Quand John, journaliste financier vivant à Hong Kong depuis quinze ans, découvre qu'il est atteint d’une forme rare de leucémie et n'a que quelques mois à vivre, il décide de se consacrer entièrement à la femme qu'il aime secrètement, Vivian.

Je n’attendais pas grand-chose de ce Chinese Box qui, si je me souviens bien, s’était fait quasi unanimement descendre par la critique à sa sortie. Résultat : c’est effectivement pas terrible. L’histoire, co-écrite par le drôle de binôme Jean Claude Carrière - Larry Gross (48 hrs. et sa suite), manque sérieusement de finesse et profondeur, que ce soit dans sa grosse métaphore sur la fin du « règne » anglais sur Hong-Kong, via l’agonie du personnage principal coïncidant justement avec les derniers mois de cette tutelle, dans sa romance complètement toc entre Jeremy Irons et Gong Li (préfigurant dans la filmo de Wayne Wang ses 2 épouvantables comédies romantiques, Coup de foudre à Manhattan et Vacances sur ordonnance) ou dans sa réflexion sur le devenir d’Hong-Kong une fois rétrocédé à la Chine populaire (à savoir que la notion de démocratie n’est qu’une illusion et que c’est le biz’ness qui passe avant tout).
Ce n’est pas que l’on s’ennuie vraiment. Tout ça est plutôt plaisant à suivre. Gong Li est superbe, la musique de Graeme Revell pas mal du tout. Et puis Chinese Box a tout de même le mérite d’avoir été filmé sur place en 1997, ce qui lui donne par moment, lorsque Wayne Wang s'attarde à filmer les rues de Hong Kong, un indéniable cachet d’authenticité. Mais dès que l'on replonge dans l'histoire elle-même, ça sonne définitivement creux et prétentieux, comme du mauvais Wim Wenders.