Black Snake Moan de Craig Brewer (2006)

[rusty james]

Bon puisque personne n'en parle...





Voilà les affiches sont sympa mais c'est un drame

[Superwonderscope]

Le film est sorti sur un nombre restreint d'écrans aux USA (environ 1200). ce qui ne l'empeche pas de se prendre une petite veste malgré le buzz généré autour du film - le sujet servant surtout de repoussoir au film plutot que d'éveiller l'intéret chez les spectateurs potentiels.
A croire que les serpents portent la poisse à Samuel Jackson !

[Zecreep]

Quand j'ai vu l'affiche la première fois, je me suis dit que c'était le grand retour des maîtresses dominatrices blanches amatrices de fouets et d'esclaves noirs... J'avoue qu'après avoir vu la bande annonce, j'ai plutôt envie de passer la main.

[Plisken]

Acteurs : Samuel L. Jackson, Christina Ricci, John Cothran Jr., Justin Timberlake, S. Epatha Merkerson, Brandon Raines, Michael Raymond-James, Leonard L. Thomas

Synopsis
Un bluesman prend en charge une jeune fille traumatisée par des abus sexuels lors de son enfance.

La Bande annonce !

Pas mal, pas mal... et pis Christina

[MadXav]

Pas mal : La bande annonce que tu postes est obsolète en moins d'une heure ! Paramount a des yeux partout !
On peut cependant accéder au trailer et au site officiel via ce lien :
http://www.apple.com/trailers/paramount ... snakemoan/
La bande annonce laisse présager d'un truc différent et honnete. Jackson a une drôle de gueule mais Ricci est ! Ca change de sa sâle gueule dans Cursed !!

[DPG]

Sortie discrète ce mercredi pour "Black Snake Moan" avec, tenez vous bien : 17 salles en France !!! Direction Orient Express donc pour Bibi, et sans regrets !

Parce que c'est vraiment TRES sympa ! J'avais dejà bien aimé son "Hustle and flow" et decidement, Brewer s'affirme un peu plus comme un auteur à suivre. Il nous propose une autre vision des Etats Unis, loin des sempiternelles NY ou LA, dans le dirty South, avec un duo taré genialement composé par Samuel Jackson et Christina Ricci. Lui joue un vieux fermier plaqué par sa femme, elle une nympho que son mec a laissé de coté pour aller jouer au ptit soldat. Ils vont se croiser, passer un bout de temps ensemble, pas forcément de la manière la plus traditionelle possible, mais joliment.

Ajoutez à cela une pure ambiance de bout en bout, portée par une BO blues très sympa, et totalement en accord avec le propos du film, des comédiens au sommet de leur art (Ricci est déconcertante ! et ça faisait longtemps qu'on avait pas vu S.Jackson faire autre chose que le mec cool qui sort des vannes !) et des bonnes idées d'ecriture et de mise en scène, et vous aurez un film qui, décidement, méritait une plus belle sortie !

[John-Trent]

Un vrai film Dirty South comme on en a raement vu.

ça sent la sueur, l'alcool frelaté et le blues. Un vrai beau film plein de bonnes idées, une photo magnifique, des acteurs impressionant et une musique à réveiller le diable.

La grande classe.

PS: Christina ricci en petite culotte durant la moitié du film trop bon

[Dedcap]

Black Snake Moan : 9/10
J'ai adoré
La musique d'abord, génial : du blues interprété en partie par les acteurs
L'histoire est très prenante
Les images sont géniales
J'ai adore
Trop heureux d'avoir pu le voir, si peux de copies c'est tellement dommage pour un film comme ça

[mercredi]

Un film que j'hésitais à visionner. Vos critiques ont raison de mes révisions: je m'y rends cette semaine... ou

[mercredi]

Une "révélation" que ce "superbe" film.
Vouloir apprécier la "sexualité féminine" par voie métaphorique: pourquoi pas... Mais lorsque le comparant fait correspondre son pendant à une maladie (nymphomanie, mais attention, explique le religieux, "on ne juge pas"), le réalisateur se doit d'être délicat: loupé!
On le sait bien, une femme qui aime le sexe est une personne malade.
SPOILER déprimant:
Où peut donc se situer l'éventuelle guérison?
Dans les chaînes (ceinture de chasteté dorée tout de même) et le mariage.
À vomir
Je retourne à mes "Tennessee Williams, Carson Mc Cullers ou Faulkner" pour me replonger dans ce Sud de sexe de "Bruit et (de) fureur" qui me fascine tant.

[infernalia]

Oula Mercredi, je te trouve dure pour le coup !
Moi je ne vois un film balisé ainsi par les symboles, et quand je les ai perçus, j'aurais plutôt tendance à les lire en sens inverse.

Avant tout Black Snake Moan met en scène deux âmes cassées, deux fissures opposées...
Pour moi, il y a beaucoup d'ironie dans ce film. La religion y est plus comme une tentative de paliatif à sa propre misère et à sa frustration que comme le chemin de la morale et de la rédemption. La scène du mariage me semble en cela pleine d'humour et peu moraliste.
D'un côté on a un pauvre type perdu qui s'enfuit dans sa bible et qui fuit lorsqu'il voit une superbe créature qui (et parce qu'elle) l'attire irrésistiblement.
Et d'un autre une pauvre fille perdue, malheureuse, une enfant jetée dans le monde ... Pour les deux, ce qui prime c'est surtout la tristesse, le malheur de la vie.
La nymphomanie ne m'apparaît pas du tout comme une vision négative de la sexualité féminine, mais comme le signe d'une fêlure plus profonde, du gouffre à l'intérieur d'une femme restée petite fille. Elle est plus Baby Doll que Lolita d'ailleurs.
En ce qui concerne les chaines, elles me semblent plus correspondre à une résurgence mythologique passée sous le crible du cinéma d'exploitation qu'à une métaphore de la ceinture de chasteté, à l'instar de la chaine qui enchaine les dieux... Et d'ailleurs, je ne suis pas vraiment certain que dans cette histoire l'enchainé soit celui qu'on croie.

Enfin bref, voilà, je ne vois pas ce film comme une parabole dominée par un esprit puritain, mais surtout comme la rencontre de deux destins brisés, enchainés à leur passé et qui tentent de se rafistoler comme ils peuvent.

[niko13]

Une "révélation" que ce "superbe" film.
Vouloir apprécier la "sexualité féminine" par voie métaphorique: pourquoi pas... Mais lorsque le comparant fait correspondre son pendant à une maladie (nymphomanie, mais attention, explique le religieux, "on ne juge pas"), le réalisateur se doit d'être délicat: loupé!
On le sait bien, une femme qui aime le sexe est une personne malade.
SPOILER déprimant:
Où peut donc se situer l'éventuelle guérison?
Dans les chaînes (ceinture de chasteté dorée tout de même) et le mariage.
À vomir
Je retourne à mes "Tennessee Williams, Carson Mc Cullers ou Faulkner" pour me replonger dans ce Sud de sexe de "Bruit et (de) fureur" qui me fascine tant.

Je comprends tout a fait les reserves de mercredi, tant la frontiere avec le film "moralisateur" est tres fine ici.
Mais je trouve que justement Brewer s'en sort tres bien et evites de nous assener un bon gros discours reac, ce qui represente un vrai tour de force.

Plus que par le mariage, la redemption des personnages se situe surtout chez "l'autre". La chaine, le mariage et la religion ne sont ici que des moyens, pas des finalites, ce n'est que leur maniere (aux persos) de celebrer cette association entre deux personnes deglinguees qui ont un besoin vital de l'autre moitie du couple pour avancer dans la vie, trouver leur equilibre. Dans un autre contexte social, peut-etre que les moyens employes auraient ete autre.
Apres tout, il n'y a pas eu de mariage entre le perso de Jackson et celui de Ricci, et pourtant l'un comme l'autre se sont entraides afin de surmonter leurs handicaps respectifs.

La nymphomanie n'est pas presentee ici de maniere lubrique (et donc machiste), mais comme un veritable dereglement psychologique, de meme que les crises d'angoisse du personnage joue par Timberlake ou l'associabilite de celui joue par Samuel Jackson.

Tout comme infernalia, moi aussi j'ai interprete les symboles en sens inverse. C'est pourquoi je trouve que le realisateur evite le puritanisme que laissait entrevoir un tel sujet pour justement livrer une fable pleine de tendresse pour ses personnages, sans jamais les juger.

[mercredi]

Cette interprétation du film m'a traversé l'esprit. RENCONTRE de deux âmes en peine, le tout teinté d'ironie. Néanmoins, j'avoue m'être trouvée dans l'impossibilité d'y adhérer
Pourquoi? Après lecture de vos deux postes (et du mien), je me rends compte que les "oeillères" (utilisons le terme ) qui ont (mal) gouverné ma perception de l'oeuvre trouve leur origine dans ma fascination pour tout ce qui relève du Sud des USA, précisement au sein d'une imagologie vulgarisée par une littérature que j'adore. Comme quoi certaines "connaissances" peuvent favoriser une certaine forme de conditionnement lequel m'a fait peut-être passer à côté d'un très bon film! Je VOULAIS retrouver Faulkner ou Kazan et, mes ATTENTES déçues, ont faussé mon jugement.
À méditer...

[Superfly]

SPOILER

D'accord avec Niko, la chaine n'est que le moyen qu'à trouver Samuel à défaut d'autre chose. La principale chose qu'il lui inculque pendant tout le film et de s'accepter soi même. De réfléchir à ce qu'elle veut faire de sa vie. Le mariage apparaît 1 fois.

Un charmant petit film avec ses défauts (un peu trop long, un scénario un peu simpliste) mais aussi ses qualités, une très belle mise en scène, une musique sublime, des acteurs au top.

Un film étrange en tout cas mais une très belle ambiance.
Le film ultime sur le blues

[Dragonball]

Le film ultime sur le blues

Si un amateur de Blues pouvait confirmer cette affirmation

(Ce que tu est peut être hein, je sais pas moi ! )