu'à ce qu'un collier fut inventé afin de rendre les zombis dociles; la compagnie Zomcon était née.
Les zombis devinrent alors des jardiniers, des laitiers, des domestiques et même des animaux de compagnie...
Timmy Robinson est un gamin solitaire; ses parents ne font guère attention à lui.
Lorsque sa mère achète un zombi pour 'aider à la maison' Timmy se lie d'amitié avec lui et le nomme 'Fido'
Film d'Andrew Currie - Scénario de Robert Chomiak et Andrew Currie.
Avec:
Carrie-Anne Moss .... Helen Robinson
Billy Connolly .... Fido
Dylan Baker .... Bill Robinson
K'Sun Ray .... Timmy Robinson
Henry Czerny .... Jonathan Bottoms
Synopsis Timmy Robinson n'a pas d'ami, il est régulièrement persécuté par deux de ses camarades de classe, membres actifs de la jeunesse ZonCom.
La Terre étant passé au travers d'un nuage stellaire radioactif, les morts reviennent persécuter les vivants. ZonCom, un société reconnue mondialement après avoir trouvé qu'il suffisait d'anéantir le cerveau d'un zombie pour s'en débarasser, fait fortune en developpant des colliers permetant d'amadouer les morts vivants. L'efficacité de ces colliers est telle que les zombies sont vite exploités par les vivants afin de réaliser toutes les taches possibles et imaginables.
Dans ce monde qui pourrait être idilique, Tommy Robinson n'a pas vraiment d'ami et est la cible des attaque répetées de deux de ses camarades de classe, membres actifs des jeunesses ZonCom. Un changement radical va se produire, le jour où l'un des grands chefs de ZonCom s'installe à côté de chez lui et que sa mère se sent dans l'obligation de finalement acquérir un zombie pour faire bonne impression envers leurs nouveaux voisins.
Le pitch est top mais 1h30 sans que l'histoire n'évolue d'un iota, c'est trop long. Carrie-Anne moss est transparente. Ca aurait fait un bon court-métrage.
Chose rare: voici un film de zombie qui a le mérite d'être original!
C'est très drôle, esthétiquement remarquable et ça grouille de bonnes idées. Un film de zombie familial gentiment sanglant et doucement satirique envers une société de consommation obnubilée par le paraître.
A voir.
Une agréable comédie fantastique qui fait mouche la plupart du temps. On pense à Joe Dante, à Tim Burton, la satire n'est pas neuve mais elle fonctionne.
Par contre, il s'agit franchement d'un film curieux dans la mesure, ou il y a quelque chose de très enfantin dans l'imagerie, les codes, l'imaginaire désuet, mais dans son traitement de la satire, le film va quand même relativement loin dans sa logique et offre quelques moments horrifiques qui le conduiront probablement à priver sa vision en France aux moins de 12 ans. Mais c'est aussi ce décalage qui fait beaucoup de son charme.
Une tres bonne surprise, plutot elegante et maligne. La reutilisation des années cinquante comme toile de fond est plutot bien trouvée, surtout en considerant que le cinema de genre de l'époque n'utilisait pas encore le zombie. J'ai trouvé tous les acteurs tres bons, la realisation est simple mais le film est tres visuel, preferant toujours exposer une idée par une image que par un dialogue ( meme si les phrases cultes sont de la partie ) ce qui donne un aspect tres comics à l'ensemble. Le commentaire social est un peu plus fin que ce à quoi on pourrait s'attendre, et ça fait plutot plaisir.
Jarlow a écrit : surtout en considerant que le cinema de genre de l'époque n'utilisait pas encore le zombie. .
Le cinéma de genre US utilisait le zombie depuis pas mal de temps (White Zombie en 1932, Revolt of the Zombies en 1936... jusqu'au très rigolo Zombies of Mora tau d'Edward L. Cahn en 1957, qui remis le couvert avec Invisible Invaders en 1959... et Ed Wood, aussi... et la liste est loin d'etre exhaustive.
Sinon Fido est en effet un excellente surprise, rafraichissante dans sa progression. et je ne suis pas d'accord avec ce qui a été ecrit au dessu, àsavoir que l'histoir n'évolue pas trop au contraire, elle n'arrete pas d'aller dans des coins différents, poussant une logique jusqu'au boutiste. Carrie-Anne Moss rayonne!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Oui, j'ai été un peu rapide dans ma formulation. Je connais l'existence de certains des films que tu cites, pas du tout celles d'autres ( c'est quoi ce Invisible Invaders ? ), mais je voulais plutot dire qu'ils n'etaient pas omnipresents dans le film de genre, qui se concentrait plutot il me semble sur les monstres classiques, loup-garou, vampire, momie, frankenstein, et les creatures, non ?
Il est communement admis que le film de Romero marque quand meme une frontiere, par ses thematiques et son commentaire social autant que par son rythme, son ton, et l'utilisation des morts vivants en menace plurielle, il me semble, et je dirais que cela s'inscrit dans la genese de Fido. Mais peut etre que je delire, hein.
Le film d’Andrew Currie confirme ce que laissait présager la bande-annonce. Satire de l’”américan way of life” dont l’idéologie et l’imagerie s’établirent dans les années cinquante, “Fido” redéfinit l’innocence présumée de la dite société comme facteur de cruauté. L’optimisme débordant des métrages parodiés ici conserve ses couleurs chatoyantes et ses sourires sucrés afin d’en révéler l’humanité foncière. INTRINSÈQUE à l’univers représenté, cette dernière s’affichera ostensiblement, mesurant toute l’horreur d’un banal d’autant angoissant que surexposé. À la différence de celles mises en scène par Don Siegel (“The Body Snatcher”) ou Mervyn LeRoy (“The bad seed”), la quiétude urbaine ne renvoie qu’à elle-même pour soumettre l’anonymat des résidents à l’immédiateté (par définition neutre) des actes, sentiments, voire de leur présence au monde. Sans rien dissimuler (ni Mal (“The bad seed”, ni Menace (“The Body Snatcher”), ni même Vacuité élémentaire (“The Stepford Wives”)), les convenances sociales fondent et nourrissent un réel complètement décomplexé. Dénués d’essence et en cela de véritable éthique, les adultes appréhendent l’Évenement et leur relation à Autrui avec l’Innocence souvent cruelle des enfants (cf “Sa Majesté des Mouches”). Comme nés du décor — images acidulées des films et publicités de l’époque — nos protagonistes affichent un enthousiasme démesuré vis à vis d’une culture (de masse, de consommation), acceptée telle que, en toute innocence... Investir le monde sans se poser de question, jouir du quotidien, des cookies, tartes aux pommes et autres “plaisirs simples”, l’Homme se réalise via l’extériorisation de ses rêves, désirs, craintes et pensées. Cette perspective d’approche invalide naturellement toute interprétation métaphorique (processus impliquant une double lecture, une signification cachée) du zombie. Celui-ci ne révèle rien, ne représente rien mais s’intègre simplement au sein du paysage. De même, la mort atroce d’une vieille dame et de deux enfants n’émeut guère! “Ainsi vont les choses”, dirait-on. Parfois très drôle, l’indifférence ou l’inconscience juvénile des personnages se maintient en l’état au fil de l’histoire, indépendamment du scénario. Le rapprochement (réel et symbolique) entre l’humain et le mort-vivant assoit le présupposé de départ, celui qui, depuis Romero, assimile les deux partis pour dénoncer l’inévitable perte d’identité du premier. D’emblée suggéré, ce constat ne constitue pas pour autant l’enjeu satirique d’un métrage lequel évoque par ailleurs un problème adjacent: le matriarcat.
Car Fido cristallise (faute de la représenter) la mise en péril du masculin au profit des principales et logiques bénéficiaires du nouveau système: les femmes, évidemment. Dans une société dédiée à la Consommation, la maîtresse de maison devient celle du monde, celle qui détient les cordons de la Bourse. L’époux parti travailler, Madame s’érige en victime et bourreau de l’Amérique contemporaine. Pourvoyant aux besoins économiques du pays, la cliente est reine. Ainsi, l’héroine achète un zombie, s’occupe de son fils, s’impose face au conjoint (explique clairement l’enfant) et aux autres. Le Pouvoir d’achat (le temps disposé par les femmes pour cela) devient “sexuel” jusqu’à anéantir la victime (mort du Père) pour lui substituer un mort-vivant (Fido caressant la joue du nouveau né). L’aliénation d’Adam génère une “zombification” apparemment inéluctable si l’on en croit l’image d’une fillette tenant son propre père en laisse.
Extrêmement cruel et beaucoup plus subversif qu’il n’y paraît de prime abord, “Fido” constate l’évolution d’une société matriarcale qui, née dans les années cinquante, assimile la Femme non plus “l’avenir de l’Homme” mais à un triste agent de destruction.
mercredi a écrit :Fido [...] assimile la Femme non plus “l’avenir de l’Homme” mais à un triste agent de destruction.
Ce n'est pas pousser l'analyse un peu loin ça ?
Ce n'est pas impossible, surtout venant de ma part
SPOILERS, SPOILERS
Néanmoins, reconnais que la séquence finale (entre autres) abonde dans mon sens. Entre Tammy qui se fait servir par son amant, une gamine tenant son père en laisse (l'image reste tout de même assez "forte"), une veuve respirant la santé et joie de vivre; l'homme ne possède plus vraiment de place ici. Je pense sincèrement que "Fido" "recomprend" la fonction du zombie "classique" en termes sexuels. Il ne s'agit pas de bouleverser le postulat initial (la société de consommation génère une nouvelle forme de matriarcat) mais d'en élargir les enjeux.
Une agréable surprise, c'est vrai... En ces temps de où la photocopieuses à film tourne à plein, cela fait plaisir de voir le thème des zombies traités de façon relativement original, avec un ton personnel, quelques idées nouvelles, et ce sans pour autant disposer de moyens très importants... L'analogie avec Joe Dante est effectivement assez exacte. Dommage tout de même que cela manque de punch dans l'horreur et dans l'action, ce qui rend certains moments présumés paroxistiques du film amorphes, peu emballants... Un peu dommage...
Le film le plus enthousiasmant que j’ai vu depuis un moment ! Une comédie noire plus profonde qu’il n’y parait, avec une vraie réflexion sur la vie et le rapport à la mort dans notre civilisation. J’avais lu quelques avis négatifs et je ne m’attendais pas à une telle qualité que ce soit la réalisation - superbe photo - et un script politiquement incorrect qui se permet pas mal de tabous (enfants tués, nécrophilie...) par le biais d’une approche humoristique et d’un ton acidulé. UNE PERLE RARE.