100 Feet - 2007 - Eric Red

[Manolito]

Après plus de dix ans d'absence en tant que réalisateur, Eric Red nous revient avec un long métrage d'épouvante qui sera interprété par Famke Jamsen. appelons qu'Erid red est, en tant que scénariste, entre autre l'homme à l'origine de deux des plus importants films d'épouvante des années 80 : "Hitcher" et "Aux frontières de l'aube".*

Dans ce film, une femme condamnée pour meurtre est libérée sur parole à condition qu'elle porte un bracelet de surveillance qui détecte si elle s'éloigne à plus de 100 pieds de son domicile (si elle le fait, elle retourne en prison). Problème : sa maison paraît hanté par un spctre malfaisant...

News sur Bloody Disgusting

http://www.bloody-disgusting.com/news/8224

[manuma]

Condamnée à 3 ans de prison pour le meurtre de son mari, un officier de police qui la frappait et qu’elle envisageait de quitter, Marnie Watson doit purger les 12 derniers mois de sa peine à son domicile de Brooklyn. Un bracelet électronique fixé à sa cheville l’oblige à rester cloitrer chez elle, dans ce grand appartement vide dont les murs portent encore les traces de son crime. C’est alors que surgit le fantôme de son mari, bien décidé à infliger à Marnie une correction à la hauteur de sa rébellion.

On avait quitté Eric Red il y a plus de 10 ans sur Bad Moon, une très bonne relecture du mythe du loup-garou. Considérant – mais cela n’engage que moi – que sa carrière était jusque là proche du sans faute (pas un seul film auquel il ait participé que je ne porte pas en haute estime), j’attendais son retour aux affaires avec énormément d’impatience.

QUELQUES SPOILERS

A l’image de ses quatre précédentes réalisations, 100 feet est un savant mélange de genres à dominante fantastique. Tout comme Hitcher, Cohen & Tate et Body Parts, cela démarre sur canevas à suspense tout ce qu’il a de plus rationnel. Une meurtrière sommée de rester chez elle, un flic revanchard, ex-partenaire de son défunt mari, qui la surveille dehors : la belle va-t-elle commettre un faux qui la raménera direct à la case prison ? On est donc en terrain connu, voir même en terrain très balisé. La différence ici (avec par exemple le Disturbia de DJ Caruso, au point de départ similaire), c’est qu’Eric Red prend très au sérieux son sujet et travaille au maximum ses quelques personnages et son ambiance new-yorkaise (avec un très beau générique de début, qui joue pour beaucoup dans l’instauration de celui-ci). Ainsi, même s‘il ne se passe pas grand-chose dans le récit pendant la première demi-heure, on est vraiment dans le film, on y croit. Et lorsque l'intrigue bifurque sans équivoque dans le genre fantastique avec l’apparition fantomatique du mari, on suit Eric Red sans discuter. D’autant qu’il évite assez brillamment pas mal de clichés propres aux films de maisons hantées et de fantômes vengeurs. Les motivations du spectre ne sont par exemple par sujet à une laborieuse enquête à l’issue sans surprise, et l’héroïne ne passe pas la moitié du métrage à se demander ce qui lui arrive, acceptant au contraire rapidement la situation surnaturelle à laquelle elle se trouve confrontée, qui n’est finalement que le prolongement du drame domestique qu’elle a connu du vivant son conjoint. Le film suit ainsi une ligne narrative certes classique – se réduisant à un affrontement entre Marnie et son le fantôme de son mari – mais maintenue d’une main ferme par son auteur qui, s’il donne une réelle épaisseur au personnage de Marnie, n’en oublie pas non plus de soigner son autre personnage principal, le vieil appartement de Brooklyn dans lequel se déroule l’essentiel du film. Chaque pièce, de la cave à la chambre en passant par la cuisine et la lugubre cage d’escalier au centre de laquelle se trouve le générateur alimentant le bracelet électronique de Marnie, est ainsi brillamment exploitée, avec à la clef, côté frissons, quelques belles séances de flippe orchestrées de main de maître, à l’ancienne, sans effet tapageur (mais avec des effets visuels très convaincants), et une séance de meurtre par passage à tabac particulièrement éprouvante, qui vient nous rappeler l’obsession très cronenberienne d’Eric Red pour la mise à mal du corps humains (avec ici, comme dans Hitcher, Body Parts ou Bad Moon pas mal de membres fracturés, écrasés, tordus, etc …).

FIN DES QUELQUES SPOILERS

En chipotant, on pourra reprocher au récit quelques légères facilités ici et là, comme les 2 fausses frayeurs du début, plutôt inutiles, et une conclusion au petit goût de bâclé. Mais dans l’ensemble c’est du travail remarquable qui, ne serait-ce que dans le genre ghost story, sort distinctement des sentiers battus (sans jeu de mot avec le sujet du film).

Autres atouts de 100 feet : sa très belle photo en scope de Ken Kelsch, collaborateur régulier d’Abel Ferrara dans les années 90 (notamment sur Bad Lieutenant) et sa partition musicale orchestrale assez angoissante signée John Frizzell. A signaler que parmi les noms remerciés au générique de fin on retrouve celui de Jeffrey Konvitz, auteur –producteur du The Sentinel de Michael Winner. Un titre avec lequel 100 feet entretient à l’évidence une certaine filiation : même cadre new-yorkais, même personnage central de jeune femme harcelée chez elle par une puissance malfaisante, avec en prime cette petite séquence très marquée « exorcist like » de la visite nocturne du prêtre à qui Marnie demande de bénir de l’appartement.

Filmé en extérieurs à Brooklyn, New-York, et en studio à Budapest, Hongrie.

[Manolito]

Le test du bluray, pour ce titre qui est sorti direct sur le marché vidéo :

http://www.blu-ray.com/movies/100-Feet- ... view/5370/

[rusty james]

Eric Red, scénariste d'Hitcher ou encore d'Aux frontières de l'aube et réalisateur entre autre de Bad Moon ou de Cohen and Tate s'essaie au film de fantôme.
Le pitch est un chouilla original (histoire de renouveler un peu le lieu clos), une nana condamnée pour le meurtre de son mari qui la battait, est condamné après quelques années de prison à rester enfermée (avec un bracelet électronique, façon Paranoiak) dans la maison même ou elle l'a tué.
Le fantôme est pas trop mal foutu, Famke Janssen joue bien les femmes fortes (elle est quand même vraiment bien cette actrice, dommage qu'on ne la voit pas plus) et tout mais il manque quelque chose. L'ambiance est pas super flippante. Le fantôme apparaît trop vite à mon goût, d'habitude on plante le décor, on suggère petit à petit les futures apparitions, etc. Du coup c'est un peu vide par moment et on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose des fois. On a quand même aussi du mal à croire qu'elle s'obstine à ne rien dire et à faire pour sortir de là. Ensuite y'a le final assez abracadabrantesque, qui fait un peu trop dans la surenchère, mais reste quand même un meurtre assez violent.
Voilà c'est pas mauvais mais çà reste quand même assez moyen quoi pour moi.

[comte vonkrolock]

Je me joint au concert de louanges concernant se film. Une excellente série B dans la pur tradition avec quelques belles actions flippants (a l'ancienne ) et sa grosse scène bien percutante

Spoiler : :

Le meurtre du coursier de l'épicerie, monstrueux qui ma fait presque sursauté du canapé

Autant dire le scénario est bien épurer et ne reste que l'essentiel a savoir un film de maison hanté comme beaucoup devrait en prendre exemple.

Pour le négatif on pourra toujours lui reprocher le fait que ça n'a rien d'original et alors on a là clairement un remake de Ghost mais sans le coté romantique. Pareil pour le fantôme qui a tendance a se balader la journée... Pourquoi pas ?! Les apparitions peuvent bien se déchainer autant a la lumière du jour ou de la nuit.

Le vrai point négatif que j'ai noté de mon coté, mais je vais éviter de spoiler.
(Donc a lire uniquement pour ceux qui n'aurait pas peur de se gâcher le film)

Spoiler : :

C'est que le fameux revenant est bien trop ressemblant aux Hollowman de Paulou Verhoeven, pareil pour son gros meurtre sanglant. On a plus l'impression que Famke affronter l'homme invisible qu'une entité fantomatique.

Mais bon c'est vraiment le seul point négatif que j'ai pu mettre en avant pour le reste c'est banco. Je conseil vivement se très bon moment passer tardivement en seconde soirée devant la TV

PS: et dire que le film date de 2007 un comble qu'il est mis autant de temps a parvenir sur le territoire, alors que tant de purge sans le talent nécessaire aborde les salles obscures ou bien les étalages.... Bon c'est vrai je me répète encore une fois et je radote

[Plisken]

Bonne surprise... encore que, j'ai toujours aimé le cinéma d'Eric Red. 10 ans d'absence suite à une tragédie routière
La mise en scène est bien classe et ça fait largement plaisir de retrouver Eric Red aux commandes et au scénario d'un nouveau film.
Pendant un moment j'ai cru voir Famke Janssen (bonne dans tous les sens du terme) en Ripley affrontant tête baissée un fantôme

Il y a quand 1 ou 2 p'tis trucs un peu faciles :

Spoiler : :

si le fantôme voulait vraiment se venger de sa femme, pourquoi faut-il qu'il se montre au flic ? En restant caché il aurait fait accuser sa femme du meurtre (effroyable) du coursier. On va dire que c'est pour terminer le film de façon spectaculaire

Les FX du fantômes sont quand même un peu moches...

Bref... bonne série B

[MadXav]

Le Blu-Ray Belge était à 2 euros et quelques durant les soldes d'automne, je me suis donc laché. Agréable surprise au final avec une idée de huis-clot intéressante, une vengeance sans trop de surprise mais plutôt bien amenée. Quelques séquences chocs également, durant les débordement de violence du fantôme. Famke Janessen est comme à son habitude parfaite...
Les deux seuls petits reproches que je formulerai ont déjà été cité, à savoir que le fantôme est moche, et qu'il est très con ! On va dire que sa vengeance relève du bourrinisme plutôt que d'un plan intelligent. Mais bon, ça lui permet d'être régulièrement violent donc pourquoi pas !
Bonne surprise !

[comte vonkrolock]

Le BR Belge ne possède que la VF si je ne me trompe...?! C'est pour cela que j'avais fui cette édition.

[antropophagus]

Vu sur le DVD Mad et effectivement un film sympa malgré quelques effets bien cheap et une histoire sur le papier guère passionnante et surtout minimaliste. Malgré ça c'est une réussite qui se laisse voir sans aucun ennui et même avec plaisir ! Le cast est talentueux, les scènes d'apparation sont efficaces, la seule scène gore est vraiment classe , et tous les sévices subits par Famke Janssen n'ont pas été s'en me rappeler un certain EVIL DEAD 2 l'humour en moins. Bref un petit film à l'ancienne qui malgré sa modestie réussit là où tant d'autres se vautrent régulièrement.

Pour rire je place le titre français "Périmètre mortel" qui fait vachement envie, non ?

[Manolito]

Comme l'écrit manuma, un grand mérite de "100 feet" est d'aller à l'essentiel, de ne pas jouer le, et aussi d'esquiver les clichés du film de fantômes asiatiques alors très à la mode. Un film de Poltergeist qui va à l'essentiel, direct, presque épuré, avec une très belle photo scope (pas de doute, c'est bien du cinéma !). Il est un peu dommage que les réactions du fantôme paraissent un peu aléatoire, que le final un brin grotesque. Mais de la série b intègre et honorable tout de même.

Vu sur le très bon bluray belge (qui contient la version cinéma de 93 minutes contrairement à ce qu'indique la jaquette qui parle de 103 minutes). VO anglaise dts master, vf dolby digital, pas de stf.

[dario carpenter]

Il est un peu dommage que les réactions du fantôme paraissent un peu aléatoire, que le final un brin grotesque. Mais de la série b intègre et honorable tout de même.

Idem...le final façon "backdraft" avec revenant cheap fait dans la surenchère regrettable pour le reste une bonne série B prenante méchante par moments et jouée avec conviction par la belle Famke!

[Lord Taki]

Au départ c'était juste pour Famke
Rapidement on se rend compte que c'est un film où elle va en prendre plein la gueule, la pauvre.

Arrive ensuite cette séquence bizarre avec le livreur suivie de la vengeance mémorable du fantôme.

Du coup on pardonne les décisions aléatoires et les 100 feet variables selon les besoins du scénario.

Parfait pour un samedi soir (bien que vu l'après-midi).