"La belle captive" joue à fond la carte du cinéma surréaliste, d'un mélange d'érotisme, d'onirisme, de références à la culture populaire (espionnage, vampirisme), de mise en abyme (le rêve dans le rêve, etc.) et surtout d'hommage extrêmement explicites à la peinture de Magritte. Robe-Griller se trouve alors, un peu comme Kumel, en porte-à-faux entre deux mondes cinématographiques, entre avant-garde à la Resnais ou à la Bunuel et ambiance bis à la Franco-Rollin... Et dans ce genre, même s'il est bien fait, "La belle captive" ne paraît pas avoir grand chose de bien neuf à apporter...

Le résultat peut se targuer d'un vrai soin visuel, les images étant souvent fort belles ; dans son délire, le film s'avère assez rigoureux. On reconnait une jeune Arielle Dombasle déjà fofolle, Emilfork... Dommage tout de même que Daniel Mesguich s'avère un jeune premier bien insipide... Bref une curiosité au ton très européen...
Passe en ce moment sur ciné cinéma auteur, dans une copie 1.77 correcte, sans plus... Dispo en dvd zone 1, mais pas en France...