Stewart Raffill, c’est trois films sympa au début des années 80 (Les Risques de l’aventure, The Philadelphia experiment et Ice Pirates) et l'effroyable Mac et moi, un navet tel que j’ai évité ensuite ce réalisateur pendant plus de 15 ans … jusqu’à ce que je tente hier soir son petit dernier : Three.
Challenger possible à l’élection du pire film de naufragés sur île déserte, Three semble avoir malicieusement cherché à rassembler tout ce qu’il y avait de moins crédible chez ses concurrents pour bâtir son intrigue : l’ambiance, plus proche du séjour de vacances pour milliardaire que du trip survival, et le look toujours impeccable de l’héroïne (qui, quand même, finit par avoir les cheveux un peu emmêlés au bout d’un an) rappelle Le Lagon bleu, l’aspect lutte des classes qu'implique la situation évoque un peu A la dérive et, lorsque tout le monde commence a sérieusement se mettre sur la gueule pour d’improbables raisons, on pense aussitôt au très con Devil’s pond.
Notez tout de même que si vous arrivez à survivre à la première partie du film, marquée par une romance en toc et des dialogues vertigineusement creux, vous vous verrez récompensé d'une seconde moitié un peu plus distrayante, dès lors que tout cela dégénère pour de bon.
Monté à la sauvage par moment, accusant quelques petits problèmes de narration – on a parfois du mal à percevoir s’il s’est déroulé 5 heures ou une semaine entre telle et telle action – Three nous propose en guise de trio infernal un Billy Zane en mode automatique dans son rôle de parano mégalo, un Antonio Banderas-like dans l'emploi du latino de service et – la grande découverte du film en ce qui me concerne - Kelly Brook, actrice aux attributs mammaires généreux et généreusement mis en avant par la caméra.
Ha oui, j'allais oublier, il y aussi une histoire de vaudou là-dedans, mais là j'avoue que j'ai pas tout capté, cette partie de l'intrigue étant pour le moins confuse ...