Trouvable également sous le titre « fac-similé », ce téléfilm est plombé par l’indigence des moyens. Le décorateur fait ce qu’il peut pour apporter une touche « Blade runner » ou « Terminator » aux entrepôts et à la chaufferie qui ont servi de lieu de tournage mais la plupart du temps, il doit se contenter d’épandre des détritus, signe de la désolation future.Le petit laboratoire Azime a pour spécialité la recherche sur le clonage. Dirigée par le financier Frank Donahue, la société utilise les grandes compétences du scientifique Johnny Dalton, spécialiste avant-gardiste en la discipline et l'un des pères fondateurs de cette technique. Mais Dalton tombe dans un coma profond lorsqu'un commando de défense de l'environnement intervient pour détruire les installations d'Azime. Sérieusement touché à la tête, Johnny doit subir une intervention que Frank supervise.
A son réveil, Johnny Dalton se souvient et pourtant 20 ans se sont écoulés. La Terre est polluée et la détérioration de la couche d'ozone ne permet pas aux habitants de sortir de jour. Elle est dirigée par de monstrueuses corporations qui laissent le peuple miséreux à l'abandon dans un no mans' land dangereux. Dirigée maintenant par Bosch, un homme étrange qui refuse tout contact physique avec ses employés, Azime est devenue une multinationale extrêmement puissante
Frank apprend à son ancien collègue qu'il n'est pas Johnny Dalton, mais un clone du scientifique qui a reçu ses souvenirs à partir de données informatiques. Il explique à Johnny que le clonage n'est cependant pas parfait. Un petit défaut déclenche une dégénérescence des cellules qui au bout d'une semaine produit un rejet de la propre séquence d'ADN du sujet et le conduit à la mort. Mais une solution existe pour corriger le défaut. Il s'agit d'un programme que seul Johnny Dalton possède. Hors celui-ci est introuvable depuis des années. Johnny version 2 n'a d'autre choix que de tenter de retrouver Dalton pour sa propre survie et pour le compte d'Azime. Qui d'autre en effet connaît mieux Dalton que Johnny?
La photographie est belle comme celle d’un épisode des « feux de l’amour » et le tout est évidemment assez bavard. Enfin, le personnage central n’a aucun charisme et Thanee Welch est peu expressive. Reste Michael Ironside qui fait son boulot consciencieusement.
Pourtant, étonnamment, le scénario est plutôt intéressant, bien ficelé pour ce type de production et propose quelques bonne idées (Scan synaptique permettant d’implanter la mémoire de l’original sur un clone, camouflage holographique, récupération des données cérébrale sur un mort, avatar holographique) dont certaines sur le clonage ne sont pas sans évoquer le bouquin de John Varley « Le canal Ophite ». On frôle même un début de réflexion sur le sujet. Et finalement on s’ennuie moins que nous laissent présager les premières scènes.
