Il Furto è l'anima del commercio !? - Bruno Corbucci (1971)

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manuma
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Il Furto è l'anima del commercio !? - Bruno Corbucci (1971)

Message par manuma »

Lorsque Liberté accepte de travailler pour le comte Gargiulo, l'oncle de sa jeune épouse, il ignore que deux heures plus tard, il sera condamné à huit mois de prison pour escroquerie. Car le comte n'arrête pas d'accumuler les dettes, résultat d'une trop grande passion pour le loto. Et pour se refaire, il a décidé de fomenter un plan pour dérober la recette du loto, et Liberté est une pièce clé de ses noirs desseins...

Chronique des combines et autres magouilles d’un duo d’escrocs minables à la recherche du gros coup qui leur remplira enfin les poches, La grosse combine (titre français) marche lointainement sur les traces du Pigeon. Lointainement car on est chez Bruno Corbucci ici. Exit l’approche sociale, flirtant dans la forme avec le néo-réalisme, du film de Monicelli et de sa suite, Hold-Up à la Milanaise. Bruno Corbucci donne lui dans la grosse farce, la pantalonnade à base de caricatures de personnage et de grandes claques dans la gueule, et, via une longue course poursuite finale entre gendarmes et voleur, le burlesque débridé.

C’est donc tout sauf fin mais ça reste néanmoins amusant. La réalisation de Corbucci est alerte, côté scénario ce n’est pas très recherché mais, malgré l’énormité de bon nombre de situations, on retrouve quand même cette attachante ambiance populaire typique des comédies italiennes de l’époque. Et puis, côté interprétation, Il Furto è l'anima del commercio !? est l’occasion de savourer du concentré de grand cabotinage. Entre Enrico Montesano en abruti congénital, Lino Banfi en folle amoureuse de Tony Curtis et Francis Blanche en ancien officier du 3eme Reich bourré de tics nazis, il y a de quoi faire. A noter également la courte apparition de Bernard Blier en inspecteur des impôts. Le film est en fait une co-production franco-italienne d'où, sans doute, sa présence, ainsi que celle de Francis Blanche.

Diffusé actuellement sur Ciné cinéma Star en VF d’époque uniquement – particulièrement savoureuse d’ailleurs – et dans une copie qui m’a bien semblé recadrée (ça ressemble à du scope mais dans certaines séquences l’action est complètement hors champ). Dommage car la photo est signée Luigi Kuveiller (Profondo Rosso, L'Eventreur de New-York).
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