L'université vient de finir. C'est la fête de la promotion, tout le monde est heureux, les graçons sont riches et les filles sont belles. Un avion privé emmène quatre couples dans une île de rêve, et brutalement tout a basculer. La mort, la violence, le sexe vont faire irruption dans la vie des jeunes gens. Le grand cauchemar va commencer, à partir maintenant tous les coups sont permis, plus rien n'est interdit, les passions vont se déchaîner, les instincts éclater, tout devient : "OUT OF CONTROL".

La grande classe cette affiche

Production Fred Weintraub distribuée par la New World Pictures, Out of control est la seconde réalisation du poulain cormanien Allan Holzman, un teen-survival fortement ancré dans son temps, à savoir le milieu des années 80.
Les toutes premières minutes du film, un petit clip vidéo tourné par les protagonistes du film, constituent d’ailleurs un must to see pour tout amateur de cette période dans ses dérives les plus kitsch et vulgos, avec au programme des d’jeunes étrangement fagotés, aux coupes de cheveux abracadabrantesques, se tartinant le visage de spaghettis en rigolant au son d’une épouvantable musique synthétique. Le plus déroutant dans l’affaire étant que ledit clip, présenté en fait au bal de fin d’année de la fac, se voit ensuite récompensé par ce qui semble être le directeur des études du coin. Ca commence fort, tout ça …
Je vous passe ensuite la fracassante arrivée en moto de Cow-boy, le rebelle du groupe, sur le ponton avant le décollage du bimoteur et le crash de l’appareil quelques minutes plus tard pour en arriver directement à la partie survival du film. Une partie traitée avec une certaine désinvolture d’ailleurs. On se chamaille pour des histoires de fesse, on picole un peu, la beuverie tourne vite à la soirée coquine et ce n’est qu’a mi-film, avec l’arrivée d’une bande de gus mal rasés aux activités délictueuses non déterminées, que tout bascule dans l’horreur … ou, pour être plus en phase avec le résultat à l’écran, qu’un semblant de tension s’instaure dans le film.
Comme précisé dans le résumé ci-dessus, tout devient donc « out of control » à partir de là. Une fille manque de se faire violer, Cow-boy reçoit une balle dans l’estomac (mais court toujours aussi vite après ça) et le puceau à lunette du groupe se transforme en héros en assommant l’un des méchants (mais en lui laissant son arme parce que Cow-boy lui dit qu'ils n'ont pas le temps de la ramasser

Un spectacle inoffensif et très con donc, qui part un peu dans tous les sens, avec une bande d’acteurs sympas mais pas dirigés et pas convaincants (Martin Hewitt, vu dans le catastrophique Endless love de Zeffirelli et le Killer Party de Fruet, Jim Youngs, Claudia Udy, l’héroïne des Joy de Bergonzelli, Betsy Russell et Sherilyn Fenn) et un doublage vidéo vintage qui achève de décrédibiliser l’ensemble.
La photographie de cette production en grande partie tournée en Yougoslavie est étrangement signée par le grand John A. Alonzo (Point limite Zero, Black Sunday, Scarface). Je ne me prononcerai pas sur la qualité de son travail, la VHS que j’ai vu proposant une copie recadrée du film.