K.K. Downing (en réalité Kenneth Downing) et Ian Hill sont deux potes d'enfance. Ils ont quasiment tout fait ensemble en usant leurs culottes sur les bancs des écoles. Et puis, à force d'écouter la musique des autres, ils se mettent dans l'idée, eux aussi, de gratouiller des instruments de musique. L'un choisi la guitare et l'autre la basse ! Bizarrement, les deux hommes vont rejoindre un groupe obscur qui porte le nom de Judas Priest en pleine déconfiture puisqu'il n'en reste plus que son chanteur. Ce dernier ne fera pas long feu et disparaîtra dans la nature pour être remplacé par le frère de la nana, à ce moment la, de Ian Hill. Un p'tit gars du nom de Rob Halford qui n'a rien fait jusqu'ici ! La formation tourne et, au moment d'enregistrer leur premier album, Glen Tipton, un second guitariste, se joint à la formation sous la pression de la maison de disque qui prefere cela à un simple quatuor...
ROCKA ROLLA, le premier album n'est pas forcément le joyau attendu. Mais la machine est lancée et l'équipe commence à se faire un nom mais avec SAD WINGS OF DESTINY, le groupe donne un coup de marteau sur l'enclume du métal avec des titres comme "The Ripper", "Victim Of Changes", "Tyrant" ou encore "Deceiver". Nous sommes au milieu des années 70 et les fans du groupe qui n'en croient pas leurs oreilles se multiplient. Pendant ce temps, c'est un peu la valse des batteurs qui se succèdent derrière les futs que ce soit en studio ou sur scène.


L'orientation sexuelle de Rob Halford est déjà clairement palpable !
S'ensuit SIN AFTER SIN ("Sinner", "Diamonds and Rust"...), STAINED CLASS ("Beyond the Realm of Death", "Better By You, Better Than Me", "Exciter"...) et HELL BENT FOR LEATHER avec son titre éponyme imparable ! La même année, le groupe enflamme le Japon et sort un album live incandescent (et pour certains trop parfait) avec UNLEASHED IN THE EAST, une consécration ! C'est à peu près à cette période que Dave Holland va prendre les baguettes métronomiques du groupe et s'intégrera comme un membre à part entière et non pas comme un batteur qui passe.

En 1980, c'est la bombe BRITISH STEEL qui sort avec quelques hymnes incontournables du groupe dont "Breaking the Law", "Living After Midnight" et l'énorme "Metal Gods". Après le mesestimé POINT OF ENTRY, la deuxième claque est assuré avec SCREAMING FOR VENGEANCE chargé de titres incontournables : "Electric Eyes" (qui va ouvrir dorénavant la plupart des concerts du groupe jusqu'à nos jours), "Screaming For Vengeance" ou encore le bien balancé "You've Got Another Thing Comin". DEFENDERS OF THE FAITH fini d'imposer le style Judas Priest avec "The Sentinel", "Freewheel Burning", "Rock Hard Ride Free", "Love Bites", "Jawbreaker" ou "Some Heads Are Gonna Roll".


Au milieu des années 80, Judas Priest est devenu l'un des plus gros groupe de Heavy Métal, souvent copié, rarement égalé ! Cuir, bracelet cloutés et vrombissement de motos sur scène, ce qu'ils auront mis en place, l'imagerie ou la musique, sera en effet repris par un nombre hallucinant de formation que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe (les Allemands appréciant particulièrement le genre). Mais au delà du simple Heavy Metal, des très nombreuses formation de "Métal" divers reconnaissent les influences de Judas Priest dans leur cursus musicalo-bruitiste. Mais au milieu des années 80, Judas Priest va faire un curieux virage. Coup de génie (pour moi) ou sortie de route (pour les autres). Le groupe prépare en 1986 un double album ou ils font le choix d'utiliser des guitares aux sonorités synthétique pour l'album TURBO qui sera finalement simple (voir plus loin). J'y peux rien, c'est mon préféré. Celui tourne sans arrêt chez moi avec son titre limite prémice du métal industriel, "Turbo Lovers". De la bombe qui sera accueilli comme une tentative pour le groupe de sortir un album commercial ! Est ce la vérité ? A la limite, je m'en branle... Ils auront en tout cas été les premiers métalleux à sentir venir les nouvelles technologies. Dommage, ils vont mettre au placard l'expérience pour se réorienter vers le métal pur et dur dont ils font partie des créateurs. L'album PRIEST... LIVE!, deuxieme album portant sur disque des prestations scéniques, est une tuerie ! Encore une fois, les grincheux viendront se plaindre de la perfection suspecte de l'album pour un "Live".

Le double album de 1986 n'est pas sorti et seul TURBO s'est donc trouvé à l'écoute. Avec RAM IT DOWN, c'est en réalité une grosse partie de ce qui aurait du être l'alter ego de TURBO qui va être balancé par le groupe avec certains ajustements. Album plus brut et plus lourd, il vient mettre les pendules a l'heure quant au revirement commercial du groupe. Plutot de qualité, cet album très sympa, contenant d'ailleurs la reprise "Johnny B. Good" de Chuck Berry, va se trouver être une parenthèse vers la suite. Probablement ennuyé qu'on les ai traité de "vendu", Judas Priest va donc frapper fort en sortant PAINKILLER. Un album bourrin où Rob Halford crache ses tripes comme un dément avec sa voix très particulière ! Après la sortie de l'album, le batteur se barre et est remplacé par Scott Travis. Mais, coup de théâtre, un autre changement va avoir lieu puisque des tensions dans le groupe va mener à la sortie de piste de Rob Halford qui préfère partir hurler en solo tout en proclamant son homosexualité !

A priori, c'est la fin de Judas Priest privé de son chanteur ! Et pourtant, quelques années s'écoulent et les membres restants de Judas Priest décident de remettre le couvert et lance un appel à de nouveaux hurleurs potentiels. Ils seront beaucoup à se manifester dont certains noms connus. C'est un inconnu, oeuvrant dans un groupe de reprise jouant seulement du Judas Priest, qui va être enchanté de se retrouver dans le groupe dont il est fan. Le parcours de Tim Owens est d'ailleurs retranscrit de façon très génante dans le film ROCK STAR. En 1997, l'album JUGULATOR essaie de poursuivre dans la voie énervée de PAINKILLER et il en sera en même en 2001 avec DEMOLITION. Dans le laps de temps où Owens va chanter dans la formation, le groupe sortira aussi deux "Live" : MELTDOWN et LIVE IN LONDON.


Pendant ce temps, Rob Halford a monté un groupe, Fight, qui sortira deux albums WAR OF WORDS et A SMALL DEADLY SPACE, les deux albums étant inégaux puisque l'un est très bon et l'autre décevant. Mais le groupe va se planter et Rob Halford va s'orienter vers d'autres horizons avec 2wo produit par Trent Reznor. Pour ceux qui n'ont pas l'album VOYEURS, sachez que c'est une pure bombe mais très très très éloigné de Judas Priest. Et le style Priest, Rob Halford va le retrouver en fondant un autre groupe simplement nommé Halford. Et le bonhomme va réussir à sortir des albums bien plus passionnants que ceux de Judas Priest dont l'énorme RESURRECTION.

Forcément, ce qui devait arriver arriva... Judas Priest se sépare de Owens (qui part chanter chez Iced Earth) et Rob Halford reprend sa place de chanteur pour une tournée puis l'enregistrement d'un nouvel album. Et ce n'est pas la fête car ANGEL OF RETRIBUTION déçoit fortement en raison de la qualité très inégales des morceaux.

Bon, voilà, j'ai assez fait mon Draven pour aujourd'hui. Et, non, cher Corbak, je n'arrête pas de te le répêter, ce n'est pas EJAGULATOR mais bien JUGULATOR le premier album avec Owens.