Un agent d'entretien devenu amnésique croit être un agent secret sous couverture en mission sur une affaire de trafique d'armes impliquant la CIA et le FBI ...

Je crois que le moment est venu de faire mon coming out : oui, c’est vrai, j’aime bien me faire de temps en temps des comédie BASP bien formatés dans le contenu et bien grassouillette dans l’humour et, oui, j’éprouve une irrésistible sympathie – attirance – pour ce tâcheron de Les Mayfield, grand spécialiste de ce type de divertissement bas de gamme.
Le dernier forfait de Mayfield s’intitule Code name : The Cleaner. Il s’agit d’une comédie d’espionnage co-écrite par George Gallo (Wise guys de DePalma et Mon voisin le tueur 2 d’Howard Deutch, deux petits plaisirs coupables chez moi) dont le but premier, et ultime, semble être de permettre à son interprète principal, Cedric the entertainer, de faire un maximum le pitre à l’écran pendant près d’1 heure 30, la partie espionnage ne présentant, elle, strictement aucun intérêt. Une fois cette donnée de base intégrée, tout dépend de votre niveau d’indulgence. Ca ne vole évidemment pas haut niveau humour : Cedric roule des yeux à la moindre occas’, danse la gigue avec un groupe folklorique hollandais, sort quelques vannes pourries, se prend une injection de penthotal dans le fion … c’est con-con mais, tout comme précédemment The Man du même Mayfield, j’ai trouvé ça distrayant, voire presque marrant par moment, en tout cas plutôt bon enfant et très apaisant lorsqu’on n’a pas envie de se prendre la tête.
Le casting est coloré. On retrouve dans le désordre autour de Cedric 2 belles plantes, Lucy Liu et Nicolette Sheridan, ainsi qu'un Will Patton moustachu et notre ami Mark Dacascos, dans un rôle figuratif de vilain en costard cravate. L’intrigue est tellement maigre que tout est bouclé en 1 heure et quart. Les auteurs font ensuite traîner un peu le final pour atteindre une durée de métrage convenable. Et le tout s'achève sur un petit bêtisier pas très drôle mais qui a au moins le mérite de nous refourguer un petit bout de la jolie séquence dans laquelle Nicolette Sheridan se trémousse en lingerie sexy.
Enfin, pour ceux qui n’aurait pas encore bien saisi qu’il s’agit là d’un produit hollywoodien pop-corn pur et dur, je précise que le film est produit par Brett Ratner.