Daniel Piron a le blues. Son couple est monotone, ses idéaux se sont envolés, même son travail de journaliste est une farce. La seule idée qui le galvanise encore est de retrouver et de filmer Tony Sacchi, héros révolutionnaire de sa jeunesse.
A travers cette aventure, Daniel voudrait réhabiliter le jeune homme ardent et engagé qu'il était. Mais, hélas pour lui, Sacchi est devenu un gigolo cynique. Au bout d'une épopée tragi-comique, Daniel Piron finira-t-il par comprendre qu'il faut assumer ses désillusions pour se retrouver ?
Le film est pas mal mais je suis quand même un chouia déçu. Disons qu'il a les qualités de ses défauts un peu. Mariage prend le parti pris de nous croquer des morceaux de vie, et plus particulièrement la crise existentielle du perso de B. Poelvoorde.
On a donc de très belles scènes, un joli portrait d'un homme un peu perdu face à la tournure qu'a pris sa vie et aux concessions qu'il a fait, petit à petit, tout au long de son existence. Le film est profondément humain, que ce soit à travers ce "héros" ou bien tous les personnages secondaires que l'on va croiser. De jolis portraits de gens simples, parfois touchants, parfois un peu pathétiques, un peu à l'image de ce que peut proposer l'emission "Strip tease" par exemple (pour laquelle Mariage a longtemps bossé), mais toujours profondement HUMAINS.
A côté de ça, si la sincérité du projet ne peut être mise en cause, il faut dire que le film tourne parfois un peu à vide. Et que sur 1h40, on aurait pu avoir envie d'un peu plus de "matière" autre que simplement humaine, une histoire un peu plus structurée, une mise en image un peu plus soignée (parce que bon, le scope ne se justifie que très peu là), parce qu'un film "humain", c'est très bien, c'est très beau, mais ça fait pas forcément un bon film.
Globalement j'ai qd meme aimé hein, quelques gags sont droles, bien trouvés, pas mal de situations sont bien senties, joliment croqués, et les acteurs sont très bons, Poelvoorde en tête qui trouve là un de ses meilleurs rôles. Mais bon, je dois dire que je reste un peu sur la meme impression que qd j'avais vu le premier film du real', "Les convoyeurs attendent", un léger gout d'inachevé, l'impression qu'on était passé à coté de qque chose de vraiment mortel, la faute principalement à un scénar' un peu vide. A voir tout de même.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
C’est justement ce goût d’inachevé qui constitue la spécificité (donc) la beauté du métrage. Comme maintes productions nationales, Cowboy évoque la crise d’identité traversée par une contrée qui, dès ses origines officielles, éprouve quelque difficulté à s’imposer sur l’échiquier culturel international. Et pour cause; être obligé de partager sa langue (essentiel facteur d’identité) avec la patrie de Molière implique une volonté de se différencier du “prestigieux” voisin en s’inscrivant naturellement EN MARGE de ce dernier. La richesse d’une paralittérature entre autres stigmatisée par la BD, le fantastique ou même le réalisme magique témoigne du phénomène. En dépit de ces nombreuses tentatives, notre Belgique francophone tend encore à se penser dans son absence, dans une logique du creux, de fuite. En parallèle de l’Histoire (réinterprétation fantasmée du fait divers), des institutions (politiques avec le thème de la révolte sociale), des conventions (celle du mariage), d’un quotidien bien établi (carrière journalistique tracée), le héros fuit sa réalité pour entamer une sorte de parcours initiatique (d’où le thème du western) qui, au final, confronte la conscience à son propre néant, stérilité au demeurant fort poétique d’une plage d’une Nord déserte. Mélancolique et très très beau.
Une plage, 3 gugusses et Mercredi voit un parcours initiatique Je plaisante. Que dire. Rien, ce film est d'un chiant et j'ai bien relu la critique de Marianne et je ne sais pas où les mecs sont allés chercher tout ça dans ce film bien bavard. Une grosse tranche de vie de la Belgique avec beaucoup de gras autour. A la fin je me demandais quel était le but de ce film... pourquoi ? On a bien compris que le héros se cherche tout le long du film mais bon c'est peut être un chouilla maigre. Dommage