Andy organise avec l'aide de son petit frère Hank un hold up dans une petite bijouterie familiale - qui n'est autre que la bijouterie de leurs parents. Le casse, prévu pour se passer de la manière la plus inoffensive qu'il soit tourne au drame : la mère des deux frères est tuée ! Andy et Hank vont devoir assumer leur terrible secret face au reste de la famille et en particulier face à leur père qui s'est juré de retrouver les coupables...
A 83 ans (!), Sidney Lumet nous revient avec un Film Noir extrêmemnt classique. Mélange de polar et de tragédie, "7h58 ce matin-là" est une production aux moyens qu'on devine relativement réduit, mais qui afffiche, à tous les postes, un très haut niveau de compétence. L'intreprétation est excellente (bien qu'un peu cabotine parfois), la mise en scène en béton, le propos riche, adulte, fort (ça n'est pas "Transformers" !) ; et le scénario riche et assez habilement construit, décomposant la narration en essentiellement trois points de vue différents, fonctionne à plein rendement.

Evidemment, "7H58..." n'a pas l'efficacité redoutable de "12 hommes en colère", ni l'ampleur impressionnante du "Prince de New York". Ce n'est pas non plus un film aussi expérimental que peut l'être "Un après-midi de chien". Il n'en reste pas moins un film fort, intègre, une oeuvre remarquable dans son classicisme et dans l'approfondissement des thèmes chers à Lumet (la justice, la conscience) et de son travail de mise en scène (longues séquences construites autour des performances des acteurs)... Du bon, du solide !
"7H58 ce samedi-là" est sorti en France il y a quelques semaines en salles, et arriver aux Etats Unis dans les prochaines semaines.