Mon Dieu que c’est mauvais. Pas grand-chose à sauver du film. Elisha joue comme une chaussette (faut la voir taper les murs de sa cellule), son taux de crédibilité en tant que victime frôle le 0. Alors que le scénario est signé Larry Cohen, personnellement j’aime beaucoup tout ce qu’il a fait mais là soit le travail de réécriture a été fait à la tronçonneuse – le film aurait pu dénoncer le star système, la médiatisation ou les effets nocifs de la publicité intensive ce qui n’est malheureusement le cas – soit Larry a vendu un vieux projet parce que à aucun moment le choix de la victime est conforté par ces éléments. Pire les raisons qui motivent l’enlèvement et les « tortures » (je met des guillemets parce que la seule torture qui existe c’est le film qui nous l’inflige par sa vision) sont d’une banalité qui ferait passé n’importe quel épisode de Derrick pour un sommet d’inventivité.
La réalisation de Joffé est boursouflée et stéréotypée et dire qu’on lui à donné une palme d’or…bon j’ai pas vu son Mission mais je serai curieux de savoir ce qui c’est passé dans sa vie pour arrivé à tel film…la vieillesse ne peut pas tout expliquer.
Le seul point positif que je retiens du film c’est la possibilité de le raccrocher au courant de films de torture actuel. Outre Hostel et Saw, il est comme même assez fascinant de constater que, ce qui était bien souvent un élément scénaristique et visuel dans les films d’horreur et thrillers des années 70 et des films d’exploitation devient le centre de nombreux films. La télé réalité, Jackass et Wildboys viennent conforter un monde ou le corps est mis à rude épreuve.
Certes Cronenberg avait déjà cette thématique bien avant cette nouvelle vague horrifique mais les enjeux chez le Canadien sont plus « philosophiques » que ces moments ou finalement on ne ressent rien juste du dégoût de nous montrer de la bidoche. Dans un Panic, Jean Baptiste Thoret faisait le rapprochement entre ces films et les événements de la prison d’Abou Ghraib en Irak. N’en déplaise à certain, la filiation se tient comme on peut rapprocher ceux des films des années 70 au Vietnam…
Bon quelque moments cultes :
Il faut voir le film rien que pour cette scène ou le kidnappeur prépare un petit cocktail maison à base d’œil, de viscère en tout genre pour notre adorable Elisha Cuthbert. J’ai été pris d’un fou rire tellement ça faisait « cliché »…
L’autre moment ATTENTION SPOILER
alors que son compagnon de geôle rien de se faire arracher une dent (sûrement un trucage pour faire croire davantage à sa captivité) à la place de notre héroïne, elle le récompense par une séance de galipette. Il est vrai que la première chose dont à envie et besoin en isolement c’est de faire des câlins avec quelqu’un qu’on a rencontré depuis deux jours FIN SPOILER d’un côté cela renforce le côté animal de l’homme… ce qui n’est pas pour me déplaire.
Voilà pas terrible, à voir pour les formes de Elisha, ce qui est maigre comme argument
