Top à ... Massimo Dallamano

[manuma]

Un petit top consacré au grand Dallamano, passé tardivement à la réalisation (à 50 balais) après avoir signé la photographie d’une trentaine de longs métrages. Si sa carrière fut éclair, ne réunissant qu’une dizaine de titres sur à peine 10 ans, son ½uvre, elle, n'en reste pas moins très personnelle et riche dans son contenu. On retrouve dans ses films les plus perso les mêmes obsessions un peu déviantes, le même univers borderline et sordide, peuplé d’adolescentes sur le point de ou venant juste de perdre leur virginité, de vieux pervers parfois impuissants et de relations amoureuses troubles, à tendance SM. Avec, toujours associé à cela, une mise en image irréprochable.


Bandidos (1967) : Pas vu.

La Morte non ha sesso (1968) : 15/20. Intéressant polar pré-giallesque. C’est un peu mou par moment mais le scénario est original, le cadre géographique de l’histoire – Hambourg – original et accrocheur et la description fouillée de relation amoureuse obsessionnelle entre ce vieux flic et sa jeune et jolie femme nous plonge déjà au c½ur de ambiance pas très saine de l’univers dallamanien.

Le Malizie di Venere (1969) : 17/20. Superbe film érotique sur le thème du sado-masochisme. C’est tordu à souhait, brut de pomme dans l’approche. Laura Antonelli est sublime. Un monument d’euro-trash cinématographique.

Dorian Gray (1970) : Pas vu.

Cosa avete fatto a Solange ? (1972) : 18/20. Strictement rien à jeter dans ce giallo. La forme est impeccable, l’interprétation solide, la musique de Morricone obsédante, le suspense bien mené et l’atmosphère générale délicieusement perverse. Un classique et pour moi le film le plus abouti de Dallamano.

Si può essere più bastardi dell'ispettore Cliff ? (1973) : Pas vu.

La Polizia chiede aiuto (1974) : 18/20. Un constamment surprenant mélange de giallo, de poliziesco et de thriller politique. La musique de Cipriani est extra, l’interprétation impec. Mon autre film préféré de Dallamano avec … Solange ?, sans doute plus brouillon que ce dernier mais aussi plus riche dans le contenu (et plus racoleur encore).

Innocenza e turbamento (1974) : Pas vu.

Il Medaglione insanguinato (1975) : 14/20. Film de possession démoniaque dans la mouvance de L’exorciste. Du bon boulot : ça manque un chouia de rythme mais l’intrigue et les personnages sont soignés, les décors italo-anglais bien choisis et exploité. Et le tout enrobé dans une ambiance sombre et torturée typiquement dallamanienne.

La Fine dell'innocenza (1976) : 14/20. Dallamano revient au cinéma érotique avec ce plagiat italien, version ado, d’Emmanuelle. L’intrigue ne vaut pas un clou, l’androgyne Annie Belle n’est pas trop ma tasse de thé mais, dans le genre, ça reste du haut de gamme. L’ensemble est visuellement très soigné, son cadre « exotique » particulièrement bien exploité, et on retrouve par moment, à travers 2, 3 séquences dérangeantes, voire ambiguës dans leur propos, quelques unes des obsessions propres au cinéma de Dallamano. Le thème musical du trio Bixio-Frizzi-Tempera est particulièrement entêtant. A quand une review par Sir Draven ?

Quelli della calibro 38 (1976) : 16/20. Mélange pas toujours heureux de pur poliziesco et de thriller beaucoup plus sérieux sur fond d'actualité socio-politique. Une forme rutilante, audacieuse même par moment, de belles scènes d’action, un Bozzuffi concerné, mais ça reste un peu impersonnel, un peu trop soft et consensuel pour du Dallamano, malgré quelques beaux éclairs de violence.

[eric draven]

Ah Dallamano, trop tot disparu, il est décédé en 1976, spécialiste de l'adolescence en fleur, dévoilant leurs formes nubiles dans des histoires souvent scabreuses a l'erotisme un rien déviant comme nous adorons toujours empreint d'une trés grande beauté esthetique, Dallamano ayant été photographe.

LA MORTE NON HA SESSO / SHOWDOWN: un petit giallo virant polar d'une extreme banalité mais qui se laisse regarder d'un oeil discret pour son twist final.

VENUS EN FOURRURE: Cette version est a des milles de la version du detestable Franco qui n'a jamais su ce qu'était un film et encore moins l'erotisme. Mutilé lors de sa sortie en France, une petite perle de l'erotisme SM où s'étale une Antonelli alors à son faît

SOLANGE: Que dire de ce petit bijou giallique a l'atmosphère sulfureuse pour son sujet alors tabou.. Un régal pour amateurs d'adolescentes perverses se livrant a des actes interdits.. Une grande beauté!

LA LAME INFERNALE: Dans la mouvance de Solange.. Moins percutant cette fois mais tout aussi joyeusement scabreux: la prostitution adolescente dans les hauts milieux bourgeois. Une fin un peu baclée mais le plaisir de revoir 2 garces juveniles: la Buchanan déjà nue et la pasolinienne Renata Moar qui mangeait si bien ses excrements dans Salo!

LA JEUNE FILLE ET LE PUCEAU / TOURMENTS DE L'INNOCENCE: Un régal de comédie sulfureuse où notre bonne pièce de pot au feu, la Fenech, comme je la deteste celle ci- met dans tout ses états un jeune adolescent sortant du seminaire sur fond de detresse.. et surtout le magnifique petit Roberto Cenci se faisant masturber par son petit camarade sous la table des pretres ou etalant ses petites fesses et son kiki au grand soleil .. avant un beau viol par sa matronne de grand mere, le giflant à coup de seins! J'adore ce film!

EMILIE L'ENFANT DES TENEBRES: Toujours eu un coup de coeur pour cette démonerie dominée par le jeu de l'effarante petite Nicoletta Elmi .. mettant en avant les nevroses d'une adolescente perturbée.

LE DEPRAVE: Une version trash de Dorian Gray interpreté par un helmut Berger toujours trés bon.. J'aime beaucoup!

ANNIE OU LA FIN DE L'INNOCENCE: J'ADOOOOOOOOOOOOOOORE!! sublime bluette sur la perte de la virginité d'une adolescente dans les décors pradisiaques des Philipinnes, une beauté esthetqiue sans nom, des scenes assez chaudes entre la belle et Cliver et une musique suave a souhait... et la beauté androgyne d'Annie Belle les cheveux neige trés courts.. envoutante.. Annie, une des plus belles icones transalpines que le Bis ait connu..