Denis, un étudiant, obligé de travailler la nuit aux Halles de Paris, est constamment fatigué et tombe souvent de sommeil en pleine corvée ! Dans ses rêves, il poursuit une femme inconnue vêtue de blanc qu'il considère comme l'incarnation de l'amour. Un nuit, dans un de ses rêves, il finit par la rattraper. Cette rencontre va le mener dans une succession d'aventures incongrues dans un Paris mystérieux...
"La nuit fantastique" est, à l'instar de "La main du Diable" ou de "Sylvie et le fantôme", un classique de l'âge d'or du cinéma fantastique français que devait constituer le temps de l'occupation. Plus que jamais les cinéastes comprennent l'importance du rêve pour resourcer les esprits confrontés à une réalité implacable. Et c'est sans doute cela, le sens de cette fantaisie à l'apparence légère, conçue dans un premier temps comme un hommage à Méliès. Réalité et rêve se mêle dans un Paris mystérieux, peuplé par les momies et les magiciens... Beaucoup de charme donc, une mise en scène inventive, expérimentale, mais qui passe pourtant sans aucune lourdeur grâce à la légèreté du ton. Et un trio d'acteurs principaux (Fernand Gravey, Michelin Presle et Saturnin Fabre) tout à fait formidable, trouvant le ton parfaitement juste pour cette fantaisie qui est peut-être restée comme le film le plus connu de L'Herbier. Sans égaler les deux titres cités plus haut, "La nuit fantastique" n'en reste pas moins un solide représentant de son genre, bien meilleur que d'autres titres peut-être plus connus aujourd'hui, du style "L'éternel retour" ou "Les visiteurs du soir", mais que je trouve moins digeste...
Scandaleusement, il ne semble exister aucun dvd de "La nuit fantastique" en France. Il faut se tourner vers les USA pour tourver un DVD chez Image...
Il passe régulièrement sur le câble (en ce moment sur ciné cinéma Classic), dans une copie correcte, mais vraiment sans plus...