Top à ... Fred Walton

[manuma]

Fred Walton , c’est un goût prononcé pour les huit clos et l’ironie noire, un sens du détail hitchcockien visant à faire naître le suspense de situations à priori banales (même si cela ne débouche parfois sur rien) ainsi qu'une certaine maîtrise de l’espace, le bonhomme se sentant manifestement très à l'aise dans les lieux isolés, désertiques et nocturnes. Une œuvre riche de quelques belles réussites dans le registre du suspense à frissons, mais aussi une carrière globalement décevante et frustrante si l'on en juge par le manque d’ambition flagrant de certains de ses titres, carrière à laquelle Walton semble malheureusement avoir mis en terme puisqu’il n’a maintenant plus rien tourné depuis plus de 10 ans.


When a Stranger calls (1979) : 17/20. On démarre en beauté avec ce film d’angoisse très sobre dans sa réalisation, à la structure scénaristique savamment élaborée. On y retrouve tous les points forts du cinéma de Walton : son parti pris de suggérer plutôt que de montrer, son aisance à nous faire ressentir l’isolement de ses personnages face à l’agression et à faire naître une indicible peur de cette situation.

Hadley’s rebellion (1984) : 14/20. Curieux drame sportif. On s’attend à un Karaté Kid like et on se retrouve avec une œuvre ruminant le thème de l’échec, déprimante au possible, au personnage central presque antipathique par moment. Intéressant, original mais pas très excitant et plutôt à contre courant de la production américaine d’alors.

April fool’s day (1986) : 17/20. Généralement hué par les amateurs de slashers, un malicieux faux film d'épouvante que j’aime beaucoup, anticipant d’une décennie la mode des slashers auto-référentiels. Un scope de toute beauté, une très belle et ironique partition de Charles Bernstein, et Walton qui signe quelques chouettes séquences à suspense et exploite au mieux un décor à la 10 petits nègres (une grande bâtisse isolée sur une île).

The Rosary Murders (1987) : 16/20. Excellent suspense co-écrit par Walton et Elmore Leonard. Un climat angoissant extrêmement soigné, une solide interprétation de Donald Sutherland et – l’acteur fétiche de Walton – Charles Durning. Seule la résolution déçoit un peu.

I saw what you did (1988)(TV) : 14/20. Remake du film de Castle (mais on pense aussi un peu au propre When a stranger calls de Walton). Comme d’habitude l’ambiance prime sur les effets chocs. Quelques passages inquiétants, une efficacité et un soin dans la forme supérieurs à la norme télévisuelle de son époque mais aussi quelques facilités dans l’intrigue. Avec en bonus les frangins Carradine, Robert et David.

Trapped (1989)(TV) : 15/20. Faudrait peut-être que je le revois. J’avais été un peu déçu à l’époque par cette intrigue à fort potentiel de réussite pour son auteur (réunissant à l’écriture le binôme Walton-Steve Feke de When a stranger calls et une actrice que j’aime beaucoup, Kathleen Quinlan). Il m’avait semblé que l’on tournait un peu en rond dans cet immeuble vide au bout d’un moment.

Murder in paradise (1990)(TV) : 10/20. Un polar hawaïen sans grand intérêt, à l’intrigue de série télé mollassonne. Interprétation quelconque (avec pourtant quelques têtes appréciées des amateurs de bisserie dans les seconds rôles : Yuji Okumoto, Cary Hiroyuki Tagawa et Barbara Carrera) et réalisation passe partout (malgré une timide tentative de Walton de verser dans le fantastique, via les cauchemars récurrents du héros). Ultra dispensable.

The Price she paid (1992)(TV) : 05/20. Xième thriller passionnel à base de femme traquée par un psychopathe (une constante dans l’œuvre de Walton). L’ensemble est hyper manichéen, le final nauséeux. Sans doute le nadir de la carrière de Walton. Avec l’affreuse et insupportable Loni Anderson.

Homewrecker (1992)(TV) : Pas vu.

When a stranger calls back (1993)(TV) : 16/20. 20 premières minutes d’une extraordinaire efficacité. Puis la tension retombe un peu, même si l’ensemble demeure intriguant jusqu’au bout. Le twist final est un peu dur à avaler mais en rajoute dans le climat insolite que distille adroitement le film.

Dead Air (1994)(TV) : Pas vu.

The Courtyard (1995)(TV) : 14/20. Un thriller tendance hitchcockienne, dans lequel on retrouve un peu l’ambiance insolite de When a stangers calls back. Mais avec des rebondissements encore plus durs à avaler et un mélange pas toujours heureux de tension et d’humour noir. Très soigné, c’est déjà ça, et porté par une intéressante distribution (Mädchen Amick, Cheech Marin, Vincent Schiavelli, David Proval).

The Stepford Husbands (1996) : Pas vu.

[Manolito]

Je n'ai vu que "Terreur sur la ligne", qui est un vrai classique pour moi, en particulier pour son excellente première partie, bien sur, monument du suspens cinématographique...

[dario carpenter]

When a Stranger calls (1979)
The Rosary Murders (1987)
Trapped (1989)(TV)
When a stranger calls back (1993)(TV)

dispos dans des éditions correctes en dvd?

[ScreamQueen]

Wow ! J'avais beaucoup aimé Terreur sur la ligne, mais aussi April fool day, the Rosary Murders et I saw what you did mais sans savoir que c'était le meme réal'... Dans tous les cas, il parvient à instaurer un suspens tendu comme une corde à piano mais les ambiances sont sensiblement différentes dans les 4 films. Je passerai sur I saw what you did qui a une facture téléfilm bien visible, mais par exemple, le glacé et glaçant Rosary Murders et le très estival April Fool Day avec ses scènes extérieurs jour à la lumière impec' (on sent vraiment le chaleur du soleil d'été) se démarquent complètement l'un de l'autre.

[bluesoul]

Crotte, j'ai pratiquement rien vu d'un real que j'ai adore au premier coup d'oeil!

When a Stranger calls (1979) : vu sur la RTBF milieu des annees 80s, trouille monstre! Bati sur une "legende urbaine", un excellent film de suspense tendu comme une corde de violon. MUST! 'Y-a-t'il un DVD a chopper?

April fool’s day (1986) : Toujours soigneusement evite (cover moche, etc), j'ignorais qu'il s'agissait de Walton derriere la camera. Faut que je visionne d'urgence!

The Rosary Murders (1987) : Crois l'avoir vu a la tele. Souvenirs flous...Envie de revoir.

Trapped (1989)(TV) : Loue en video-club fin des annees 80s, encore un excellent suspense. Le psycho est tres (trop) simpliste, mais le suspense use toutes les possibilites des lieux et de la mise en scene! Must! (Aja m'a bien fait rire quand il a produit P2 (2007) sur un canevat trop similaire et surtout totalement rate!)

Bref, bibi doit refaire ses classes, parce que si le real de WaSc et Trapped a aligne autant de titres, il y a du laisser-aller.

[Grosse Vulve]

When a Stranger calls (1979)
The Rosary Murders (1987)
Trapped (1989)(TV)
When a stranger calls back (1993)(TV)

dispos dans des éditions correctes en dvd?

Un z1 correct avec VF en prime :

[dou59]

2 films de vus de fred walton :

l'excellent terreur sur la ligne construit en 3 actes fonctionnant parfaitement, un bon moment de flippe pour ma part.

Et hélas, l'affligeant week end de terreur "april's fool day" et son twist final des plus riddicules.

[dario carpenter]

Hadley’s rebellion (1984) : 14/20. Curieux drame sportif. On s’attend à un Karaté Kid like et on se retrouve avec une œuvre ruminant le thème de l’échec, déprimante au possible, au personnage central presque antipathique par moment. Intéressant, original mais pas très excitant et plutôt à contre courant de la production américaine d’alors.


I saw what you did (1988)(TV) : 14/20. Remake du film de Castle (mais on pense aussi un peu au propre When a stranger calls de Walton). Comme d’habitude l’ambiance prime sur les effets chocs. Quelques passages inquiétants, une efficacité et un soin dans la forme supérieurs à la norme télévisuelle de son époque mais aussi quelques facilités dans l’intrigue. Avec en bonus les frangins Carradine, Robert et David.

Trapped (1989)(TV) : 15/20. Faudrait peut-être que je le revois. J’avais été un peu déçu à l’époque par cette intrigue à fort potentiel de réussite pour son auteur (réunissant à l’écriture le binôme Walton-Steve Feke de When a stranger calls et une actrice que j’aime beaucoup, Kathleen Quinlan). Il m’avait semblé que l’on tournait un peu en rond dans cet immeuble vide au bout d’un moment.


The Courtyard (1995)(TV) : 14/20. Un thriller tendance hitchcockienne, dans lequel on retrouve un peu l’ambiance insolite de When a stangers calls back. Mais avec des rebondissements encore plus durs à avaler et un mélange pas toujours heureux de tension et d’humour noir. Très soigné, c’est déjà ça, et porté par une intéressante distribution (Mädchen Amick, Cheech Marin, Vincent Schiavelli, David Proval).

Presque dix ans plus tard, et suite à la (re)découverte enthousiaste de ses "Strangers"...pas de blu ray/dvd corrects pour les films cités par Manuma? Mais que font les éditeurs français???

[Heinrich]

Trapped chez codered en bleu, le reste..