
Aujourd'hui je me sens fort, je me sens bien. J'ai vaincu Tony Zarindast et son Hardcase and Fist

Tony Zarindast pour les incultes mécréants c'est le réalisateur de Werewolf, un film culte pour les uns et injustement boudé par les autres.
Grand spécialiste des raccords foireux, le film s'inscrit dans la phase de maturation du bonhomme.
Tourné en 1988, le film semble ainsi sorti tout droit des seventies (et oui Rob Zombi n'a rien inventé !). Le maître prend ici pour toile de fond le film de prison. Une prison particulièrement cruelle, qui laisse libre court à ses prisonniers de se croiser et de se fritter la nuit (gentiment je vous rassure) et qui arbore des pancartes Exit juste en face des geolles (certainement un nouveau traitement psychologique).
Chose amusante, on retrouve au casting Carter Wong, qu'on avait pu voir dans Les aventures de Jack Burton... souvenez vous :

(kikapété ?)
Véritable épreuve métaphysique, le film est une ode à l'incommunicabilité, à la solitude qui habite chaque être (et oui c'est sûr Tony a lu et relu Kierkegaard !). On touche presque l'étre de l'étant (ou l'étant de l'être c'est selon

Pour arriver à cela le réalisateur plonge aux racines du film d'auteur. Sorte de Badland, on assiste ainsi à de longue scènes d'étendu désertique. On voit un homme traverser un champ pendant 10mn, etc. Même traitement en ce qui concerne les courses poursuites en voiture. Tout semble tourner au ralenti, le temps semble s'étirer. Mais la touche Zarindast est à chercher ailleurs ! On appréciera tout particulièrement son sens de la diversité, nous faisant tantôt assister à un entrainement de stretching tantôt (on touche au sociologique) on se retrouve directement projeté dans un bar chintoc' !
Une expérience unique qui en déroutera plus d'un ! Dieu n'est plus très loin désormais...
N'ayons pas peur des mots ! Hardcase and Fist est un peu ce que 2001 fût à Kubrick : un film charnière et majeure !
PS : on notera que dans la version française il y a deux ou trois doubleurs pour tous les personnages (apparement échappé de Invasion Los Angeles doublé en parrallèle).
PS II : Romain t'es mort !!