Norway of Life - 2006 - Jens Lien
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Norway of Life - 2006 - Jens Lien
Titre norvégien : Den Brysomme Mannen
Un homme arrive dans une ville étrange oçù tout est fait pour son bonheur et son confort. On lui donne un job, une maison, des amis, une femme... Tout arrive avec une facilité déconcertante... Malgré tout, il règne dans cette ville une ambiance étrange, comme si tout cela était factice...
Voici donc arriver dans les salles "Norway of Life" (présenté à la presse française auparavant sous le titre anglophone "The Bothersome Man") qui a conquis le grand prix de Géradmer cette année ; et, semble-t-il, le public du festival aussi.
"Norway of Life" est un pur produit du cinéma d'auteur fantastique européen : ambiance surréaliste, humour grinçant du genre Lars Von Trier, regard acide sur la société, hantise du totalitarisme. J'avoue d'ailleurs ne pas avoir été particulièrement emballé de mon côté. Des films de ce genre, il en sort assez fréquemment, en général dans la plus totale indifférence. Entre "Brazil" et "La quatrième dimension", entre Lars Von Trier et Bunuel, voilà un cinéma que je trouve quand même assez impersonnel et peu originale dans ses audaces, en particulier dans son thème rabattu. Certes, ça se laisse tout à fait regarder, mais pas de quoi fouetter un grizzly des Vosges !
Le film sort aujourd'hui dans 16 salles en France, dont seulement 3 parisiennes (MK2 Hautefeuille, 7 parnassiens et UGC Orien Express, soit une toute petite sortie de film d'auteur)...
Un homme arrive dans une ville étrange oçù tout est fait pour son bonheur et son confort. On lui donne un job, une maison, des amis, une femme... Tout arrive avec une facilité déconcertante... Malgré tout, il règne dans cette ville une ambiance étrange, comme si tout cela était factice...
Voici donc arriver dans les salles "Norway of Life" (présenté à la presse française auparavant sous le titre anglophone "The Bothersome Man") qui a conquis le grand prix de Géradmer cette année ; et, semble-t-il, le public du festival aussi.
"Norway of Life" est un pur produit du cinéma d'auteur fantastique européen : ambiance surréaliste, humour grinçant du genre Lars Von Trier, regard acide sur la société, hantise du totalitarisme. J'avoue d'ailleurs ne pas avoir été particulièrement emballé de mon côté. Des films de ce genre, il en sort assez fréquemment, en général dans la plus totale indifférence. Entre "Brazil" et "La quatrième dimension", entre Lars Von Trier et Bunuel, voilà un cinéma que je trouve quand même assez impersonnel et peu originale dans ses audaces, en particulier dans son thème rabattu. Certes, ça se laisse tout à fait regarder, mais pas de quoi fouetter un grizzly des Vosges !
Le film sort aujourd'hui dans 16 salles en France, dont seulement 3 parisiennes (MK2 Hautefeuille, 7 parnassiens et UGC Orien Express, soit une toute petite sortie de film d'auteur)...
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Une dystopie tres bien pensée, avec un certain mordant au niveau des dialogues, on se croirait dans les rushes d'une publicité Ikea jouée par des comediens frustrés qui se lachent sur leur employeur. Enfin, qui se lache, à la norvegienne hein, c'est cynique, dit posement, et ça attend de longues secondes pour mesurer ses effets devastateurs. Sinon un peu facile dans la gestion de la trame narrative, mais neanmoins une bonne surprise de Gerardmer.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
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Un grand moment surrealiste egalement, avec le type a coté de moi qui m'avoue à la sortie que c'est son film preferé du festival pour l'instant, je m'etonne, l'ayant vu dormir pendant une bonne moitié du film... Il ne nie pas, et m'explique que le film s'est entremelé avec un reve ou il baisait sauvagement l'actrice principale



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Spoilers, SpoilersJarlow a écrit :Une dystopie tres bien pensée, avec un certain mordant au niveau des dialogues, on se croirait dans les rushes d'une publicité Ikea jouée par des comediens frustrés qui se lachent sur leur employeur. Enfin, qui se lache, à la norvegienne hein, c'est cynique, dit posement, et ça attend de longues secondes pour mesurer ses effets devastateurs.
Oui, à première vue... Une scène invalide pourtant la dite parabole: le protagoniste parvient au bout du tunnel pour littéralement toucher du doigt (la brioche) l’envers du décor, la version euphorique car soi-disant humaine du cadre principal. Se voulant opposée (idéologique ment) à l’univers aseptisé de l’étrange ville, la maison ensoleillée présente néanmoins une asubstantialité équivalente à la première. Si l’intérieur rutilant (table, pommes, brioche - les choses simples et natures d’Herta!) de la bâtisse se différencie de ceux fantasmés par les catalogues d’IKEA, c’est pour mieux s’apparenter aux “superbes” et grotesques édifices de “Maisons et jardins”! J’aime les brioches, pommes et rires des enfants sans pour autant en faire les métaphores exclusives de l’humanité. Finalement, ce locus amoenus m’apparaît aussi froid et impersonnel que la ville “kafkaïenne” dépeinte au début. Tout cela reste bien consensuel. (on a de la brioche mais pas de bonne bouteille de vin ni cigare: faut pas déconner, c’est mauvais pour la santé). Déçue, je préfère me souvenir de “l’anti-ikea” présenté par Fight Club, celui violent, passionné et si fascinant d’une humanité complexe, insaisissable et qui jamais ne sera assez disciplinée pour manger 10 fruits et légumes par jour.
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Tiens Mercredi, il recherche peut être des rédacteurs ? -> http://insideadream.free.fr/
Ne me remercie pas hein !
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"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
SPOILERS
J'avoue que j'avais absolument occultée cette scene en fait, dans l'avalanche de films vus à Gerardmer j'ai du perdre quelques bobines et quelques neurones. Et effectivement cette scène fait un peu tache, d'une grande naiveté, avec un coté retour à la terre carrement derangeant ( on retrouve d'ailleurs, dans leur façon de creuser un tunnel, le coté valorisation de l'effort physique qui s'integre souvent dans ce type de discours, "redevenons des hommes vrais, travaillont la terre honnetement chacun de notre coté, respectons les traditions, blah blah blah" ). J'ai envie de croire que c'est pas forcement voulu par le scenariste, qui n'a peut-etre qu'eu du mal à entrevoir une alternative valable à l'univers uniformisé et lyophilisé qu'il propose. Dans tous les cas c'est vraiment un gros point faible du film, d'autant que la photographie de ce passage est particulierement ratée, on croirait voir une publicité pour des cremes dessert, on voit quasiment degouliner la gelée de coing de l'image tellement c'est sirupeux.
J'avoue que j'avais absolument occultée cette scene en fait, dans l'avalanche de films vus à Gerardmer j'ai du perdre quelques bobines et quelques neurones. Et effectivement cette scène fait un peu tache, d'une grande naiveté, avec un coté retour à la terre carrement derangeant ( on retrouve d'ailleurs, dans leur façon de creuser un tunnel, le coté valorisation de l'effort physique qui s'integre souvent dans ce type de discours, "redevenons des hommes vrais, travaillont la terre honnetement chacun de notre coté, respectons les traditions, blah blah blah" ). J'ai envie de croire que c'est pas forcement voulu par le scenariste, qui n'a peut-etre qu'eu du mal à entrevoir une alternative valable à l'univers uniformisé et lyophilisé qu'il propose. Dans tous les cas c'est vraiment un gros point faible du film, d'autant que la photographie de ce passage est particulierement ratée, on croirait voir une publicité pour des cremes dessert, on voit quasiment degouliner la gelée de coing de l'image tellement c'est sirupeux.
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Tout à fait, je n'aurais pu mieux l'exprimerJarlow a écrit : SPOILERS
J'ai envie de croire que c'est pas forcement voulu par le scenariste, qui n'a peut-etre qu'eu du mal à entrevoir une alternative valable à l'univers uniformisé et lyophilisé qu'il propose. Dans tous les cas c'est vraiment un gros point faible du film, d'autant que la photographie de ce passage est particulierement ratée, on croirait voir une publicité pour des cremes dessert, on voit quasiment degouliner la gelée de coing de l'image tellement c'est sirupeux.

Néanmoins, force est de constater que l'ensemble du métrage demeure fort correct.
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Bon moi, je trouve le film pas mal, bien mené assez cynique et particulièrement réussi dans ses dialogues. Néanmoins il reste trop en surface, trop illustratif pour un univers qui nécessiterait tout de même plus de réflexion. Or, là, tout n'est que dans l'image, le décor, le visible. Sympathique, donc, mais pas très très profond pour moi. On est tout de même loin d'un Stalker ou même du formidable Safe de T.Haynes qui traitait de l'aseptisation aliénante de notre monde avec plus de force.
Pour ce qui est de la fameuse scène elle ne m'a pas génée, me paraissant plutôt ironique également.
SPOILERS
Pour moi, le type est mort dès le départ et est emmené dans un au-delà (une vision de l'enfer, du purgatoire ?) aseptisé (désert, message de bienvenue, puis vie qui semble se répéter avec les mêmes taches que dans la vie terrestre, y compris répéter son suicide ...etc). Le trou semble être la brèche vers le monde des vivants, ou bien d'un paradis, miroir en négatif de l'autre, donc tout aussi aseptisé... A la fin, il est viré de l'Eden et se retrouve dans le Néant... (une forme de gouffre pour ceux qui ne se soumettent pas) . J'ai compris le film comme ça, tout en me disant que ça n'était pas suffisemment profond pour être vraiment très très clair.
Pour ce qui est de la fameuse scène elle ne m'a pas génée, me paraissant plutôt ironique également.
SPOILERS
Pour moi, le type est mort dès le départ et est emmené dans un au-delà (une vision de l'enfer, du purgatoire ?) aseptisé (désert, message de bienvenue, puis vie qui semble se répéter avec les mêmes taches que dans la vie terrestre, y compris répéter son suicide ...etc). Le trou semble être la brèche vers le monde des vivants, ou bien d'un paradis, miroir en négatif de l'autre, donc tout aussi aseptisé... A la fin, il est viré de l'Eden et se retrouve dans le Néant... (une forme de gouffre pour ceux qui ne se soumettent pas) . J'ai compris le film comme ça, tout en me disant que ça n'était pas suffisemment profond pour être vraiment très très clair.
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Je m'étais pas plus posé de question que ça sur le film, je trouve que ton interprétation colle bien au récit.infernalia a écrit :SPOILERS
Pour moi, le type est mort dès le départ et est emmené dans un au-delà (une vision de l'enfer, du purgatoire ?) aseptisé (désert, message de bienvenue, puis vie qui semble se répéter avec les mêmes taches que dans la vie terrestre, y compris répéter son suicide ...etc). Le trou semble être la brèche vers le monde des vivants, ou bien d'un paradis, miroir en négatif de l'autre, donc tout aussi aseptisé... A la fin, il est viré de l'Eden et se retrouve dans le Néant... (une forme de gouffre pour ceux qui ne se soumettent pas) . J'ai compris le film comme ça, tout en me disant que ça n'était pas suffisemment profond pour être vraiment très très clair.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Je ne suis pas aussi enthousiaste que vous, notamment à cause du rythme du film. Et surtout, cela me semble une satyre trop ciblée de la Norvège, pour laquelle je ne suis pas "équipé".
Pour réagir sur la scène de cuisine, ce me semble au contraire le point important du film, sans lequel je vois mal comment on aurait pu le clore.
Pour réagir sur la scène de cuisine, ce me semble au contraire le point important du film, sans lequel je vois mal comment on aurait pu le clore.
http://www.la-fin-du-film.com
Je critique les films avec mes maigres moyens, je n'ai pas été formé pour ça
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