

Queen Kong: En tutu fluo, il capture un singe géant!
Production italo-britannique, voilà est une variante de King Kong remplacé ici par une gorille femelle géante vénérée sur une île tropicale où débarque une équipe de cinéma.
Dés les premières images, le ton est donné. Une folasse gloussante en tenue safari est poursuivi par une horde d'Amazones cannibales prêtes à le mettre dans leur grand chaudron. Le reste du film est à l'avenant.
Agrama nous livre une comédie ultra-fauchée, hallucinante, un pastiche grotesque et irracontable truffé de clins d'oeil de toutes sortes et de références cinématographiques dont une irreverencieuse reverence à un certain cinéma d'aventures des années 40.
Queen kong devient une sorte de bric à brac où se mélangent des tonnes d'hommages et de gags dont le but est de se moquer comme ces publicités pour cartes de crédit perdues en pleine jungle au détour d'un arbre.
Pour le reste, Agrama accumule les gags de toutes sortes et les lourdeurs humoristiques sans que pour cela elles deviennent pesantes tant on demeure dans le n'importe quoi. On reste dans le farfelu et la parodie dans un joyeux capharnaum made in 70s.
On a ainsi droit à des tribus de bimbos cruches pour magazines plus nunuches les unes les unes que les autres en mini robes voile et talons hauts vivant en pleine jungle et vénérant Queen Kong, des indigènes fanfreluches en frou-frou fluo dansant le konga et parlant le banga wanga



L'un des plus beaux hommages est celui rendu à Jaws à travers ces stock-shots de requins juste avant qu'un squale, une toute coquine mini-baudruche du plus bel effet



Le clou du film reste bien entendu l'apparition de Queen Kong, vénérée par une tribu de gourdes blondes. Notre gorille géante, en fait un acteur en costume, assez comique, s'empare donc de notre aventurier en plumes, déambulant sur fond de transparence ou en décors maquettes avant qu'un dinausaure ne l'attaque.
Car l'île regorge de créatures préhistoriques. On a ainsi droit à un combat homérique entre Queen Kong et un dinosaure en carton-pâte orné de superbes dents en papier maché, un combat à coups de poing et de pied, Queen Kong étant une belle karatéka, qui déchirera le beau papier de notre monstre d'un autre temps.
On ajoutera un autre beau combat tout aussi homérique avec cette fois un ptérodactyle lui aussi tout en carton que notre gorille détruira sans aucun problème aprés quelques tours sur elle même.
Notre rousse

Agrama aprés s'en être donné à coeur joie dans sa pseudo jungle se laisse aller cette fois à Londres à grand renforts de stock-shots et cartes postales interposées.
Alors que notre réalisatrice épouse son aventurier sous les mélodies d'un groupe parodiant les Beatles periode Sergent Peppers mais cachés sous des masques simiesques, Queen Kong n'est guère contente d'être invitée au tea-time et n'aime pas vraiment être enfermée dans un carton boite d'anniversaire géant.
Elle s'enfuit donc dans les rues de Londres et se réfugie sur Big Ben, une pauvre maquette où s'agite une poupée simiesque, au grand dam de quelques bobbies aussi endormis que livides alors que la TV bat son plein.
Mais il est ici hors de question de faire du mal à Queen kong, mascotte des ligues féministes qui défilent dans les rues qui triompheront donc dans leur lutte


Queen Kong deviendra la representante de la libération des femmes lors d'un final abracadabrant.
Notre gorille géante, assise sur sa gondole, descend joyeusement la Tamise, saluant la foule en délire telle Sa majesté la reine saluant son peuple avant de retourner sur son île en véritable déesse et symbole de la Femme triomphante. Queen Kong ou le triomphe de la petasserie


Queen Kong est une véritable série Z plus que fauchée mais ultra féministe, hilarante, hallucinante et irracontable, mais par delà ses aspects farfelus et totalement délirant, c'est également une parodie déjantée et parfois lourde de la société des années 70, frisant le mauvais gout... mais toujours dans la bonne humeur.
Aux cotés de la rousse Rula Lenska, on reconnaitra le blond sosie de Brian Jones, le glam Robin Askwith.


Demain Eric vous conte les ennuis que connut le film et son interdiction en Angleterre.
Eric, The Queen Crow