C'est bien sûr de ça qu'on va parler :

Miam miam, que c'est alléchant !
Dragon Tiger Gate, c'est l'histoire Tiger Wong, un jeune très bien qui oeuvre pour le bonheur du peuple puisque qu'il fait partie de la Tiger Gate, une genre de ligue de gens bons qui se battent contre le mal et les triades.
Le mec bouffe avec ses potes au resto mais justement, celui-ci appartient aux triades. Deux parrains sont en train de conclure un accord lorsque tout se complique. Le symbole de la ligue mafieuse tombe entre les mains de Tiger qui décide aussi sec de latter les Yakuza présent...
Alors qu'il re-bouffe dans un autre resto (le premier est cassé), le garde du corps du chef Yakuza brimé vient réclamer la relique perdu. Ce garde du corps, c'est Dragon Wong, le frère perdu de Tiger. L'affrontement éclate et là encore, Hong Kong se retrouve avec un resto en moins.
Dès lors, Tiger n'aura plus qu'un seul but : Faire revenir son frère du côté des gens bons, le faire rejoindre la Tiger Gate pour qu'ensemble, ils puissent maintenir paix et justice.
Malheureusement, le mal rôde. Dragon et Tiger auront bien besoin de l'aide de Turbo Shek pour vaincre l'ignoble... heu... ben on sait pas. C'est juste un gros méchant quoi.
Dragon Tiger Gate est en réalité une adaptation du manga "Dragon and Tiger heros" qui s'étale gaiement sur je ne sais combien de 10aines de volumes. Bref, une série fleuve dont voici quelques jaquettes :






Le principe général est plutôt simple. D'un côté les gentils qui forment la Dragon Tiger Gate. De l'autre côté, les méchants qui forment le groupe des méchants. Scénaristiquement, on est dans le basique extrémiste et, même si le film ne joue pas là dessus, force est de reconnaître que c'est très très (trop) léger.
Le film de Wilson Yip (le récent et acclamé SPL, c'était lui) préfère donc jouer sur un autre tableau : Celui des altercations couillues à base de câbles et de CGI étranges. Et c'est bien là le point fort du métrage. En fait, il n'y pas d'autre intérêt. Certes les acteurs sont bons (Donnie Yen, Nicholas Tse et Shawn Yue) mais il est à la base assez ridicule de tenter de nous faire croire que Tiger et Dragon n'ont que 2 ou 3 ans d'écart alors que dans la vraie vie, les 2 acteurs accusent tout de même une différence d'âge de 17ans !! Donnie, j'ai rien contre toi, mais t'es vieux. Faut en prendre conscience à un moment et arrêter de faire croire que t'as moins de 30 ans...
Bref, outre ces quelques incohérences, facilités et raccourcis scénaristiques, DTG se montre assez lent. Pour un film supposé 100% action, il lui arrive même d'être chiant. Il ne propose en effet que 4 (ou 5 en étant gentil) altercations en tout et pour tout. Entre celles-ci, c'est le vide, le comblage de péloche tant bien que mal avec bien souvent, plus de mal que de bien.
Mais attardons nous plutôt sur les scènes de combats...
Les 2 premières (celles des restaurants donc) sont il est vrai assez étonnante. La première est assez nerveuse et permet de se familiariser avec les différents protagonistes, leur style etc... La seconde quant à elle est une véritable tuerie. Les mouvements de caméra sont incroyables, les murs explosent, les coups pleuvent, les cadavres s'empilent et sur la durée, c'est du tout bon. 10 bonnes minutes de fight non stop avec de vraies idées de mise en scène. Du grand art.
Malheureusement, le film ne suit pas cette voie et s'essouffle bien vite. Les 2 ou 3 combats qui suivront ne feront ni preuve d'une grande originalité, ni d'un grand talent. Déjà vu, trop factices, pas assez fous, ils auraient même tendance à ennuyer s'il n'y avait pas là quelques "super pouvoirs" (très peu nombreux) assez originaux...
Bref, un film qui vaut globalement pour ses 2 premières scènes d'action. Pas énorme. Reste que le tout est assez ambitieux et pourrait, pourquoi pas, donner lieu à une franchise. L'"introduction" étant terminée avec ce film, Wilson Yip pourrait très bien décider de passer aux choses sérieuses avec un vrai scénar et de vraies idées. Attendons...
En l'état, Dragon Tiger Gate fait incroyablement penser à une adaptation d'un jeu video. On songe aussitôt à Double Dragon ou encore Final Fight mais pour que la chose soit réussit, il aurait fallu se fouler un peu plus, réfléchir à une vraie histoire et laisser tomber les mièvreries/conneries et autres scènes totalement grotesques (celle où l'élément féminin du film doit collecter des petites gems pour qu'un moine puisse ressusciter ses amis

Le visuel est par ailleurs bien bâclé puisque le film alterne les plans montrant un Hong Kong totalement fictif et futuriste, une cité imaginaire à la Blade Runner, pour ensuite nous montrer un plan large de Hong Kong tel qu'il est aujourd'hui. C'était trop compliqué de garder une unité ? Bien sûr, on a compris que quand c'est sombre, c'est le royaume du mal et que quand c'est lumineux, c'est que le bien triomphe... Reste qu'il y a un vrai décalage qui fait qu'on ne sait plus trop où on se trouve, à quelle époque et comment ça se fait que la moitié des gens vivent dans des CGI...
Un film donc très très imparfait, qui ne comble pas vraiment son monde mais auquel DVDRama donne un magnifique 8/10. Ceci dit, c'est la même personne qui disait que "Danny the dog" était le film de l'année et lui avait collé 9/10 alors...
Perso, le lui met un 5/10...