William Conroy, professeur à l'université, tue accidentellement une personne, alors qu'il conduisait en état d'ébriété. En prison, il découvre que de nombreux décès s'y sont produits et soupçonne le personnel pénitentiaire. Il s'échappe et tente, avec l'aide de son avocat de découvrir la vérité. Mais on veut l'empêcher de parler...
Petit polar destiné au marché DVD - et trouvable dans presque toutes les solderies de l'hexagone - Proximity est un produit plutôt correct pour sa catégorie. L'ensemble ne fait pas fauché (c'est quand même Joel Silver qui produit), sans être transcendante ou même originale, la réalisation demeure efficace et l'interprétation est tout ce qu'il y a de plus correcte, nous offrant en prime l'occasion de retrouver en guest-star (comptez environ un quart d'heure de présence à l'écran) James Coburn et son sourire carnassier, dans l'un de ses derniers rôles.
Coté scénario, je dirais qu'il y a de l'idée. Les 20 premières minutes sont même assez intrigantes. On ne sait pas trop où l'on va, et bien que je ne sois pas loin de penser qu'il s'agit là plus d'un flottement dans l'écriture que d'une volonté délibérée des auteurs de troubler le spectateur, ça le fait pas trop mal quand même. En revanche, dès que SPOILER Rob Lowe se retrouve en cavale SPOILER le scénario rentre dans le rang, nous conviant à un énième ersatz du Fugitif qui bascule assez rapidement dans le relativement peu crédible. Quand à la toute fin, non seulement ambiguë mais aussi à contre sens du message général délivré par le film, elle m'a laissé plutôt perplexe.