L'emprise / The Entity - 1982 - Sidney Furie
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L'emprise / The Entity - 1982 - Sidney Furie
The entity malgré ses qualités s'avère quelque peu décevant dans son développement mais surtout son traitement le faisant sombrer dans sa deuxième partie dans la fantaisie voire le ridicule.
La première partie du film était pourtant fort bien réussie et laissait augurer du meilleur avec cette histoire d'entité maléfique prise de lubricité violant chaque nuit la pauvre Carla de plus en plus impuissante, devant subir les assauts de plus en plus violents de la créature invisible.
Outre la brutalité des attaques martelées par une BO particulièrement efficace, on appréciera l'absence de voyeurisme facile pour l'option d'un traitement qui privéligie le coté sérieux et respectable, Furie se concentrant essentiellement sur l'aspect psychologique de son héroine. Voilà où réside la force de L'emprise dans sa première partie.
Femme fragile, Carla a depuis son enfance suivit un difficile parcours avec les hommes qui l'ont conduit à certains troubles de la personnalité et frustrations sexuelles.
Elle découvre aujourd'hui dans un contexte d'incredibilité tant medical que famillial qu'elle évolue, son entourage et son psychologue mettant ces attaques sur le compte de ses frustrations, attaques imaginaires qui prennent vie sous la forme de ces terribles stigmates qui mutilent ses chairs. On assiste donc à la lente déchéance de la jeune femme jusqu'à la deuxième partie du film qui cette fois perd tout l'interet qui jusque là faisait sa force.
Furie lorgne dangereusement vers Poltergeist dont il reprend le schéma avce sa cohorte de parapsychologues envahissant la demeure de l'heroine avec leurs machines afin de reperer la créature. The entity perd alors en interet ce qu'il gagne en ridicule. Furie se contente alors d'étaler une suite d'explications sur le paranormal à travers une équipe de scientifiques peu sérieuse tentant une première mondiale pour capturer l'entité.
Le suspens retombe donc pour un traitement cette fois de plus classiques jusqu'au final assez risible où la créature est transformée en baton glacée à l'aide d'azote liquide juste avant le carton final nous apprenant que malgré cela les attaques contre Carla, aujourd'hui divorcée, vivant loin de cette maison, continuèrent mais plus sporadiquement. Final décevant au même titre que certaines incohérences scénaristiques.
Comment expliquer que les enfants de Carla ne semblent que rarement entendre les assauts de la créature malgré leur violence mais surtout que ceux ci comme les voisins soient totalement ignorés dans le développement de l'histoire quand ils sont témoins des assauts, ne prenant à aucun moment la défense de la jeune femme alors que désormais ils détiennent la preuve de sa bonne foi?
Malgré ce décalage entre les deux parties, The entity reste un agréable film fantastique relevé par le jeu parfait de Barbara Hershey et la haletante partition musicale, un film qui soulignons le ici fonctionne malgré l'absence de tout effet sanglant, chose rare alors dans un cinéma fantastique habitué aux débordements de toutes sortes.
La première partie du film était pourtant fort bien réussie et laissait augurer du meilleur avec cette histoire d'entité maléfique prise de lubricité violant chaque nuit la pauvre Carla de plus en plus impuissante, devant subir les assauts de plus en plus violents de la créature invisible.
Outre la brutalité des attaques martelées par une BO particulièrement efficace, on appréciera l'absence de voyeurisme facile pour l'option d'un traitement qui privéligie le coté sérieux et respectable, Furie se concentrant essentiellement sur l'aspect psychologique de son héroine. Voilà où réside la force de L'emprise dans sa première partie.
Femme fragile, Carla a depuis son enfance suivit un difficile parcours avec les hommes qui l'ont conduit à certains troubles de la personnalité et frustrations sexuelles.
Elle découvre aujourd'hui dans un contexte d'incredibilité tant medical que famillial qu'elle évolue, son entourage et son psychologue mettant ces attaques sur le compte de ses frustrations, attaques imaginaires qui prennent vie sous la forme de ces terribles stigmates qui mutilent ses chairs. On assiste donc à la lente déchéance de la jeune femme jusqu'à la deuxième partie du film qui cette fois perd tout l'interet qui jusque là faisait sa force.
Furie lorgne dangereusement vers Poltergeist dont il reprend le schéma avce sa cohorte de parapsychologues envahissant la demeure de l'heroine avec leurs machines afin de reperer la créature. The entity perd alors en interet ce qu'il gagne en ridicule. Furie se contente alors d'étaler une suite d'explications sur le paranormal à travers une équipe de scientifiques peu sérieuse tentant une première mondiale pour capturer l'entité.
Le suspens retombe donc pour un traitement cette fois de plus classiques jusqu'au final assez risible où la créature est transformée en baton glacée à l'aide d'azote liquide juste avant le carton final nous apprenant que malgré cela les attaques contre Carla, aujourd'hui divorcée, vivant loin de cette maison, continuèrent mais plus sporadiquement. Final décevant au même titre que certaines incohérences scénaristiques.
Comment expliquer que les enfants de Carla ne semblent que rarement entendre les assauts de la créature malgré leur violence mais surtout que ceux ci comme les voisins soient totalement ignorés dans le développement de l'histoire quand ils sont témoins des assauts, ne prenant à aucun moment la défense de la jeune femme alors que désormais ils détiennent la preuve de sa bonne foi?
Malgré ce décalage entre les deux parties, The entity reste un agréable film fantastique relevé par le jeu parfait de Barbara Hershey et la haletante partition musicale, un film qui soulignons le ici fonctionne malgré l'absence de tout effet sanglant, chose rare alors dans un cinéma fantastique habitué aux débordements de toutes sortes.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Un très grand film sur la progression psychologique qui explore les bas-fonds de l'âme humaine en creusant petit à petit, par nuances et avec subtilité tant dans la musique que dans la mise en scène, dans ce cocon familial où des symboles freudiens viennent se plaquer, toujours par insinuation, pour mieux les renverser et les questionner de plein pied. Entretenu sans relâche par une possession psychique délirante, à l'image de l'interprétation magistrale de Barbara Hershley, ce film PEUT reposer sur une hallucination collective, grâce au doute salvateur apporté par le fantastique qui sait ici cultiver une ambiance malsaine en rendant cette torpeur du Cauchemar de plus en plus mouvementée. Avec, en filigrane, une réflexion intéressante sur les cobayes humains dits "fou", aliénés au sens propre du mot, et un nouveau regard sur la parapsychologie. Oui, ça c'est bien passé, et c'est effrayant : quand l'esprit ne fait qu'un avec le fantastique. Magique, habile, profond, et glaçant, jusqu'au plan final.
15,5/20
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Pas de coquinou à l'horizon, notre corbeau semble du coup bien calme
Vu il y a très longtemps, mais très bons souvenirs quand même : des attaques très impressionantes et une Barbara Hershey convaincante de bout en bout (quelques petits faux airs de Sigourney Weaver je trouve d'ailleurs). Côté défauts, les incohérences citées par Eric ne me gênent pas plus que ça, par contre les deux plus importants Fx du film (le corps nu de l'heroîne entièrement palpée par l'entitée et l'unique "apparition" de la force) sont particulièrement catastrophiques...


Vu il y a très longtemps, mais très bons souvenirs quand même : des attaques très impressionantes et une Barbara Hershey convaincante de bout en bout (quelques petits faux airs de Sigourney Weaver je trouve d'ailleurs). Côté défauts, les incohérences citées par Eric ne me gênent pas plus que ça, par contre les deux plus importants Fx du film (le corps nu de l'heroîne entièrement palpée par l'entitée et l'unique "apparition" de la force) sont particulièrement catastrophiques...
J'ai souvenir que la photographie de Stephen H. Burum contribuait pour beaucoup à l'impact visuel et sensitif de l'ensemble.
Un film que j'ai découvert vers 14 ou 15 ans et qui m'avait bien secoué à l'époque. N'ayant alors vu de lui que le très intéressant The Boys in company C, j'avais même cru pendant quelques temps que Sidney J. Furie était un grand réalisateur ...
Autrement, il va sans dire que Barbara Hershey est plus qu'épatante dans ce rôle très casse-gueule. Dommage que ça parte un peu de travers au moment des explications (Audrey Rose, un autre scènar de Frank De Felitta, souffrait du même syndrome, je crois me rappeler).
Un film que j'ai découvert vers 14 ou 15 ans et qui m'avait bien secoué à l'époque. N'ayant alors vu de lui que le très intéressant The Boys in company C, j'avais même cru pendant quelques temps que Sidney J. Furie était un grand réalisateur ...
Autrement, il va sans dire que Barbara Hershey est plus qu'épatante dans ce rôle très casse-gueule. Dommage que ça parte un peu de travers au moment des explications (Audrey Rose, un autre scènar de Frank De Felitta, souffrait du même syndrome, je crois me rappeler).
Un film mo-yen, pour lequel je n'ai pas une grande passion. Certes, l'actrice et le travail sur la bande-son rendent quelques séquences de viol surnaturel impressionnantes, et le film a dans ce sens, le mérite d'aller jusqu'au bout de ses idées... Maintenant, on peut aussi y voir un dérivé de luxe de l'exorcisme, matiné effectivement d'un dénouement particulièrement grotesque dans le laboratoire...
Le test du dvd zone 2 sur le site... Test qui a donné lieu une histoire intéressante, je ne sais pas si Arioch veut nous la raconter...
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=313
Le test du dvd zone 2 sur le site... Test qui a donné lieu une histoire intéressante, je ne sais pas si Arioch veut nous la raconter...

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=313
Je nie toute implication dans un viol surnaturel de ma part... Humm... Euh... Tu voulais parler d'autres choses... Bon, on fait comme si je n'avais rien dit !Manolito a écrit :Test qui a donné lieu une histoire intéressante, je ne sais pas si Arioch veut nous la raconter...
Je ne sais plus trop, c'est la nana qui avait poste car elle avait ete traumatisee par le film dans son enfance ?
"Fuck The World", Rambo
Oui, effectivement, une lectrice qui avait envoyé un message pour dire qu'elle avait été traumatisé par le film qu'elle avait vu enfant, qu'après elle avait du suivre une thérapie, etc. Bref, tout le monde ne peut pas voir n'importe quoi, ni'mporte comment, il n'y a pas qu'un seul public, et il faut le prendre en compte quand on écrit sur le cinéma d'horreur... 

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Il faut prendre en compte que la nana a vu le film, je crois, lors de ses 9 ou 10 ans. Autant dire qu'elle n'avait pas a voir le film Et elle a vu le film bien avant de lire la chronique sur le site. Ce qui la genait, c'est qu'on puisse sous entendre qu'il s'agisse d'un fait reel. Je ne suis pas sur qu'on le dise comme ca. Je ne sais plus ! Mais bon, ce n'est pas DeVil Dead qui l'a traumatisee et l'a obligee a une therapie, on a rien a voir la dedans.
"Fuck The World", Rambo
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Jeremie a écrit :Pas de coquinou à l'horizon, notre corbeau semble du coup bien calme![]()
![]()
Côté défauts, les incohérences citées par Eric ne me gênent pas plus que ça
Pas de coquinou certes mon bon Jeremie mais une belle succession de viols comme on aime.. donc, du pur corbeau dans le fondRusty james" a écrit :Moi je le trouve pas si pourri que çà ce final... en plus il est suffisament vite expédié...




Pour en revenir à ces incoherences, elles sont tout de même génantes et elles me dérangent un peu pour la logique même del'histoire.
Comment ignorer et ses enfants et ses voisins? Tout le monde la croit "folle" en proie à ses frustrations y compris le corps médical mais quand ses enfants sont enfin témoins des phenomenes, on les met de coté.
Idem pour ses voisins quand enfin ils vivent avec Carla ses phenomenes qui pulverisent leur maison, on ne soucie pas d'eux.. ils disparaissent même du scénario alors qu'ils pourraient temoigner de la bonne foi de Carla.. qu'on continue à traiter de malade.
Quant à la fin, en effet elle est expédiée vite fait et le film aurait mérité un final plus travaillé. Cette fin acheve pour moi à renforcer le coté un peu ridicule de cette 2eme partie avec ses chercheurs peu crédibles et farfelus qui se la jouent Poltergeist. Dommage car The entity a de réelles qualités.
Rapelons qu'il fut presenté à Avoriaz 83 et que la Hershey y recut le prix d'interprétation féminine.

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Je dois dire que je comprends pas trop les réserves émises... qu'on est des réserves sur le film OK, mais qu'on reproche au film sa fin "scientifique" poussive, pour des amoureux de cinéma fantastique, je comprends pas trop... pour une fois que les scientifiques "ont voie" dans un film "diabolique" estampillé 70's!
J'adore ce film. Un agréable climax du genre 70's à la fois hanté et habité par une Barbara Hershey absolument sublime de dévotion.
Un film qui fait peur, très peur... le malaise crée par les séquences de viol en présence de ses enfants n'ont pas fini de me hanter encore à ce jour...
Ma réserve à moi, qu'elle est pas moins valable, c'est Ron Silver...perso j'arrive pas. Son physique de gyneco astigmate et son jeu d'acteur de soap ne me contentent pas, et me sortent du film.
On a frôlé la date ! Ron Silver tu pues du cul !
J'adore ce film. Un agréable climax du genre 70's à la fois hanté et habité par une Barbara Hershey absolument sublime de dévotion.
Un film qui fait peur, très peur... le malaise crée par les séquences de viol en présence de ses enfants n'ont pas fini de me hanter encore à ce jour...
Ma réserve à moi, qu'elle est pas moins valable, c'est Ron Silver...perso j'arrive pas. Son physique de gyneco astigmate et son jeu d'acteur de soap ne me contentent pas, et me sortent du film.
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pas 70s, 80s!! Le film date de 83!!Haribo a écrit :Je dois dire que je comprends pas trop les réserves émises... qu'on est des réserves sur le film OK, mais qu'on reproche au film sa fin "scientifique" poussive, pour des amoureux de cinéma fantastique, je comprends pas trop... pour une fois que les scientifiques "ont voie" dans un film "diabolique" estampillé 70's!

La fin est quand même un peu facile et un rien ridicule.. la créature emprisonnée dans un baton d'azote en surtout trois coups de cuiller à yaourt, sans être exigeant, on pouvait s'attendre à mieux au vu de l'heure précédente et des espoirs fondés.. au même titre que ces scientifiques farfelus pas vraiment crédibles. Sans forcement la changer, elle aurait pu être beaucoup plus travaillée.
Vivement le remake d'Hideo Nakata




Tiens, la créature aura t'elle des cheveux gras et pendouillant cette fois dans son filet d'energie??

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Entre Poltergeist et L'emprise, même si c'est pas comparable, pour la "capture de l'entité" en tt cas, s'il faut chercher le ridicule, il faut le trouver chez Poltergeist à mon sens.
Ensuite, j'ai pas compris les incohérences relevées. Faudrait sans doute que je le revois, mais il me semble que l'amant qui voit la fameuse scène alors que tout est supposé être redevenu normal (quel choc cette scène
) finit par se casser halluciné, fou. La cellule familiale pour les médecins est dite "contaminée"suite à ce qu'ils considèrent comme une hallucination collective. Sous réserves. 
Ensuite, j'ai pas compris les incohérences relevées. Faudrait sans doute que je le revois, mais il me semble que l'amant qui voit la fameuse scène alors que tout est supposé être redevenu normal (quel choc cette scène

