L'agent secret et séducteur Matt Helm simule sa mort afin de tromper la vigilance de Julian Wall, un (énième) maître du monde en devenir. Ce dernier, à la tête d’une grande organisation criminelle, a kidnappé le Docteur Solaris, un savant dont l'invention pourrait détruire le monde. Son enquête conduit Helm sur la Côté D'Azur...

Seconde des quatre aventures de l’agent secret le plus lubrique et soiffard des services secrets états-uniens (à vous faire passer le James bond de Roger Moore pour un homme d'église) réalisées entre 1966 et 1968 et produites par Irving Allen (à ne pas confondre – comme je l’ai fait au départ – avec Irwin Allen), Bien joué, Matt Helm me semble s’adresser prioritairement aux curieux amateurs de friandises kitsch et / ou aux inconditionnels de Dean Martin (certainement très nombreux sur ce forum).
Le ton est indiscutablement à la parodie dans cette intrigue à la lisière du fantastique qui nous balade dans une French Riviera d’opérette, avec flics à képi façon Pif gadget, à l’accen’ marseillais du plus bel effet, et bonnes vieilles transparences de rigueur dès que Dean prend le volant. Seule la séquence de la boite de nuit, très sud-californienne dans l’ambiance, dénote un peu au sein de cette belle atmosphère provençale comme seuls les ricains savent en créer.
Côté interprétation, on nage dans le même niveau d’exigence. Dean Martin se contente d’aligner avec nonchalance les vannes les plus foireuses, Karl Malden de cabotiner comme un malade et Ann-Margret de jouer les ingénues frivoles de service. Enfin, le rythme est si cool, si « groovy » qu’il ne faut pas être trop claqué si vous décidez d’entamer la vision du film. Moi, il m’a fallu trois soirées pour en venir à bout.
Seul élément conférant un peu de pêche à l’ensemble : l’excellente musique de Lalo Schifrin, avec au menu de celle-ci quelques bossa jazz endiablées et autres morceaux à suspense bien rôdés.
