Deacons for defense - Bill Duke (2003)

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manuma
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Deacons for defense - Bill Duke (2003)

Message par manuma »

Marcus travaille dans une papeterie en Louisiane. Il vit tant bien que mal avec la communauté blanche pour le bien de sa famille. Lorsque deux blancs arrivent afin de défendre le droit des noirs. Marcus préfère rester passif. Tout bascule le jour où la police locale l'arrête et le passe à tabac. Il prend alors conscience que la condition des noirs est intolérable et qu'il est temps de lutter contre la ségrégation...
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Bill Duke, le malabar black de Predator, avait signé deux très bons films au début des années 90, A Rage in Harlem et surtout Deep cover, pour moi l’un des meilleurs polars de sa décennie, avant de retourner sa veste et taper dans le gros divertissement hollywoodien formaté (Sister Act 2, The Cemetery club) puis disparaître à la télé. En souvenir des deux réussites pré-citées, je me suis intéressé à son Deacons for defense (Légitime défense, en VF) dans lequel il retrouve son interprète principal de A rage in Harlem, Forest Whitaker.

Verdict : sur un sujet tout aussi engagé socialement que Deep cover, cette présentation Showtimes est loin d'en retrouver l’impact. La mise en scène est plutôt sincère et soignée mais elle manque pas mal de tonus, d’acuité dans son regard et peine à retranscrire à l’écran la fièvre qui agitait alors le sud des Etats-Unis. Et puis le film est en permanence plombé par des dialogues lourdement significatifs, ampoulés, qui sonnent furieusement artificiels. En outre, l'évolution du personnage central, sa prise de conscience le faisant passer du statut de brave nègre à la botte des blancs à celui de leader charismatique n'ayant plus peur de rien ni personne, est si brutale et radicale qu'on y adhère seulement par défaut, sans vraiment se sentir impliqué par celle-ci. Il y avait là matière à une œuvre percutante et on se retrouve avec un petit téléfilm appliqué, à peine meilleur que ce que l’on peut voir toute l’année sur M6 en milieu d’après-midi.

A retenir toutefois une bonne musique de Michel Colombier (par ailleurs la dernière partition qu’il ait composé, si j’en crois IMDB).
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