Surprise, le premier film adoptait une approche sérieuse alors que l'on tombe carrément dans la Kung Fu Comédie avec ce Retour à la 36ème Chambre de Shaolin. L'histoire narre les problèmes des ouvriers d'une teinturerie face à leur patron qui ne cessent de baisser leur salaire ! Si la main d'oeuvre s'essaie à la lutte du prolétariat contre le grand capitalisme a coup d'action revendicatrice, c'est pour mieux se faire taper dessus à coup de batons. Ils optent alors pour une option sournoise qui ne marche pas plus. A savoir un escroc qui se fait passer pour un moine de Shaolin et accessoirement frere de l'un des ouvriers spoliés (film de chevet d'Arlette ?). Le subterfuge n'aura pas l'effet escompté et l'escroc s'en ira en pleurant vers le monastere de Shaolin (celui du Nord, c'est pointu). Là, il apprendra le Kung Fu qui lui permettra d'aller mettre leur raclée aux vilains patrons exploiteur de la masse ouvrière !
Tout cela est donc traité sur le ton de la comédie. Le personnage principal ne s'abaissera même pas à devenir un moine comme ce fut le cas dans le premier film. Cette fois, il va donc tout mettre en oeuvre pour entrer à l'interieur du temple et se faire passer pour l'un des disciples de 36ème chambre (celle qui inculque aux laïcs les arts-martiaux). Mais pour entrer, ce n'est pas simple, il essaira plusieurs méthodes en se deguisant en moine, en simple disciple de retour de vacances, etc... Tout cela n'est pas très sérieux, bien évidemment ! Mais cela a, au moins, le mérite d'être plutôt amusant bien que l'on puisse regretter l'evocation d'un art martial spirituel. Tant pis ! Gordon Liu assure de nombreuses sequences martiales très inventives a l'image de son Kung Fu de l'echaffaudage !

Quasi remake, cette "suite" reussi donc à se démarquer grandement de l'original en adoptant un ton littéralement différent et en reinventant l'apprentissage martial avec de nouvelles epreuves d'enseignement pour surhommes ! Très sympa !