Un riche producteur, Alain, est à la recherche de Sam Perneac, un écrivain réputé dont l'un des romans a été adapté au cinéma et fait beaucoup parler de lui sur la Croisette. Il supplie Emmanuelle de lui ramener ce misanthrope qui s'est réfugié à Bali depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui propriétaire d'une boîte de nuit, Sam mène une existence paisible sur cette île paradisiaque et attache bien peu d'importance aux honneurs et à la popularité que lui apportent ses best-sellers. Emmanuelle accepte la mission et fait le voyage pour Bali, où elle use de sa panoplie complète d'arguments pour convaincre l'écrivain de la suivre en Europe...
Francis Leroi et moi, on ne va pas rester copain très longtemps s’il me refait des coups comme ça. Ayant bien apprécié ses 2 études de moeurs post-soixante huitardes, La Michetonneuse et Les Tentations de Marianne, je commençais à voir en lui un cinéaste mésestimé à redécouvrir et j’ai voulu jeter un oeil sur l’un de ses derniers opus, Le Parfum d’Emmanuelle, soit le sixième volet d’une série de sept téléfilms visant à ressusciter sur petit écran le mythe / phénomène cinématographique alors à l’agonie d’Emmanuelle.
J'ai donc tenté de m'immerger dans cette histoire d’écrivain revenant en catastrophe au festival de Cannes, où la dernière adaptation ciné d’un de ses bouquins est (dixit Emmanuelle) nominée pour la palme d’or et qui, dans la foulée, va tomber amoureux d’une serveuse du Carlton. Raconté comme ça, ça a l’air de proposer une intrigue à peu près construite. Mais en fait, on a du mal à comprendre quelque chose là dedans. Il n’y a pas vraiment d’histoire, juste un maigre fil conducteur tentant de relier entre elles des séquences coquines plutôt softs – télé oblige – le tout entrecoupé de discussions philosophiques fumeuses entre Sylvia Kristel – incarnant Emmanuelle plus âgée - et George Lazenby. Nos deux guest-stars mises à part, les acteurs n’ont par ailleurs aucune présence, les dialogues sont débiles et la musique de Pierre Bachelet une strict affaire de goût (pour le coup, c’est peut être ce qu’il y a de moins nul dans le film).
Enfin, ça vire par endroits au fantastique Z avec un sérieux papal, Emmanuelle étant en possession d’un parfum magique

Le film date de 1994 mais toutes les séquences filmées au festival de Cannes semblent avoir été tournées en 1992, si je me fie aux affiches de films que l’on aperçoit ici et là sur la croisette (Boomerang, Patriot games, 1492, Basic Instinct). Un truc curieux : le film est doublé ... peut-être s'agit-il d’une co-production européenne.