Une série de meurtres de notables plonge la ville de Gênes dans la terreur. Le bondissant commissaire Terzi est dépêché sur place pour résoudre l’affaire.

Seconde aventure du commissaire Terzi après Mark il poliziotto (Un Flic voit rouge), Mark il poliziotto spara per primo surpasse sans grande difficulté en qualité le premier opus de cette courte franchise (3 films en tout). Le début, constitué d’une séquence d’infiltration dans un repère de kidnappeurs suivie d’une longue course-poursuite sur et autour du port de Gênes fait brillamment illusion, nous laissant même croire un moment à un grand cru du genre poliziesco. Et puis, passé cette pétaradante intro, ça redevient comme qui dirait la routine. Certes ce n’est pas la cata, on ne s’ennuie pas mais Mark il poliziotto spara per primo rentre dès lors sagement dans le rang, respectant à la lettre les codes du film de superflic rital : Terzi, la chemise ouverte jusqu’au nombril, roule un max des mécaniques, exécute sommairement quelques truands, débusque derrière son affaire de tueur fou l’incontournable grosse huile locale véreuse (ici Lee J. Cobb, qui bizarrement ne reprend pas son perso du premier film de la série), balance son insigne à la fin et, en marge de son enquête, trouve même le temps d’entamer une petite romance avec la jolie Ely Galleani (dont Joe d’amato mettra un peu plus en valeur la plastique 2 ans plus tard dans son sympatoche La Via della prostituzione).
Stelvio Massi lui nous rappelle comme d’habitude qu’il fut un bon directeur de la photo avant de passer à la réalisation. Ainsi son film est t’il plutôt attrayant visuellement, avec en particulier des cadres larges très soignés, accompagnés parfois de brillants jeux de focus. Mais, là aussi comme souvent, lorsqu’il s’agit de bâtir un ensemble cohérent et soutenu au niveau rythme, Massi a du mal à s’en sortir. Je trouve en tout cas ses films toujours un peu statiques, ses mises en scène un peu hésitantes.
Je n’ai plus le titre français en tête … mais si Drummonde vient à passer dans le coin je suis bien certain qu’il aura la gentillesse de nous le rappeler …