Latitude Zero - Inoshiro Honda (1969)

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Superwonderscope
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Latitude Zero - Inoshiro Honda (1969)

Message par Superwonderscope »

Trois hommes(dont Richard Jaeckel) explorent les font sous-marins au miieu du pacifique. A la faveur d'une éruption, leur bathyscaphe est emporté dans une faille. Ils sont secourus par l'équipe du capt. Mackenzie (Joseph Cotten) et sont emmenés dans un monde sous-marin, Latitude Zero, où chaque individu vit en paix. Sans gouvernement, vivant de ressources naturelles...en fait, chaque scientifique ou personne mystérieusement disparue sur la surface de la terre, a en fait émigré à Latitude Zero.

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Co-production nippo-britannico-américaine, Latitude Zero scille entre une aventure à la Jules Verne (on pense immanquablement au Capitaine Nemo) et la SF jà la japonaise. Des effets spéciaux d'Eiji Tsuburaya absolument remarquables . Voir l'éruption du Volcan qui provoque la naissance d'une ile : somptueux.

Le sous-marin Alpha, sillonant les fonds marins depuis plus de 150 ans, est un navire riche en détails de tous genres, contrebalançant à la fois son mode avant-gardiste et l'ancienneté de sa composition.

On voit que le budget a été très confortable. Des décors gigantestques, alliés à des mattes de toute beauté! Le tout couplé à un scénario linéaire, lancé à corps perdu dans une aventure fantastique digne des meilleures adaptations d'Irwin Allen.

Sauf que... vers la 70e minute, le méchant (Cesar Romero, tout en roulement d'yeux) veut tuer Mackenzie et ses idées de Paix afin de dominer le monde. Son vaisseau (dont l'intérieur est, recomposé, de Don Frye dans Godzilla Final Wars) capture un savant et sa fille afin de lui soutirer le secret de l'immunité contre les radiations. Et là, c'est la cata, il fabrique des créatures. Deux hommes chauves-soruis absolument grotesques qui mettent par terre tout le sérieux et l'application de mises jusque là. les amateurs de bestiaire fantastique n'en sont pas pour leur reste, car le grand Cesar a aussi en cage un lion et un condor car il veut transplanter le cerveau d'une de ses sbires dans la tete du lion, couper les ailes du condor, et les greffer sur le lion pour en faire un gryphon à ses ordres :shock: :D §£ .

La Toho n'a donc pu s'empecher de mettre une couche de kaiju et aie, aie, aie, c'est pas ce qui a été fait de mieux. Le lion est une peluche avec un acteur de dans, ça fait pitié à voir... le condor est un animatronique qui bouge sa tete de gauche à droite, vissé sur ses pieds.
L'opération est assez risible : voir Cesar Romero ouvrir la tete de peluche de lion et en retirer trestrestres vite le cerveau n'est pas ce qui a été fait de mieux. On a aussi droit à quelques rats (aussi des acteurs qui rampent) un peu mieux réussis, des surimpressions de chauves souris trop visibles... Mais ce n'est quand même pas la panacée. C'est une peu d'ailleurs la faiblesse du film, et pourtant les monstres, je suis preneur!

Le film reprend dans sa dernière partie un rythme plus régulier et de grands réussites visuelles. Entre une mise en valeur des decors, les combats des vaisseaux, le scénario trouve son équilibre dans le coté aventure merveilleuse. Avec en prime une jolie conclusion.

Pour le dépaysement, c'est garanti. Entre les fusées personnelles qui propulsent les aventuriers dans les airs, la traversée d'un lac acide, les décors démesurés... il existe une multitude de détails qui sont d'une richesse presqu'inhabituelle. il faut dire que le matériau de base permettait à l'imagination du réalisateur, du directeur photo et des décorateurs un maximum de latitude (arf).
Les costumes sexy de Linda Haynes (qui joua après dans Coffy et Rolling Thunder) sont là aussi très imaginatifs. A noter aussi une certaine propension de la mise en avant de la plastique de Richard Jaeckel. Curieux.

Au casting, hormis les test d'affiche Jospeh Cottent et cesar Romero : l'incontournable Akira Takarada (présent dans d'innombrables kaiju de la Toho depuis Godzilla contre Mothra jusque Godzilla Final wars), Richard Jeackel donc (Grizzly et Day of the ANimals, mais aussi sands of Iwo Jima, quand meme) ainsin que Patricia Medina, épouse de Joseph Cotten et ayant joué dans des films aussi divers que The Beast of Hollow Mountain, Mr Arkadin d'Orson Welles et Faut-il tuer Sister George?

Un des meilleurs Honda, sans conteste, un vrai divertissement fantastique, quelque peu naïf, familial dans le bon sens du terme et qui sait garder un sens de l'émerveillement.

Tohoscope 2.35:1, 1H46.

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arioch
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Message par arioch »

Je serais moins méchant que toi concernant les monstres et plus particulièrement le tout dernier qui prend, si je me souviens bien, une taille démesurée. Oui, ils ne font pas vrai du tout ces monstres mais, en fait, il s'avère qu'au Japon, les monstres de ces films ne sont jamais représenté avec un grand souci de réalisme. Leurs monstres touchent plus à la poésie qu'à l'envie de mettre sur l'écran des créatures 100% crédible. En fait, dans LATITUDE ZERO, dont il existe plusieurs montages, ces histoires de monstres, c'est un peu l'aboutissement du métrage. Nos héros s'aventurent dans un monde inconnu et très manichéen avec d'un côté les gentils (le monde sympa dirigé par Joseph Cotten) et de l'autre les méchants (le vilain Cesar Romero et ses expériences délirantes). Alors dans ce tableau coloré et naïf, les hommes chauve-souris ou le gryphon en peluche, c'est la touche finale de fantaisie qui donne toute son ampleur a un spectacle d'aventure qui peux plaire autant aux enfants qu'aux parents. J'aime beaucoup !

Quelques années auparavant, Honda avait aussi réalisé un autre film avec monde sous-marin, déjà largement moins sympa, avec un sympathique ATARAGON.
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Je te rejoins sur ces aspects de fantaisie. Mon seul point, c'est que le film s'applique tellement à verser dans une SF à la Jules Verne que de voir balancer des monstres, ça met en l'air la cohérence du propos initial.

Si le gryphon une fois géant peut à la rigueur passer dans cet univers (cf son attaque du vaisseau), les chauves-souris sont parmi ce qu'il y a de plus pitoyable. Ca ne colle pas, on dirait qu'ils ont été maquillés de moquette marron avec un claque-bec en résine blanchatre pour les incivises aiguisées, avec ajout de rideaux Ado (sans lisière d'or) pour les ailes... je ne comprend pas ce parti pris délibérément grotesque et ridicule. C'est en contradiction totale avec le reste, c'est là où le bâs blesse.
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milton arbogast
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Message par milton arbogast »

Moi aussi a la vision de ce film (et qui vaut pour pas mal de film japonais de s-f, kaiju ou pas) , je me suis demandé comment il était possible d'un côté de realiser des effets speciaux aussi sophistiqué, qui peuvent rivaliser et souvent depasser des production US de la même époque; des maquettes aussi reussie, des mattes aussi splendide, et balancée des bestioles aussi bâclées de l'autre.
le lion on en voudrait même pas dans "le magicien d'Oz" ou même "1 rue sesame", et je ne parle même pas des hommes-vampires (à la limite dans un serial de la Monogram dans les années 30?).
j'en étais arrivé à la conclusion que ça devait certainement être culturel, pas possible autrement (ou une panne de budget en pleine production? mais cette remarque vaut aussi pour KING-KONG CONTRE GODZILLA, GORATH et bien d'autres)
A noter aussi evidemment, le splendide score de mister Ifukube, et les costumes très "Austin Power" mais absolument vintage! (encore que pour ceux de Joseph Cotten, on les jurerais sortit de la garde-robe de Ugo Tognazzi dans "la cage aux folles"
...enfin, l'un dans l'autre (façon de parler) c'est quand même bien fun a regarder!
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Milton Arbogast, Posted: Fri Mar 07, 2008 12:13 pm
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Message par arioch »

C'est probablement culturel dans le sens ou des monstres de ce type, on en trouve dans la plupart des films du genre au Japon a la même époque. Encore une fois, a mon avis, ils n'ont jamais cherché à faire des monstres réalistes. C'est un peu comme l'imaginaire (les monstres étranges) qui viennent fouler du pied le réel (le monde des humains et leur technologie non fantaisiste).
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Manolito
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Message par Manolito »

Une production à l'ambiance SF charmante, mais quand même un peu batarde sur les bords. Mi-japonais, mi-hollywoodien, mi-flash gordon, mi-godzilla... On ne sait pas trop sur quel pied on veut danser, et cela se sent. Mais le spectacle est joli pour les yeux, comme toujours dans les meilleures productions japonaises, alors, ne boudons pas trop notre plaisir !
Akton
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Message par Akton »

J'aime aussi beaucoup ce film, avec ses qualités et ses défauts (je vais pas revenir dessus). Par contre, sans spoiler quoi que ce soit, je m'interroge sur le dernier plan du film (Jospeh Cotten sur le bateau…). Franchement j’ai pas vraiment capté ce que ça voulait dire… surtout que c’est amené de façon plutôt brutale.
Alors je précise que j’ai vu ce film en salle, (à partir d’une copie provenant de Belgique en très bon état), et qu’il existe peut être plusieurs montages de ce film... dont un montage qui explique un peu mieux ce que veut dire cette fin.
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