
Production Corman, Les monstres de la mer est devenu au fil du temps un petit classique du film de monstres qui avouons le de suite n'a rien perdu de son efficacité trente ans plus tard.
Barbara Peters n'invente rien et signe ici une histoire des plus ordinaires, son seul véritable objectif étant de faire sursauter le spectateur et faire plaisir aux amateurs de gore. Et elle y parvient parfaitement la gueuse!
On est donc face à une histoire de monstres marins mutants à savoir une race de saumons humanoides issue d'experiences génétiques qui vont semer la terreur dans un village cotier jusqu'à la traditionelle fête locale où toutes les créatures vont surgir des flots pour décimer les habitants.
Trame narrative ultra classique maintes fois vue mais qui fonctionne parfaitement bien. Peters applique consciencieusement la recette et enchaine ainsi scénes à faux suspens et scénes sanglantes, laissant dans un premier temps entre-apercevoir les créatures ce qui donne à l'ensemble ce petit coté mystère fort bien venu, appuyé par de beaux plans cotiers que lechent les vagues abritant l'horrible secret.
Faux effets choc et réelles séquences de massacre se succèdent donc et tout convenu que soit l'ensemble, on marche et ce, pour notre plus grand plaisir.
Si les personnages sont tout aussi convenus et caricaturaux, l'homme macho et raciste mérite la mort au même titre que la femme volage à souhait mérite d'être violée


Le message passé, le film enchantera les amateurs de gore, Peters ne lésinant pas sur les effets horrifiques: visages arrachés, décapitations, corps lacérés d'une étonnante violence qui n'a d'égal que la réussite des effets spéciaux fort crédibles.
L'apparition des fameux humanoides ressemblant à une version plus moussue de la créature du lac noir rapellera quelque peu justement les bons vieux monstres des séries B d'antan mais une fois de plus on saluera la conception des maquillages réalistes de Rob Bottin.
On regrettera peut être que Peters les montre un peu trop lors du massacre final, ces derniers gagnant en force lorsqu'on ne faisait que de les entrevoir comme lors du viol de la jeune fille sur la plage.
Le massacre final prend ainsi des airs un peu farfelu, tout le monde courant et hurlant en tous sens en une joyeuse hystérie pas toujours crédible, l'humour qu'y met la réalisatrice, son insistance à montrer les créatures déambuler dans le village, acteurs en costumes caoutchouc, provoque plus l'hilarité que la peur, faisant perdre au film un peu de son efficacité première.
Si tout rentrera dans l'ordre, c'est sans compter l'image finale qu'on devine aisément mais que Peters veut dirait on comme un clin d'oeil à Alien, le jeune fille violée sur la plage accouchant d'un mutant criard lui explosant gaiement le ventre.
Un autre bonheur est celui de retrouver au casting l'impassible Doug McClure, Vic Morrow qui avait encore toute sa tête et la Turkel qui semblent prendre autant de plaisir que nous dans cette aventure.
Et deux jeunes mignons, le brun Billy Strassman dont on admirera le jean moule poutre et le petit slip blanc qu'il arbore dessous et le blond Anthony pena et son mini short en jean qu'on rêve qu'un mutant lui arrache sauvagement dans l'onde marine!!

Il serait donc mal venu de faire la fine bouche et bouder notre plaisir face à cette joyeuse série B sans prétention hormis celle de distraire et faire sursauter qui aujourd'hui encore fonctionne toujours aussi bien et semble n'avoir pris aucune ride.
Le corbeau au plumage saumon qui evite la morue mais fretille de la sardine devant un joli gardon!

