Celie, jeune femme noire dont a abusé son propre père, est mariée à un fermier veuf, brutal, qui la force à se séparer de sa meilleure amie.
En 1985, Spielberg est jalousé pour sa puissance à Hollywood et souvent démoli par la critique car trop représentatif d'un cinéma décrété infantile, destiné aux seuls spectateurs adolescents. Avec "La couleur pourpre", il prend donc des risques considérables en venant jouer dans la "cour des grands" (au sens hollywoodien du terme), c'est à dire la grande fresque familiale historique, le grand film à Oscars. Qui plus est, il s'agit de l'adaptation de l'oeuvre d'une écrivain noire militante, presque uniquement interprétée par des acteurs noirs.
Conte cruel sur l'émancipation d'une femme, "la couleur pourpre" frappe fort dans le mélo et la brutalité, dès le début du film. Violemment anti-homme et anti-blanc, cette histoire totalement mysandre reprend la théorie féministe selon laquelle l'homosexualité féminine serait une voie pour permettre la libération des femmes entravée par une société patriarcale impitoyable. Sauf que Spielberg se dégonfle un peu en cours de route, n'évoque l'homosexualité de Celie que du bout des lèvres, dans une seule scène, pour ne plus jamais revenir dessus. Par ailleurs, tout le sens du métrage se trouve aussi saccagé par une succession de happy end complètement niais, offrant à chacun sa petite chance de rédemption, voire recourant à des ficelles grotesques pour annuler toutes les audaces du reste du métrage (les révélations sur le père de Celie!) !!! Tout le talent cinématographique de Spielberg ainsi que la belle musique de Quincy Jones n'y peuvent rien : "La couleur pourpre" est un film bancal, trop timide, qui ne va pas au bout de ses idées et s'excuse de ses singularités dans sa fin grotesque.
Vu sur le vieux dvd warner français, qui reprenait le concept du dvd warner de 1997 - à savoir la séparation du film en deux faces, le dvd double couche n'étant alors pas encore une technologie commercialisée. Pour un disque aussi "ancien", il se défend très bien : très beau mixage 5.1, copie très correcte, juste entachée par un léger edge enhancement souvent présent...
Le film est ressortie dans une édition spéciale ensuite, aussi bien aux USA qu'en France, avec une nouvelle copie image. Mais, la version "deux faces" est toujours vendue en France en série éco...
La couleur pourpre - 1985 - Steven Spielberg
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Re: La couleur pourpre - 1985 - Steven Spielberg
Mon dieu! Quel souvenir!! Vu en salles à sa sortie et ce fut un calvaire tant je me suis ennuyé d'une part et tant La couleur pourpre ressemble à une boursouflure mielleuse à l'image de Spielberg.
Tout n'y est que mievrerie et sentimentalisme poussé à l'extreme, multipliant les clichés et images d'Epinal, les ralentis jusqu'a plus soif. Tout est là pour tirer la larme facile tant et si bien que ca en devient lassant puis insupportable.
Spielberg touche des sujets delicats: l'homosexualité, l'esclavagisme, l'emancipation de la femme.. mais à vouloir rester hyper correct et tout public, voulant faire dans le familial à outrance, il survole ses sujets et les oublie, monte une belle baudruche gonflée aux poncifs. La couleur pourpre devient trés vite aussi ecoeurant qu'une overdose de barbe a papa.
Le film revela Whoopi Goldberg dejà insupportable.. Eric a failli quitté la salle. 2h30 assis à soupirer, c'est trés long!
Tout n'y est que mievrerie et sentimentalisme poussé à l'extreme, multipliant les clichés et images d'Epinal, les ralentis jusqu'a plus soif. Tout est là pour tirer la larme facile tant et si bien que ca en devient lassant puis insupportable.
Spielberg touche des sujets delicats: l'homosexualité, l'esclavagisme, l'emancipation de la femme.. mais à vouloir rester hyper correct et tout public, voulant faire dans le familial à outrance, il survole ses sujets et les oublie, monte une belle baudruche gonflée aux poncifs. La couleur pourpre devient trés vite aussi ecoeurant qu'une overdose de barbe a papa.
Le film revela Whoopi Goldberg dejà insupportable.. Eric a failli quitté la salle. 2h30 assis à soupirer, c'est trés long!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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