Vai Gorilla / Profession garde du corps - Tonino Valerii (1976)

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manuma
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Vai Gorilla / Profession garde du corps - Tonino Valerii (1976)

Message par manuma »

Marco devient par nécessité le garde du corps d’un riche industriel du bâtiment. Lorsque celui-ci et sa fille se trouvent rançonnés et menacés de mort par un mystérieux gang, notre « gorille » décide de mener sa propre enquête.

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Pas vraiment un poliziesco mais un film très intéressant à plus d’un titre, qui, comme cela m’a l’air d’être souvent le cas avec Tonino Valerii (enfin, peut-être pas avec La Sporca insegna del coraggio) dépasse un peu le cadre du pur cinéma d’exploitation pour proposer quelque chose de plus ambitieux dans le propos et de beaucoup plus travaillé dans la forme. La réalisation tout d’abord est d’une classe, d’une ampleur dans ses travellings, d’un soin dans ses cadres, qui tranche avec ce que l’on a l’habitude de voir dans cinéma d’action bis italien. C’est plein d’énergie et d’idées sympa, avec quelques réminiscences giallesque dans la façon de ne présenter le vilain, sur les deux tiers de l’histoire, qu'à travers un élément vestimentaire et la mise en place du suspense dans certaines séquences (la scène de l’ascenseur notamment). Le film a également un petit goût de spaghetti dans son impressionnant final constitué d’une haletante course-poursuite train contre voiture suivi d’un étonnant duel armé.

En prise directe avec l’actualité italienne d’alors, l’intrigue, co-écrite par Massimo De Rita, est tout aussi satisfaisante, à un rebondissement assez prévisible près. Le film bénéficie en outre d’un personnage principal très intéressant, un faux dur à cuire qui a une famille, ne pense pas qu’avec son flingue, éprouve des sentiments et, placé dans des situations périlleuses, s’en prend quand même plein la tronche.

Si, dans le rôle principal, Fabio Testi dégage un certain charisme, au final c’est surtout la présence de l’imposant Al Lietteri avec sa gueule cro-magnonesque et la jolie frimousse de Claudia Marsani que j’ai retenu.

A signaler également la musique pétaradante du trio Bixio-Frizzi-Tempera (elle a en tout cas dû plaire à Valerii car lors de la première séquence de poursuite automobile, il a viré tous les effets sonores pour ne laisser qu'elle ; ce qui donne un résultat assez particulier).

Du cinéma solide et divertissant, presque plus à l'américaine qu'à l'italienne.
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