
Co-production nippo-britannico-américaine, Latitude Zero scille entre une aventure à la Jules Verne (on pense immanquablement au Capitaine Nemo) et la SF jà la japonaise. Des effets spéciaux d'Eiji Tsuburaya absolument remarquables . Voir l'éruption du Volcan qui provoque la naissance d'une ile : somptueux.
Le sous-marin Alpha, sillonant les fonds marins depuis plus de 150 ans, est un navire riche en détails de tous genres, contrebalançant à la fois son mode avant-gardiste et l'ancienneté de sa composition.
On voit que le budget a été très confortable. Des décors gigantestques, alliés à des mattes de toute beauté! Le tout couplé à un scénario linéaire, lancé à corps perdu dans une aventure fantastique digne des meilleures adaptations d'Irwin Allen.
Sauf que... vers la 70e minute, le méchant (Cesar Romero, tout en roulement d'yeux) veut tuer Mackenzie et ses idées de Paix afin de dominer le monde. Son vaisseau (dont l'intérieur est, recomposé, de Don Frye dans Godzilla Final Wars) capture un savant et sa fille afin de lui soutirer le secret de l'immunité contre les radiations. Et là, c'est la cata, il fabrique des créatures. Deux hommes chauves-soruis absolument grotesques qui mettent par terre tout le sérieux et l'application de mises jusque là. les amateurs de bestiaire fantastique n'en sont pas pour leur reste, car le grand Cesar a aussi en cage un lion et un condor car il veut transplanter le cerveau d'une de ses sbires dans la tete du lion, couper les ailes du condor, et les greffer sur le lion pour en faire un gryphon à ses ordres



La Toho n'a donc pu s'empecher de mettre une couche de kaiju et aie, aie, aie, c'est pas ce qui a été fait de mieux. Le lion est une peluche avec un acteur de dans, ça fait pitié à voir... le condor est un animatronique qui bouge sa tete de gauche à droite, vissé sur ses pieds.
L'opération est assez risible : voir Cesar Romero ouvrir la tete de peluche de lion et en retirer trestrestres vite le cerveau n'est pas ce qui a été fait de mieux. On a aussi droit à quelques rats (aussi des acteurs qui rampent) un peu mieux réussis, des surimpressions de chauves souris trop visibles... Mais ce n'est quand même pas la panacée. C'est une peu d'ailleurs la faiblesse du film, et pourtant les monstres, je suis preneur!
Le film reprend dans sa dernière partie un rythme plus régulier et de grands réussites visuelles. Entre une mise en valeur des decors, les combats des vaisseaux, le scénario trouve son équilibre dans le coté aventure merveilleuse. Avec en prime une jolie conclusion.
Pour le dépaysement, c'est garanti. Entre les fusées personnelles qui propulsent les aventuriers dans les airs, la traversée d'un lac acide, les décors démesurés... il existe une multitude de détails qui sont d'une richesse presqu'inhabituelle. il faut dire que le matériau de base permettait à l'imagination du réalisateur, du directeur photo et des décorateurs un maximum de latitude (arf).
Les costumes sexy de Linda Haynes (qui joua après dans Coffy et Rolling Thunder) sont là aussi très imaginatifs. A noter aussi une certaine propension de la mise en avant de la plastique de Richard Jaeckel. Curieux.
Au casting, hormis les test d'affiche Jospeh Cottent et cesar Romero : l'incontournable Akira Takarada (présent dans d'innombrables kaiju de la Toho depuis Godzilla contre Mothra jusque Godzilla Final wars), Richard Jeackel donc (Grizzly et Day of the ANimals, mais aussi sands of Iwo Jima, quand meme) ainsin que Patricia Medina, épouse de Joseph Cotten et ayant joué dans des films aussi divers que The Beast of Hollow Mountain, Mr Arkadin d'Orson Welles et Faut-il tuer Sister George?
Un des meilleurs Honda, sans conteste, un vrai divertissement fantastique, quelque peu naïf, familial dans le bon sens du terme et qui sait garder un sens de l'émerveillement.
Tohoscope 2.35:1, 1H46.
