Superstition- 1981- James Roberson

[eric draven]

Halloween n'étant pas si vieux, Eric délaisse le trash italien et fait place aux sorcières!!

Superstition s'est forgé au fil du temps une certaine réputation, aidé par sa célebrissime jaquette, ce bras sans vie tenant un chapelet.

On désenchante pourtant assez vite à sa vision, petit film d'horreur assez anodin qui traite donc de sorcellerie.
L'ouverture du film laisse pourtant présager du meilleur- deux adolescents auteurs d'une farce macabre se retrouvent seuls une nuit dans une immense bâtisse abandonnée aux prises avec une effroyable force naturelle.
La caméra glisse, court, se fait mobile. Les trés beaux éclairages bleutés renforcent l'aspect terrifiant de l'endroit jusqu'à ce que l'horreur fasse son apparition, un des adolescents découvrant la tête de son ami qui explose dans un four au son d'une tonitruante musique qui reviendra par la suite à chaque meurtre.

Malheureusement, ces instants de terreur vont par la suite laisser place à une réalisation des plus conventionelle presque poussive. Superstition devient vite quelconque, un film presque fade qui sans jamais être vraiment ennuyeux ne retient guère l'attention.

Le scénario n'est pas trés imaginatif. Roberson nous entraine dans cette maison réputée maudite dans laquelle un révérend décide d'emménager. L'esprit d'une sorcière jadis condamnée à être noyée la hante et va tuer tour à tour tous les protagonistes sans exception aucune.
Ce n'est pas cette galerie de personnages peu interessants voire par moments ridicules ici qui viendra relever le manque d'imagination scénaristique.

A l'instar du spectateur, notre sorcière n'a pas vraiment de chance non plus car elle va devoir affronter un jeune prêtre fougueux qui s'est juré de combattre le Mal comme elle a juré de tuer tous les mortels.

Le seul véritable interet du film provient alors de ses meurtres et de ses effets spéciaux. Superstition est en cela un véritable festival gore étalant généreusement tête qui explose, scie circulaire volante qui découpe sa victime, corps coupé en deux, jeune fille clouée au sol etc...

Tous ces massacres rondement menés s'accompagnent de cette fameuse musique tonitruante qui fit sensation lors de l'ouverture du film, musique qui s'amplifie au rythme des meurtres devenant assourdissante, contribuant ainsi à l'effet peur.

La conclusion du film malgré les dix dernières minutes plutôt prometteuses renouant avec l'energie de la séquence d'ouverture est une totale deception mais on regrettera surtout son extrême platitude come si Roberson avait été en panne d'inspiration.

Au bout du compte, Superstition est une oeuvre sympathique surtout tenue par ses meurtres et ses effets gore mais qui dans l'ensemble reste décevante par rapport à ce que le film aurait pu ou dû être.

Le corbeau impie qui surplombe les buchers!

[Jeremie]

Un scènario très linéaire (Du Amityville satanique) et des personnages dont on se fout complètement, de la pure chair à canon !
Tout ce qu'on en tire de bien, c'est son rythme, son ambiance (et là, on a vu largement mieux) et ses meurtres, qui ont fait la réputation du film (ah cette scie sauteuse...qui saute ! ).
Pas nul, mais pas top quoi

[eric draven]

Cette jaquette a fait sensation jadis, on la voyait partout.. J'adore ce bras qui tient ce chapelet!! Divin!
Sinon, dire que le film fut presenté au Festival du film fantastique de Paris en 1982 où il avait fait sensation pour ses effets spéciaux mais est resté inédit en salles...
Il existe un Z1 du film.

[eric draven]

[antropophagus]

Les plus :
- Des effets sanglants très réussis et particulièrement réjouissants : tête explosée dans un micro-ondes, corps défenestré coupé en deux, pendu dans un ascenseur, scie circulaire plantée dans un torse, etc. Wow !
- Ce n'est pas un slasher à proprement parler, mais le bodycount est très généreux avec des morts fréquentes, tout le monde y passe, même les gamins.
- Pas une once d'humour et une tentative d'instaurer une ambiance assez malsaine : je trouve que le film a cette vibe 70s d’horreur surnaturelle (le gore en plus).
- C’est pas du niveau d’Argento, mais les mouvements de caméra dans les scènes violentes m’ont fait penser à du giallo.
- Flashbacks médiévaux un peu cheap mais sympas, ainsi que la musique reprenant un thème moyenâgeux bien approprié.

Les moins :
- Après une entrée en matière assez fracassante, gros ventre mou pendant une quarantaine de minutes, avec un rythme en dents de scie et des scènes de dialogues guère palpitantes.
- Idem pour l'intrigue faussement élaborée : on sent l'influence de films comme Poltergeist, sauf qu'ici il n'y a pas grand-chose à raconter...
- Personnages malheureusement totalement insipides, que ce soit le prêtre (qui aime bien mater le cul des ados ) ou le flic bedonnant ; idem pour la famille, vraiment mal caractérisée, du coup, on se fout bien de leur sort.

On sent clairement des inspirations d’Amityville (la maison maudite et la famille), de The Fog (la vengeance maléfique) ou de Suspiria (la sorcellerie et les morts violentes), entre autres. C’est peut-être d’ailleurs son principal défaut : le film peine à trouver sa propre identité et ne parvient jamais à installer la vraie angoisse qu’il cherche à créer. J’ai quand même apprécié sa radicalité et ses nombreuses morts bien sanglantes. Pas un classique, mais une découverte honorable.

Superbe affiche originale :