Le récit commence dans les années 20, par un dialogue entre l'ami d'une starlette hollywoodienne et un moine. La jeune femme, de retour dans son pays natal, la Roumanie, souhaite ramener un souvenir : elle envoie donc son ami dans le monastère local afin d'y trouver quelque antiquité. Ce dernier ne trouve rien à son goût, avant de pénétrer dans les bas-fonds du monastère...
Hollywood, de nos jours. Un acteur sur la pente descendante décide d'avoir recours à une opération chirurgicale de rajeunissement. L'intervention ratée, il se voit contraint de prendre congés dans un manoir isolé sur les collines d'Hollywood, ancienne demeure de notre starlette depuis longtemps disparue...
COLDHEART CANYON est un récit qui prend son temps, sans être ennuyeux. Après un démarrage à l'ambiance intrigante, Barker s'attarde à retranscrire la dépression de son personnage principal (notamment avec l'histoire de son chien, un peu longuette), avant d'entrer dans le vif du sujet. Dès lors, le récit prend des allures d'histoire de maison hantée, mais à la sauce Barker, c'est-à-dire hardcore.
Derrière tout cela, on sent une volonté de Barker de régler quelques comptes avec Hollywood. On peut s'amuser à y retrouver ses déboires sur CABAL ou LE MAITRE DES ILLUSIONS au détour d'une phrase.
Fidèle au style de l'auteur, le livre se lit facilement, malgré sa taille. Pas de longues phrases complexes et pompeuses d'un auteur qui se regarde écrire mais des tournures simples, directes et efficaces qui servent parfaitement l'ambiance.