Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce monument de la science-fiction britannique, le docteur est un Time Lord, race extra-terestre avancée ayant un degré de technologie suffisant pour voyager dans l'espace et le temps. Leur planète, Galifrey, est d'ailleurs situé hors de l'espace et du temps (comme ça c'est plus simple). Les Time Lords ne font qu'observer et n'interagissent en rien sur l'équilibre de l'univers, mais comme on se ferait un peu chier si on en restait là, notre héros est un renégat et il parcourt l'univers à bord de sont Tardis (Time and relative dimension in space), engin ayant la faculté de se camoufler dans le décor suivant l'époque et le lieu. Le docteur ayant un Tardis capricieux, celui-ci restera figé sur la forme d'une cabine téléphonique de la police anglaise 60's. Le Tardis est plus grand à l'intérieur car se situant dans une autre dimension (les cabines téléphoniques, c'est moyen pour voyager)
La série à débutée sur la BBC en 1963, le lendemain de l'assassinat de Kennedy et remporte un succès assez vif. L'interprète y est pour beaucoup, William Hartnell, avec son air très papy gateau, compose un Docteur pouvant être antipathique (il ment régulièrement à ses compagnons de route pour satisfaire sa curiosité scientifique, pique des colères, est impitoyable...). La force de base de la série residera justement dans le caractère imprévisible du personnage titre. Contrairement à de nombreux shows, l'identification du spectateur ne se fait pas avec le personnage principal, mais avec ses compagnons, qui, bien qu'ayant un rôle important à jouer, sont bien souvent largués. Mélangés avec des effets spéciaux nombreux et soignés (dans les limites de la télé britannique bien sûr...) et des intrigues de SF très bien écrites et souvent fun, la série devient un phénomène et s'exporte un peu partout (mais pas en France...).
L'une des clés de sa longévité résidera ironiquement dans le départ d'Hartnell. Les producteurs trouveront l'un des moyens les plus malins jamais vu pour modifier l'interprète: le docteur peut se regénérer 12 fois!
nous avons donc:
William Harnell: 1963-1966
condescendant, menteur, imprévisible, curieux... un des meilleurs!
Patrick Troughton: 1966-1969
Plus gentillet (il joue de la flute!), sa période possède d'excellentes histoires (Tomb of the Cybermen est une merveille)
John Pertwee: 1970-1974
Un des plus populaire, corespondant au passage à la couleur du show. Perso, c'est celui que j'aime le moins car trop gentil (Même quand il ment, il reste gentil!) De très bonnes intrigues (Spearhed from space, son tout premier est carrément flippant par moment) mais le coté bricolo des FX se révele de plus en plus et de trop nombreux épisodes se passent sur terre. Reste tout de même les premières apparitions du Master, sorte de Moriarty qui n'a pourtant rien de la Nemesis tant attendue...
Tom Baker: 1974-1981
Le record de longévité pour un interprète dans le rôle et sans conteste le meilleur de tous: il est LE Docteur. Drôle, charismatique, inquiétant, aux limites de la schizophrénie...Les scénarios sont énormes (Le City of Death, écrit sous pseudo par Douglas Adams mériterait un remake à lui seul) et les concepts de plus en plus ambitieux, faisant passer la pilule sur des effets spéciaux de plus en plus cheaps (Voir The Leisure Hive et mourir!). Logopolis, son passage de témoin, est un enterrement de première classe. Il sera le seul à ne pas apparaitre dans The Five Doctors,(un très mauvais crossover), les seuls images provenant des rushes d'un tournage avorté. Il est également probable que Dan O'Bannon ait vu The Ark in Space avant d'écrire Alien (En plus de "La planète des vampires" et "It, the terror from beyond space). Le seul vrai défaut: K-9, chien robot du Docteur qu'on a envie de tuer.
Peter Davison: 1982-1984
Tentative de rajeunissement de la série, Davison est un bon acteur, mais reste fade comparé à son predecesseur. Restent de bonnes histoires.(Earthshock et surtout le génial Cave of Androzani)
Colin Baker: 1984-1986
Un beau gachis: Colin Baker est génial dans le rôle mais les histoires sont nulles et les budgets de plus en plus anémiques. L'audience baisse et la BBC prend injustement Colin Baker comme bouc émissaire, il sera le seul interprète viré. On conservera tout de même Revelation of the Daleks (un truc complètement barré!) ainsi que les magnifiques nichons de Peri, sa gourdasse d'assistante (putain, ses décolletés m'hypnotisent!
). En revanche, je n'ai jamais vu Trial of a Timelord dont j'ai entendu beaucoup de bien.
Sylvester McCoy: 1987-1989
Plutot bon, mais je n'en ai pas vu beaucoup. On m'a dit que quelques épisodes étaient passés dans le club Dorothé, mais je n'ai jamais vérifié...La série s'arrêtera avec lui avant de reprendre avec...
Paul MacGann: 1996
Co-production américaine oblige, le master sera joué par un Eric Roberts hilare et se passera aux USA. MacGann est bon, mais le téléfilm, sympathique pilote hypothétique d'un relaunch, se plante méchamment. Beaucoup de fan ne considèrent pas MacGann comme le 8eme Docteur (ce qui est franchement injuste), mais celui-ci reprendra son rôle dans de nombreux feuilletons radiophoniques.
Je n'ai évidemment pas compté les films avec Peter Cushing (totalement hors d'une continuité déja bien mise à mal)
ça c'est pour les bases.
Pour ceux qui suivent, ben discutons de nos épisodes et de nos périodes préférées. Pour ceux qui suivent pas, il est toujours temps de s'y mettre, les dvd BBC sont tous restaurés, sous-titrés anglais et blindés de bonus. Et en plus, ils sont composés d'histoires complètes à chaque fois.
