L’homme ayant découvert le secret de la « super bombe H » soixante ans avant la date prévue, un tribunal intersidéral se réunit afin de déterminer si l’humanité doit être sauver en empêchant la bombe d’exploser ou si elle mérite le funeste destin promis par la mise au point prématurée de l’arme ultime. « L’esprit de l’homme », un être représentant tous les hommes de la Terre va devoir plaider pour la planète et faire face au diabolique Mr Scratch, inventeur de la bombe qui entend prouver que l’homme est indigne de vivre (et au passage récolter quelques milliards d’âme). « L’esprit de l’homme » et Mr Scratch vont devoir se rendre tour à tour sur Terre à l’époque de leur choix afin de réunir puis de présenter au tribunal les preuves de la thèse qu’ils soutiennent…
L’argument science-fictionnel est mince: un conseil des anciens intersidéral est réunit pour juger l’humanité, prétexte à un scénario lourdingue qui se résume à un catalogue de tableaux historiques statiques et stéréotypes. Tout le monde y passe : Cléopâtre, Néron, Aristote Jeanne d’arc, Leonard de Vinci, Christophe Colomb…à l’occasion de scénettes fauchées, enrichies de stock-shots, qui hésitent entre le pompeux et le comique, le film assenant sans finesse son message chrétien.
Peut être peut-on déjà voir chez Irwin Allen, futur producteur de « la tour infernale » et « de l’aventure du Poséidon », un attrait pour les grandes catastrophes. Les quelques curiosités qu’offre la pléthorique distribution (la prestation amusante de Vincent Price, distingué et ironique tel qu’à l’accoutumée, des Marx brothers sur le retour et un jeune Denis Hopper qui interprète Napoléon) ne suffisent pas à sauver le film de sa pesanteur et le spectateur de l’ennui.
Et en plus, c'est "fondé" sur le roman homonyme de Hendrik Van Loon qui ne parlait nullement de tribunal au paradis, de bombe H, d'Esprit de l'Homme, de M. Scratch (surnom du Diable, en passant), ou de truc fantastique comme ca. C'était un roman sur l'histoire de l'humanité. Voila.
Le film a eu l'honneur de figurer parmi les "Cinquante Pire Films De Tous Les Temps" selon les fréres Medved. C'est dans leur bouquin que j'ai appris l'existence de ce film.