Teeth - Mitchell Lichenstein (2006)

[Superwonderscope]

Mitchell Lichenstein est surtout connu pour être acteur chez Altman (Streamers) ou encore chez Ang Lee (Wedding banquet).

Il estaussi réalisateur d'un film plutot curieux : Teeth. L'histoire d'une jeune fille qui découvre le pouvoir que son corps exerce sur les garçons du campus... mais également le fait qu'elle possède un vagin pourvu de dents et qui mord méchamment toute personne qui lui fait acte de violence.

Présenté au festival de Sundance cette année, il vient d'etre acheté et, selon Hollywood reporter, devrait être distribué conjointement par Weinstein C° et LionsGate. Mais le film survivra-t-il aux éventuelles coupes que suggèrera le MPAA (qui, ceci dit, est en passe de supprimer le NC 17, porte ouverte àenfin avoir des versions Uncut de films d'horreur sur grand écran?)...

Le site du film :

http://www.teethmovie.com/film.html

[Superfly]

[Manolito]

Sortie en salles dans une combinaison plutôt pas mal, avec notamment la salle 6 du ciné cité des halles. La très solide moyenne par copie de "Rec" va-t-elle permettre d'inverser la tendance sur l'ostracisme appliqué aux séries B horrifiques dans les grands complexes parisiens ?

Pour ce "Teeth" en lui-même, je suis quand même relativement mitigé. Il faut bien reconnaître qu'une fois l'argument révélé, on a un peu fait le tour du contenu du film. Satire facile (je n'ai pas écrit illégitime !) du néoconservatisme et mise en scène plate abusant d'un symbolisme bien insistant (l'exploration de la grotte humide !) en font un produit amusant, qu'on prend certes plaisir à découvrir en salles, mais qui ne paraît pas aller plus loin que sa délirante idée de départ. Les développements finaux apportent tout de même plus de piquant et d'originalité dans le propos. Certes, les débordements graphiques délirants sont présents - quoique Lichtenstein n'osera pas nous montrer "la bête" ), mais il manque tout de même les grains de folie d'un Henenlotter, d'un Cronenberg ou d'un Stuart Gordon pour faire vraiment décoller plus que cela cette néanmoins amusante pochade printanière...

[eric draven]

Decouvert à Gerardmer, Teeth a été un de mes coups de coeur de ce festival..

Sous sa couverture de teen movies, voila un petit film plutot acide sur la société amaricaine, son puritanisme et son coté conservateur qui engendre les sectes dont celle de la Pureté, un coté que le réalisateur s'amuse à détruire par le biais du sexe, facteur evident, et son heroine munie d'un Vagina dentata autrement dit un vagin denté et castrateur!

Voulant se preserver pour le Grand amour, elle decouvre que tous les jeunes etudiants qui la courtisent n'en veulent qu'a sa virginité. Ne sachant guère ce qu'est le sexe, elle se laisse faire et découvre que son vagin tranche les penis trop entreprenants...

Tout cela est traité avec un humour parfois grincant, noir, et beaucoup de ludisme surtout. Derrière sa satire, le réalisateur ne se prend pas vraiment au serieux sans jamais tomber dans le grotesque surtout et le ridicule comme l'aurait fait un Hennenlotter ou pire, une production Troma et consorts!!

Si jamais on ne voit le fameux vagin denté, on l'imagine, le film n'est par contre pas avare de penis tranchés ... et effets gore qui parfois font trés mal. .. Le film est par contre assez avare en nudité feminine mais s'étale sur la nudité de ces jeunes acteurs quand ce ne sont pas leurs entre jambes par contre avec quelques sous entendus suspects et tres rapides.. la petite tache de sperme maculant la braguette du heros lorsqu'il admire l'heroine.. Y verront on quelques latences gay??

On ajoutera à cela une galerie de personnages tous plus veules les uns que les autres: le frere punk barbare,refoulé et incestueux, le jeune amant qui se revele tout aussi obsédé, le jeune ange qui cache ses pulsions pour mieux profiter de l'heroine et en faire l'objet d'un odieux pari..

Le tout efficacement mis en scene et joliment interpreté. On regrettera juste le final fort decevant a mon gout.. certes un rien caustique mais la ou on s'attendait à quelque chose de fort, on a une fin plutot ridicule, certes ouverte mais frustrante au vu des promesses attendues.

On peut se poser des questions aussi sur les incoherences du scenario et l'attitude de l'heroine qui a 18 ans ne semble n'avoir jamais observé son corps. Un peu genant pour l'esprit rationnel mais il faut prendre le film au 2eme ou 3eme degré et faire fi de ces incohrences.
On reste quelque part dans la comédie.

Et TEETH c'est aussi son heroine au physique particulièrement ingrat et une galerie de jeunes acteurs a la beauté fracassante que Liechtenstein déshabille avec soin.

Un excellent divertissement même s'il ne va pas jusqu'au bout de ses promesses. On n'est pas chez Gordon ou Cronenberg grande époque mais ce n'était peut être pas non plus le but du réalisateur qui prefère rester dans la blague potache du teen movies satirico-horrifique.

Et ca fonctionne parfaitement chez Eric!!

HALE APPLEMAN mon du film:






JOHN HENSLEY, en frerot violent et crado

[Jarlow]

« Teeth » est un film simple, mais qui exploite parfaitement son pitch et, au moyen de personnages secondaires masculins parfois subtils (l’extraordinaire grand frère, mélange de fragilité, de refoulemenent et d’aggressivité peu maitrisée) parfois hilarants (le gynecoloque pervers) dresse le portrait d’une societé americaine aliénée dans son rapport au sexe et à la religion. Le constat est certes facile, mais donne lieu à de grands moments de fun « Pureté ! Pureté ! », et permet au realisateur quelques expérimentations simples, notamment au niveau de l’utilisation du son (le mickey-mousing) et des points de vue paranoiaques (la scene du second speech aux pre-ados et ses jump cuts et raccords dans l’axe etranges). Plutot cool. Influence pop du papa dans certaines scenes, notamment le tres beau plan d'ouverture (les cheminees et le pavillon de banlieue) et le detour par "Psycho".

[antropophagus]

Petit film correct que ce Teeth que je sens un rien prétentieux. Son principal problème est de surfer timidement entre comédie, drame et horreur sans "oser" se ranger dans un genre plus précis... Résultat dans les trois cas on reste sur sa faim vu que le film n’est pas drôle ni choquant, et que l’antipathie des personnages (l’héroïne comprise) empêche toute implication émotionnelle. Avec un réalisateur plus inventif et surtout plus couillu le résultat aurait pu être largement plus intéressant.