A quoi reconnait-on une bonne critique ?
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 7723
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
A quoi reconnait-on une bonne critique ?
Alors voilà, une simple question : qu'est-ce qui vous fait apprécier une critique ? Préférez-vous les critiques écrites avec le coeur et les tripes, ou les critiques plus scolaires qui tentent de décortiquer et analyser un film, quitte à surinterpréter et à trouver intensions et messages là où il n'y a rien à comprendre ?
Pensez-vous qu'il y a toujours quelque chose à comprendre, à analyser, dans tous les films, même si le réalisateur en est lui-même inconscient ?
Ne pensez-vous pas que certains critiques (dans tous les domaines) ont toujours eu tendance à mettre en avant leur prose plutôt que de valoriser l'oeuvre commentée ?
Au fond, les chef-d'oeuvres ne devraient-ils pas se passer de commentaires ? Et les sombres merdes également ? (Et là me direz-vous, de quoi on va parler alors ?)
Et est-ce qu'une critique vous a poussé à redécouvrir un film que vous n'aviez pas aimé ?
La crise des magazines ciné n'est-elle pas due à une trop forte propension aux proses tirées par les cheveux ou, au contraire, à des commentaires plats que l'on dirait tirés de la revue de presse ?
La critique manque-t-elle de coeur, de cerveau ou de couilles ?
Pensez-vous qu'il y a toujours quelque chose à comprendre, à analyser, dans tous les films, même si le réalisateur en est lui-même inconscient ?
Ne pensez-vous pas que certains critiques (dans tous les domaines) ont toujours eu tendance à mettre en avant leur prose plutôt que de valoriser l'oeuvre commentée ?
Au fond, les chef-d'oeuvres ne devraient-ils pas se passer de commentaires ? Et les sombres merdes également ? (Et là me direz-vous, de quoi on va parler alors ?)
Et est-ce qu'une critique vous a poussé à redécouvrir un film que vous n'aviez pas aimé ?
La crise des magazines ciné n'est-elle pas due à une trop forte propension aux proses tirées par les cheveux ou, au contraire, à des commentaires plats que l'on dirait tirés de la revue de presse ?
La critique manque-t-elle de coeur, de cerveau ou de couilles ?
P'tain y'a trop de questions posées à la fois , là
!!!!! Sinon moi je vais répondre à qu'est ce qu'une bonne critique selon Maxcrom ? Et bien j'apprécie vraiment quand le critique essaie d' ouvrir le film sur les intentions du cinéaste en se basant sur ce qu'il y a à l'écran.J 'aime bien aussi quand le film est replacé dans son contexte aussi, époque, production, etc. En fait je suis pour la critique passionnée mais argumentée avec des élements objectifs et tangibles. Je suis pas trop pour la critique "sensitive" qui en appel au resenti du spectateur à l'aide de formulation vaseuse et alambiquée. Aujourd'hui je trouve de trés belles critiques qui m'interessent, dans Positif, parfois Mad ( mais de moins en moins....) et quelques fois mais c'est vraiment rarissime dans les Inrock ( que je lis peu il est vrai ). Je ne parle pas de l'Ecran Fantastique qui pour moi n'est pas un magasine critique mais une mine d'infos à vocation "pédagogique" sur le genre.


-
- Messages : 7723
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
C'est parce que c'est écrit tout petit que tu dis ça. Sinon je garde des gros souvenirs des critiques de Christophe Gans et de Mad disons années 80-90, qui pour le coup me donnaient une énorme envie de voir le film et d'en savoir plus (il faut dire aussi que les photos y aidaient). Peut-être parce qu'on sentait que le mec s'était pris un coup dans le bide en voyant MAD MAX 2 une heure avant, ils en faisaient trop mais, curieusement, ça passait grâce à la passion injectée dans le papier.Maxcrom a écrit :Je ne parle pas de l'Ecran Fantastique qui pour moi n'est pas un magasine critique mais une mine d'infos à vocation "pédagogique" sur le genre.
Nan NanFatalis rex a écrit :C'est parce que c'est écrit tout petit que tu dis çaMaxcrom a écrit :Je ne parle pas de l'Ecran Fantastique qui pour moi n'est pas un magasine critique mais une mine d'infos à vocation "pédagogique" sur le genre.


Ca sent le doublon, votre histoire !
Reste qu'on ne peux pas ignorer l'aspect historique d'un film si on veux décemment le decortiquer. Genre "On reconnait la patte de machin dans le film en raison de la propension du métrage a insister sur des images d'anus en gros plan" et puis apres on a l'air d'un trou du cul quand on apprend que Andreas Bethman signe le film mais qu'il etait pas la du tout car il etait occupé à partouzer à la fête de la bière. Bien evidemment, ceci est un exemple a la con, tout le monde sait que l'on ne partouze pas à la fête de la bière (vous pouvez annuler vos réservations SNCF pour la Bavière).
Reste qu'on ne peux pas ignorer l'aspect historique d'un film si on veux décemment le decortiquer. Genre "On reconnait la patte de machin dans le film en raison de la propension du métrage a insister sur des images d'anus en gros plan" et puis apres on a l'air d'un trou du cul quand on apprend que Andreas Bethman signe le film mais qu'il etait pas la du tout car il etait occupé à partouzer à la fête de la bière. Bien evidemment, ceci est un exemple a la con, tout le monde sait que l'on ne partouze pas à la fête de la bière (vous pouvez annuler vos réservations SNCF pour la Bavière).
"Fuck The World", Rambo
-
- Messages : 7723
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
-
- Messages : 621
- Enregistré le : jeu. mars 24, 2005 4:40 pm
- Localisation : devant ma grosse télé ou au boulot chez Playboy
A titre personnel, je n'apprécie quasiment que les critiques sur les "vieux" films. Il est plus facile de prendre du recul, on peut le remettre dans un contexte avec les problèmatiques d'une époque connue. Et surtout, il n'y a plus d'enjeu économique, et la critique prend souvent un aspect Histoire de l'Art qui me plaît assez.
Sinon, en général, je préfère lire des avis sur un forum comme DevilDead où diverses sensibilités s'expriment de façon personnelle sans esbrouffe et sans être payées en contrepartie de leur avis (car selon moi, ça joue).
Et surtout, je me fais ma propre idée sur les films sans a priori lors de la vision (bon, par contre, il est évident que je trie quand même ce que je regarde, parce que sous la pression d'Arioch j'ai maté Les Rivières Pourpres 2, et je pleure encore les 2 heures perdues à confirmer la mauvaisitude du film). En général, la critique avec laquelle je suis le plus en accord, c'est la mienne
D'ailleurs, ce soir je regarde La Condition de l'Homme de Kobayashi. Trop content je suis !!! (je sais ça n'a aucun rapport, mais c'est un film sur lequel la critique semble unanime...)
Sinon, en général, je préfère lire des avis sur un forum comme DevilDead où diverses sensibilités s'expriment de façon personnelle sans esbrouffe et sans être payées en contrepartie de leur avis (car selon moi, ça joue).
Et surtout, je me fais ma propre idée sur les films sans a priori lors de la vision (bon, par contre, il est évident que je trie quand même ce que je regarde, parce que sous la pression d'Arioch j'ai maté Les Rivières Pourpres 2, et je pleure encore les 2 heures perdues à confirmer la mauvaisitude du film). En général, la critique avec laquelle je suis le plus en accord, c'est la mienne


D'ailleurs, ce soir je regarde La Condition de l'Homme de Kobayashi. Trop content je suis !!! (je sais ça n'a aucun rapport, mais c'est un film sur lequel la critique semble unanime...)
Ca ne devait pas etre moi car je n'ai pas vu LES RIVIERES POURPRES 2. Donc, je doutes de t'avoir conseillé de maniere enthousiaste de le regarder.haxandreyer a écrit :je trie quand même ce que je regarde, parce que sous la pression d'Arioch j'ai maté Les Rivières Pourpres 2,
"Fuck The World", Rambo
Non, c'est grâce à moi que haxandreyer a pu se dire "Génial, je porte moi-même un regard sur l'actualité par une action de ma propre initiative..." Je suis vraiment trop bon, heureusement que je ne me formalise pas d'un manque de reconnaissance...
Je suis au moins d'accord sur une chose, les critiques faites avec du recul temporel sont le plus souvent - mais pas toujours - meilleures que celles faites au moment de la sortie...

Je suis au moins d'accord sur une chose, les critiques faites avec du recul temporel sont le plus souvent - mais pas toujours - meilleures que celles faites au moment de la sortie...
-
- Messages : 621
- Enregistré le : jeu. mars 24, 2005 4:40 pm
- Localisation : devant ma grosse télé ou au boulot chez Playboy
Qu'il est taquin !
Je n'ai que peu d'oreilles pour les hérétiques viscontiens qui sont méchants avec mon petit Martin Scorsese que j'aime (en tant qu'esprit créateur, ça suffira).
Par rapport aux critiques de films "anciens", j'avais en tête le cas Kubrick.
A propos des critiques de cinéma, cela reste compliqué d'y trouver un intérêt à 100% à moins de connaître la sensibilité du critique : en fait, certains sont plus pointilleux sur la composition des plans, d'autres sur le scénario, encore d'autres sur la direction d'acteurs etc...
Par exemple, les histoires dans les films, personnellement je m'en fous (sauf quand c'est débile, bien sûr). Quand on aime les films de genre, si on s'arrête à l'histoire, on ne regarde que 3 films de kung fu dans sa vie et ça suffit. Ou on regarde 5 films d'horreur et on a tout vu. Pourtant c'est trés important pour certains spectateurs qui attendent toujours du fond et de l'originalité.
Pour moi, le genre au cinéma et ses stéréotypes inhérents, c'est comme les natures mortes ou les portraits pour la peinture.

Par rapport aux critiques de films "anciens", j'avais en tête le cas Kubrick.
A propos des critiques de cinéma, cela reste compliqué d'y trouver un intérêt à 100% à moins de connaître la sensibilité du critique : en fait, certains sont plus pointilleux sur la composition des plans, d'autres sur le scénario, encore d'autres sur la direction d'acteurs etc...
Par exemple, les histoires dans les films, personnellement je m'en fous (sauf quand c'est débile, bien sûr). Quand on aime les films de genre, si on s'arrête à l'histoire, on ne regarde que 3 films de kung fu dans sa vie et ça suffit. Ou on regarde 5 films d'horreur et on a tout vu. Pourtant c'est trés important pour certains spectateurs qui attendent toujours du fond et de l'originalité.
Pour moi, le genre au cinéma et ses stéréotypes inhérents, c'est comme les natures mortes ou les portraits pour la peinture.
L'histoire des films, c'est fondamental. Faire un film populaire, c'est raconter une histoire. Ceux qui savent torcher des jolies séquences mais qui sont incapables de faire vivre quelque chose, de maintenir l'intérêt sur nla longueur d'un métrage, les réalisateurs qui n'ont rien à dire, il faut qu'ils songent sérieusement à changer de métier... C'est un peu mon problème avec certains films (pas tous, hein, je précise !) de gens comme McTiernan, Gans, Tsui Hark, etc.
Quand on aime le fantastique et l'épouvante, on l'aime sous toutes ses formes (littérature, etc.). Dire que les "histoires" des films d'horreur sont toutes les mêmes, cela prouve un mépris souverain du genre, rappelle des arguments préhistoriques du genre "ho, les films d'horreur, c'est toujours pareuil, c'est un monstre qui fait houhou". D'accord, un film comme "Massacre à la tronçonneuse" ou "L'enfer des zombies" reposent sur des arguments simplissimes et passent surtout grâce au style, au regard de son metteur en scène. Mais comment pourrait-on dire cela de "Hellraiser", "La fortresse noire", "La maison du Diable", "Inferno", "La fiancée de Frankenstein", "Les innocents", "L'autre"...
Donc, pour moi, c'est fondamental de parler de "l'histoire" quelque part. En tous cas, dans le cadre d'une revue pour fan de tel ou tel genre, d'une revue destinée à un lectorat populaire. En plus, une critique a aussi une fonction d'archive dans le temps. Je tombe sur un vieux mag : je vois un titre qui ne me dit rien, je me demande "de quoi ça parle ?", hop, il faut trouver ça vite...
Quand on aime le fantastique et l'épouvante, on l'aime sous toutes ses formes (littérature, etc.). Dire que les "histoires" des films d'horreur sont toutes les mêmes, cela prouve un mépris souverain du genre, rappelle des arguments préhistoriques du genre "ho, les films d'horreur, c'est toujours pareuil, c'est un monstre qui fait houhou". D'accord, un film comme "Massacre à la tronçonneuse" ou "L'enfer des zombies" reposent sur des arguments simplissimes et passent surtout grâce au style, au regard de son metteur en scène. Mais comment pourrait-on dire cela de "Hellraiser", "La fortresse noire", "La maison du Diable", "Inferno", "La fiancée de Frankenstein", "Les innocents", "L'autre"...

Donc, pour moi, c'est fondamental de parler de "l'histoire" quelque part. En tous cas, dans le cadre d'une revue pour fan de tel ou tel genre, d'une revue destinée à un lectorat populaire. En plus, une critique a aussi une fonction d'archive dans le temps. Je tombe sur un vieux mag : je vois un titre qui ne me dit rien, je me demande "de quoi ça parle ?", hop, il faut trouver ça vite...
Je n'aime pas du tout l'expression "cinéma de genres" à cause de cela - même si elle est pratique. Aujourd'hui, ça veut dire : "cinéma populaire pour spectateur masculin ado-jeune adulte". Western, kung fu, espionnage, etc...haxandreyer a écrit :Pour moi, le genre au cinéma et ses stéréotypes inhérents, c'est comme les natures mortes ou les portraits pour la peinture.
Mais ça n'a rien à voir avec l'usage du terme dans la peinture, ce sont deux réalités de la création artistiques qui n'ont rien à voir. Ce ne sont pas du tout les mêmes périodes, le même regard sur la création artistique. D'abord parce que c'est une expession dont le sens a beaucoup changé au cours des temps. Le portrait n'est pas du tout de la peinture de genre. Un portrait officiel de Louis XIV, ce n'est pas de la peinture de genre, c'est même de la très "grande" peinture de cour. Le portrait anonyme d'un petit garçon faisant ses devoirs par Chardin, c'est une scène de genre, c'est de la peinture de genre. On comprend bien ce que tu veux dire, mais bon, toutes les formes de films appartiennent à des genres, toutes les formes de peintures appartiennent à des genres...
-
- DeVilDead Team
- Messages : 12859
- Enregistré le : lun. mai 03, 2004 8:18 am
- Localisation : Sur la plage à latter des Ninjas rouges
Pour moi, une bonne critique doit contenir plusieurs choses :
1. L'histoire. Essentielle à mes yeux, cette portion se doit de faire ressortir l'originalité (ou pas) du scénario. Sans cela, chaque film devient un pur produit sans âme et les oeuvres ne sont plus que des Nieme Slashers ou Nieme Survival etc. Hors je ne suis pas d'accord avec ça. SEE NO EVIL par exemple n'est pas un Nieme slasher, il propose un scénario qui lui permet de se distinguer, en bien ou en mal, de la masse des slashers. Je cite celui-ci mais c'est valable pour tous les films. WOLF CREEK, que je n'aime pas, n'est cependant pas qu'un Nieme Survival. Son scénario dispose d'une identité propre qui se doit de ressortir dans une chronique. Si un film dispose d'un scénario bateau, sans originalité et se contentant de repomper, c'est aussi quelque chose qui doit ressortir. Ca me semble capital.
2. La genèse du film. Chaque film a sa genèse et par là même un certain nombre d'anecdotes à dévoiler. Si cette genèse et ces anecdotes présentent un intérêt, elles doivent être mises en avant. Savoir que la belle soeur du réal qui n'est autre que l'actrice Machine était présente lors du tournage avec son chien nommé Truc ne présente pas d'intérêt. En revanche, une information permettant d'apporter un jour nouveau sur le film ne doit en aucun cas passer à la trappe. Attention, pour moi, il s'agit d'une information qui doit apparaître et en aucun cas d'une justification. J'entends par là que la genèse d'un film comme BROCELIANDE doit faire l'objet d'un paragraphe dans une chronique. Cependant, cela ne doit pas avoir d'incidence sur le jugement porté au film. J'entends par là qu'un film est intéressant, chiant, bon ou pas pour différentes raisons. Mais en aucun cas la genèse ne fait partie de ces raisons. On ne peut en aucun cas dire : "BROCELIANDE, c'est pas si mal à la vue des problèmes rencontré". Non. Le spectateur paye sa place ou donne de son temps. Le fait que le réal quitte le navire en cours de route, ça peut intéresser le spectateur mais en aucun cas cela rendra le film meilleur. La genèse n'est donc pas un argument de jugement, c'est juste une info qui doit être donnée.
3. Un point pertinent sur les acteurs, réals, scénaristes et hommes/femmes de l'ombre ayant participé au projet. Chaque regard est intéressant mais il me parait difficile de parler de tous. Il est donc important pour le rédacteur d'une chronique de sélectionner ce qui lui semble être pertinent. Sur certains films, "la touche" du réalisateur ne semble pas transparaître. Il faut dans ce cas s'intéresser aux autres acteurs du projet. Comment ce fait-il que ce métrage fasse "tache" dans la filmo du "réal" ? Quel personnage s'est imposé au point que son travaille transparaisse à ce point ? Et je pense que c'est là qu'il faut appuyer. Donc pas toujours sur le réal, pas toujours sur l'acteur principal...
4. Un avis personnel et justifié quant au résultat final. C'est un peu étrange à dire mais à mes yeux, savoir si Bob ou Gerard ont aimé le film, c'est le point le moins intéressant. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi. Et ça, c'est plus compliqué à écrire mais forcement, c'est plus intéressant à lire. Personnellement, une critique qui se résume à "Un film peu inspiré comportant de gros problèmes de rythme", c'est pas une critique pertinente. C'est peut être une conclusion, mais en aucun cas une chronique. Pour en arriver à une telle conclusion, il faut une argumentation étoffée et personnelle.
Voilà, pour moi une bonne critique, c'est tout ça. J'en trouve de moins en moins dans la presse papier...
1. L'histoire. Essentielle à mes yeux, cette portion se doit de faire ressortir l'originalité (ou pas) du scénario. Sans cela, chaque film devient un pur produit sans âme et les oeuvres ne sont plus que des Nieme Slashers ou Nieme Survival etc. Hors je ne suis pas d'accord avec ça. SEE NO EVIL par exemple n'est pas un Nieme slasher, il propose un scénario qui lui permet de se distinguer, en bien ou en mal, de la masse des slashers. Je cite celui-ci mais c'est valable pour tous les films. WOLF CREEK, que je n'aime pas, n'est cependant pas qu'un Nieme Survival. Son scénario dispose d'une identité propre qui se doit de ressortir dans une chronique. Si un film dispose d'un scénario bateau, sans originalité et se contentant de repomper, c'est aussi quelque chose qui doit ressortir. Ca me semble capital.
2. La genèse du film. Chaque film a sa genèse et par là même un certain nombre d'anecdotes à dévoiler. Si cette genèse et ces anecdotes présentent un intérêt, elles doivent être mises en avant. Savoir que la belle soeur du réal qui n'est autre que l'actrice Machine était présente lors du tournage avec son chien nommé Truc ne présente pas d'intérêt. En revanche, une information permettant d'apporter un jour nouveau sur le film ne doit en aucun cas passer à la trappe. Attention, pour moi, il s'agit d'une information qui doit apparaître et en aucun cas d'une justification. J'entends par là que la genèse d'un film comme BROCELIANDE doit faire l'objet d'un paragraphe dans une chronique. Cependant, cela ne doit pas avoir d'incidence sur le jugement porté au film. J'entends par là qu'un film est intéressant, chiant, bon ou pas pour différentes raisons. Mais en aucun cas la genèse ne fait partie de ces raisons. On ne peut en aucun cas dire : "BROCELIANDE, c'est pas si mal à la vue des problèmes rencontré". Non. Le spectateur paye sa place ou donne de son temps. Le fait que le réal quitte le navire en cours de route, ça peut intéresser le spectateur mais en aucun cas cela rendra le film meilleur. La genèse n'est donc pas un argument de jugement, c'est juste une info qui doit être donnée.
3. Un point pertinent sur les acteurs, réals, scénaristes et hommes/femmes de l'ombre ayant participé au projet. Chaque regard est intéressant mais il me parait difficile de parler de tous. Il est donc important pour le rédacteur d'une chronique de sélectionner ce qui lui semble être pertinent. Sur certains films, "la touche" du réalisateur ne semble pas transparaître. Il faut dans ce cas s'intéresser aux autres acteurs du projet. Comment ce fait-il que ce métrage fasse "tache" dans la filmo du "réal" ? Quel personnage s'est imposé au point que son travaille transparaisse à ce point ? Et je pense que c'est là qu'il faut appuyer. Donc pas toujours sur le réal, pas toujours sur l'acteur principal...
4. Un avis personnel et justifié quant au résultat final. C'est un peu étrange à dire mais à mes yeux, savoir si Bob ou Gerard ont aimé le film, c'est le point le moins intéressant. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi. Et ça, c'est plus compliqué à écrire mais forcement, c'est plus intéressant à lire. Personnellement, une critique qui se résume à "Un film peu inspiré comportant de gros problèmes de rythme", c'est pas une critique pertinente. C'est peut être une conclusion, mais en aucun cas une chronique. Pour en arriver à une telle conclusion, il faut une argumentation étoffée et personnelle.
Voilà, pour moi une bonne critique, c'est tout ça. J'en trouve de moins en moins dans la presse papier...
-
- Messages : 7723
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
C'est sûr qu'il y a des critiques très enthousiastes sur le moment, et puis le soufflet retombe car le film vieillit mal. Un exemple, et Eric Draven ne m'en voudra pas : THE CROW. On nous dit que c'est un film culte, mouais, passée la mode gothique et l'aspect romantico-morbide de son acteur mort sur le tournage, que reste-t-il de ce film...
Contre exemple : MAD MAX2, qui aurait pu être le film d'une époque, est resté dans les mémoires sans vraiment vieillir et en demeurant une référence.
Très difficile pour le critique de se projeter dans 10, 20 ans... Et d'ailleurs, est-ce bien son rôle...
Enfin il est toujours marrant de rire de vieilles critiques incendiaires sur des films devenus cultes, non pas que le critique n'ait pas le droit de ne pas aimer un futur film culte, mais bien souvent on les voit retourner leur veste avec le temps.
Contre exemple : MAD MAX2, qui aurait pu être le film d'une époque, est resté dans les mémoires sans vraiment vieillir et en demeurant une référence.
Très difficile pour le critique de se projeter dans 10, 20 ans... Et d'ailleurs, est-ce bien son rôle...
Enfin il est toujours marrant de rire de vieilles critiques incendiaires sur des films devenus cultes, non pas que le critique n'ait pas le droit de ne pas aimer un futur film culte, mais bien souvent on les voit retourner leur veste avec le temps.
-
- Messages : 10220
- Enregistré le : mer. févr. 28, 2007 6:32 pm
- Localisation : Dans les Carpathes Lyonnaises