Top à ... Peter Markle

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manuma
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Top à ... Peter Markle

Message par manuma »

Attention, ne pas trop se fier à ses premiers films, sans doute des erreurs de jeunesse : si l’on en juge par l’importance croissante au fil de son œuvre d’un discours bâti sur la défense de certaines valeurs morales disons … traditionnelles, Peter Markle serait plutôt du genre conservateur, ses derniers travaux (dont une reconstitution du sauvetage du soldat Lynch durant la seconde guerre d’Irak, histoire par ailleurs sujet à controverse) semblant presque lui avoir été commandé directement par le parti républicain. Vous serez donc priez, en parcourant cette œuvre ciné-télévisuelle quasi militante dans ses derniers titres, de ne pas plaisanter avec les notions de patriotisme, de sens du devoir et respect parental … et, en fin de lecture, de ne pas oublier de saluer le drapeau américain (ça vaut aussi pour vous 2, Drummonde et Dragonball …).


The Personnals (1982) : Pas vu.

Hot Dog … The Movie (1984) : 08/20. Vague réminiscences d’une teen sex comédie particulièrement grasse et peu drôle. Mon seul souvenir précis de la chose : une séquence dans un jacuzzi avec Shannon Tweed dedans.

Youngblood (1986) : 13/20. Un peu plus ambitieux que Hot Dog, quoi que ultra light quand même. Un petit film d’aventures sportives dans lequel on peut déjà croiser quelques unes des valeurs un poil machistes que défendront certaines œuvres ultérieures plus sérieuses de Markle (sens de l’honneur, esprit de camaraderie) mais également retrouver l’esprit joyeusement graveleux de Hot Dog. Une œuvre de transition en quelque sorte …

Desperate (1987)(TV) : Pas vu.

Bat-21 (1988) : 16/20. Solide film de guerre vietnamien, un petit peu à part dans la jungle eighties des films issus de cette veine d’inspiration. On n’est ni dans la réflexion introspective, ni dans le trip mauvaise conscience ni dans le discours revanchard des Rambo et cie mais dans un récit d’action bien balisé, plein d’actes héroïques et de sacrifices. Score bien tendu comme il faut de Christopher Young.

Nightbreakers (1989)(TV) : 15/20. Dénonciation un brin schématique mais efficace des essais nucléaires américains des années 50 et de leurs conséquences sur la santé de ceux y ayant participé, interprété par Martin Sheen (également producteur) et son fiston Emilio Estevez. Un ton étonnement accusateur envers l’armée et le gouvernement pour du Peter Markle.

Breaking Point (1989) : 15/20. Solide remake du 36 hours de George Seaton. L’intrigue, plutôt futée, fonctionne bien. On retrouve avec plaisir John Glover, comme à son habitude succulent dans un rôle antipathique. Du film télé de qualité.

El Diablo (1990)(TV) : 17/20. Western semi-parodique co-écrit (avec Tommy Lee Wallace) et co-produit (avec Debra Hill) par John Carpenter. Certes, on peut toujours se dire que le projet aurait eu une tout autre envergure avec le réalisateur d’Halloween aux manettes mais tel quel ça reste un petit régal, combinaison d’une réalisation énergique et d’un scénario particulièrement satisfaisant dans la dextérité avec laquelle il passe du sérieux à la dérision et riche de nombreux clins d’œil aux classiques du genre. Distribution colorée dominée là encore par John Glover dans une nouvelle délicieuse composition de canaille. Partition musicale très intéressante de William Olvis. Peut-être bien le meilleur travail de Peter Markle.

Dead or alive : The Race for Gus Farace (1991)(TV) : 13/20. Traque au gangster mafieux based on … pas très original dans le fond mais rehaussé d’un montage efficace et d’une chouette photo de Mark Irwin. Solide distribution également (Ted Levine, Frank Vincent, James Rebhorn, Samuel L. Jackson et Tony Danza, très convaincant dans le rôle titre)

Throught the eyes of a killer (1992)(TV) 12/20 : Thriller passionnel post-Fatal Attraction qui remplit honorablement son contrat. L’ambiance, à la lisière du fantastique, est plutôt bien travaillée, l’intrigue nous balance quelques fausses pistes amusantes à suivre (à défaut d’être surprenantes) et Richard Dean Anderson se révèle un lead masculin des plus convenables. Côté réalisation, c’est du soigné, comme en témoigne notamment le joli plan-séquence sur lequel défile le générique de début.

Wagon east (1994) 16/20 : Seconde incursion de Markle dans le genre western, une parodie généralement pas très appréciée mais qui m’avait bien fait rire sur le coup. Humour gras du bide, gags souvent foireux mais l’emballage est de qualité et la distribution épicée.

Jack Lassiter : Justice on the bayou (1995)(TV) : Pas vu.

White Dwarf (1995)(TV) : Pas vu.

The Last days of Frankie the fly (1997) :14/20. On se demande un peu comment Markle s’est retrouvé au commande de ce polar DTV tarantinesque, prod Nu Image de luxe se complaisant un peu dans le crapoteux. Un petit curiosité sans trop de personnalité mais au casting de has-been (redevenus stars pour certains d’entre eux) intéressant (Kiefer Sutherland, Dennis Hopper, Michael Madsen, Daryl Hannah).

Target earth (1998)(TV) : 13/20. Encore une invasion extra-terrestre, dans l’esprit alors en vogue d’X-Files celle-ci. Ca ressemble fort à un pilote de série télé avortée. Le scénario passe-partout sent un peu le bâclé mais le tout est efficacement mené. Tout à fait mineur mais regardable.

Virginia’s run (2002) : 12/20. Mélo animalier Canadien. Dans le genre, on a vu mieux (cf les films de Carroll Ballard) mais l’ensemble demeure suffisamment inoffensif pour qu’on ait pas trop envie de le matraquer.

Saving Jessica Lynch (2003)(TV) : Pas vu.

Faith of my fathers (2005)(TV) : 11/20. L’histoire vraie d’un soldat US, fils d’une grosse huile de l’armée américaine, emprisonné au Vietnam entre 1967 à 1972. La présence de Cary-Hiroyuki Tagawa et Scott Glenn apporte un petit côté bis salvateur à cet hymne à l’Amérique blessée mais fière luttant contre la barbarie (celle des Viet coco ici) pour le bien de tous. Sur une histoire similaire, Portés disparus II était nettement plus fun.

Flight 93 (2006)(TV) : 13/20. Plusieurs grosses coudées en dessous du film de Greengrass. Le ton est beaucoup plus mélo, les terroristes réduits cette fois au rang de silhouettes et la fin, porteuse de message d’espoir et de cicatrisation, plus facile. Mais on ne tombe pas non plus dans le sensationnalisme et l’exploitation, c’est déjà ça …

The Tenth circle (2008)(TV) : Pas vu.

High Noon (2009)(TV) : 13/20. Rien à voir avec le classique de Fred Zinemann (il est juste cité le temps d’une séquence). Un suspense des plus convenables avec une actrice principale plutôt convaincante en officier de police négociateur harcelée par un mystérieux individu. L’intrigue met agréablement la pédale douce sur les rebondissements, au bénéfice d’un plus grand soin porté aux personnages centraux, même si cela ne va évidemment pas chercher très loin non plus. La réalisation est soignée et dynamique, parfois un peu trop sous influence Greengrassienne. Mais bon, c’est la mode …
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