Un pitch plus réaliste : "
James Whale, réalisateur vieillissant de Frankenstein avec Boris Karloff, vit seul avec une gouvernante. Alors qu'une maladie le fait replonger dans ses souvenir, il noue une étrange relation avec son nouveau jardinier."
Vu sur Amazon Prime. Copie 2.35 HD assez floue qui semble être un upscale de DVD. Voilà pour la technique.
Pour le film,
j'ai pris une véritable claque
Le film débute avec une description assez saisissante des obsessions de James Whale pour les jeunes hommes. Ian McKellen interprète Whale avec un brio incroyable. Je ne sais pas s'il a étudié le personnage, mais les émotions sont là et il s'agit sans doute de
la première prouesse du film.
D'ailleurs, je suis allé voir la fiche des Oscars 1998 pour voir s'il avait été nommé. Bien sûr que non
Le jardinier est joué par Brendan Fraser. Ma première impression a été assez négative sur son jeu - comme dans presque tous les films dans lesquels il a joué à cette époque. Mais ce choix s'avère parfaitement pertinent et s'impose à la fin du récit lorsque l'on comprend tout ce qui se joue.
La mise en scène de Bill Condon ("Candyman 2") fait dans l'utile et se permet quelques incursions assez splendides lorsque les souvenirs de Whale, réels ou imaginaires, refont surface. C'est propre et l'histoire est parfaitement racontée. On en demande pas plus.
Mais, le film tire vraiment sa puissance de son final. Alors que la première heure du métrage nous étonne et captive, avec peut-être un certain malaise quant à l'incapacité de Whale d'assouvir ses pulsions,
la fin m'a totalement cueillie. Ce film est beau tout simplement 
.
Je suis pas loin de crier au chef d’œuvre. Une deuxième vision s'impose. Il me semble également clair (c'est mon avis), que le film a été victime de l'homophobie ambiante de la fin des 90s.
Alors que les gens célèbrent déjà "Mank" de Fincher, avant même de l'avoir vu, on aurait tort de ne pas se plonger dans des films comme ce Gods and Monsters qui sont injustement oubliés et ont été boudés à leur sortie.