Roller Boogie - Mark L. Lester (1979)

[Superwonderscope]

sorti chez MGM Z1, 1,85:1 16/9, copie sympa (un peu passée cote couleurs, mais avec une bvelle définition). 1h44

Une pauvre petite fille riche (LInDa BLaiR) rencontre un jeune homme pauvre (Jim Bray) pro de roller skate du coté de Venice Beach. Ils vont ensemble se découvrir avec leur bande potes au Jammer's, piste de roller ou ils dansent de manière endiablée! Mais un méchant promoteur veut transformer la piste en centre commercial!

Incroyable morceau de mauvais cinéma, Roller Boogie est aussi un plaisir coupable doté d'un bande son disco qui déménage.

Des dialogues d'une pauvreté absolue, un scénario qui se cherche encore au bout de 104 minutes, une interprétation à la limite de l'amateurisme. C'est en gros, ce quo'n peut retenir. Le timing des gags est à coté de la plaque et les clichés s'enfilent comme des perles : entre le bisou des heros sur la plage sur fond de coucher de soleil aux atermoiements de la pauvre Linda fille de riche "boooooouuuuhhh mes parents m'ignorent alors je pars" via les méchants aux costumes de mafieux sur le retour, c'est assez ahurissant. Meme si on pense Corman et ses films 50's genre Sorority Girl, Rock all night et j'en passe, on ne dépasse pas le stade de la série B (C) au budget un chouia plus élevé. Mais dénué de toute inventivité ou autre signe d'intelligence.

Linda sait faire du roller, ceci dit. Elle fait toutes ses cascades et autres danses, et c'est plutot pas mal.

le héros, Jim Bray, etait à l'époque un champion reconnu de Roller (ses prouesses sont d'ailleurs hallucinantes!). il n'a fait que ce film-là. Vues ses capacités d'acteur proche de zero, ce n'est pas étonnant. Il n'élève à aucun moment un quelconque sentiment au-delà de l'endive molle. Triste pour un héros. les autres acteurs sont tout aussi transparents, hormis Beverly Garland dans ses petites scènes, elle y est plutot amusante.

Filmé à la vas-y comme j'te pousse, la caméra est paresseuse hormis les scènes de roller disco où elle sait coller à l'action. le reste est, comme à l'habitude chez Lester, d'un strict niveau démonstratif. Médiocre.

Malgré tout, le facteur schlock fonctionne si on a bien envie de sauter dans une machine à remonter le temps jusqu'en 1979. Ca ne se prend pas la tete, c'est destiné aux teenagers - quoique la scène finale me parait surprenante pour un tel film, un peu en demie-teinte par rapport au reste.

Malgré des critiques atroces (toujours aussi atroces au fil du temps), le film n'avait pas trop mal marché à sa sortie (environ 13 m de $ de recttes USA), profitant de la folie Roller qui toucha les USA pendant quelques années. le genre fut enterré avec l'échec retentissant de Xanadu, tout aussi gourbi que Roller Skate, mais amplement plus fun.

ViVa LiNdA!


Les plus du film :

la photographie est de Dean Cundey
la musique aux violons funky disco de Craig Safan (Freddy 4)
et le photographe de plateau etait Robert Harmon
à noter aussi que les skaters sont la plupart que l'on retrouve dans Xanadu.

[Teurk le Sicaire]

La Koooouuuuuunga !!!

Un bon souvenir du début du film avec sa discothèque à rollers qui propose un défilé printemps/été 1978 de toute beauté ; après, le rythme funky retombe un peu et le film se concentre plutôt sur les histoires d'amourette avec une lutte bien naïve pour la reconquête de la discothèque. Difficile d'imaginer le futur réalisateur de Commando derrière la caméra.
La fin était assez surprenante par contre.

Dans le genre "sportif monomaniaque coolos", je lui préfère toutefois Skate Gang.

[Superwonderscope]

oH MON DIEU!

Le film sort en Blu Ray chez Olive Films le 7 juillet 2015