Adam Chance est employé par l'agence d'espionnage américaine H.A.R.M. Sa nouvelle mission consiste en la protection du docteur Jan Steffanic, un transfuge soviétique qui vient d'inventer une arme très puissante. Steffanic révèle à Chance que les Soviétiques veulent mettre la main sur son arme pour vaincre les Etats-Unis. L'agent secret fait également la connaissance de la nièce de Steffanic, Ava Vestok, dont il tombe amoureux...

D’après IMDB ce Mur des espions était à l’origine destiné à servir de pilote à une série télé. On n’a pas trop de mal à le croire en visionnant le résultat, visuellement plutôt formaté pour le petit écran et à l’évidence doté d’un budget des plus raisonnables, qui limite notamment drastiquement les séquences d’action et les déplacements de notre espion héros, lequel se contente seulement de franchir la frontière mexicaine en milieu de métrage pour respecter un minimum la clause dépaysement incluse dans tout film d’espionnage sixties qui se respecte un peu (le reste du temps il ne bouge quasiment pas de la même baraque en bord de mer).
Côté influence, on citera bien évidemment James Bond. Tout comme ce dernier, l’agent Adam Chance a recours à des gadgets sophistiqués pour mener à bien sa mission et, tout comme lui, il va devoir affronter quelques communistes intégristes menaçant le monde libre d’une destruction globale, ici via la dissémination sur le sol américain d’un champignon mortel provenant d’une météorite, capable de transformer l’être humain en un tas de moisissures verdâtres pas bien beau voir. Agent for HARM va également chercher son inspiration du côté des séries d’espionnage semi parodique lancées par le succès de The Man from UNCLE. Le film nous gratifie ainsi de quelques personnages secondaires vaguement marrants, comme cet employé mortuaire tatillon, et plus globalement d’une tendance à verser dans la déconne, orientation perceptible ne serait ce qu’à travers le caractère hautement fantaisiste de son intrigue.
Néanmoins, il est clair que le plus souvent, c’est de façon totalement involontaire que le film s’avère drôle, la ringardise absolue de ses personnages, de ses dialogues et de la plupart de ses péripéties en faisant incontestablement un spectacle bien plus fun à regarder que, dans un registre très proche, n’importe lequel des Matt Helm de Dean Martin.
Autres atouts du films : un goût certain des auteurs pour les morts lentes mais violentes, virant un peu au sadisme (une remarque qui s’applique d’ailleurs à pas mal de films d’espionnage « pour rire » de cette époque) et la présence de la divine Barbara Bouchet en bikini (créditée au générique Barbara Bouchét).