Gabriel (2007) de Shane Abbess

[Shinji]

Alors que les forces des ténèbres dominent le monde, l'Ange Gabriel est conduit à mener l'ultime bataille. Pour vaincre, il devra contrôler ses émotions et décupler ses pouvoirs. Notre destin est entre ses mains.



Avec ce film australien, nous sommes malheureusement beaucoup plus proches d'Underworld (l'affiche ci-dessous est très claire à ce sujet) que de The Prophecy.



Il ne faut donc pas en attendre grand-chose. Avec une image téléfilm de luxe pour mieux faire passer l'hostie, c'est une suite de dialogues convenus, de quelques flinguages pour réveiller le spectateur et de crêpages de chignon entre "anges". En fait, à part leurs lentilles de couleurs... Les acteurs tentent de reproduire les mouvements des "combats" avec des effets visuels à la truelle (genre Dragon Tiger Gate pour ceux qui connaissent, les pauvres...).

Je pense qu'on peut donc dire à éviter.

[comte vonkrolock]

Loin d'être le film si réussit qu'on nous vend sur dvdrama (excessif) :
http://www.dvdrama.com/fiche.php?9415&m ... ouzesuis=2

Mais loin aussi d'être le produit ultrachiant tester sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... ew_GABRIEL

Bien au contraire Shane Abbess suit la voix tracé par son ainé Alex Proyas et nous livre un film certes amateur, et limité (vu le budget c'est pratiquement un exploit), au jeux d'acteur à la limite de l'amateurisme sur certaines scènes, avec ces trop nombreux champ contre champ.

D'un autre coté sa tient quand même bien la route face à la série des Prophecy avec Christopher Walken, mais dans un autre registre. Peu de combats mais ils sont bien mise en scène, la aussi la limite est vite atteinte, un exemple : l'affrontement entre Arhiman et sa bande face à Gabriel qui fait beaucoup penser a du sous-équilibrium, ou bien le combat dans le couloir de la FUNHOUSE qui copie allégrement Matrix.

Gabriel est plus une mise en abîme de ces personnages qui sont tous tomber en disgrâce et qui n'arrive plus a retrouver la lumière. Ce coté ténébreux ma beaucoup fait penser au Abyss de James Cameron, ainsi qu'a Dark City de Proyas justement.

Très dommage pour un film qui veut prouver que même avec un budget ridicule l'on peut avec un scénario correct, une mise en scène soignée, des acteurs inconnus, quelques effets numériques, des maquillages qui tiennent la route, côtoyer le haut du panier dans le genre fantastique et ça ! c'est à saluer

[savoy1]

Ce serait une espèce de parfait croisement entre le cinéma, les comics et l’anime. Des personnages emblématiques prennent la pose et échangent des propos (pseudo) philosophiques sur le bien, le mal et toutes ces sortes de choses. Avec de temps en temps un échange de coups dynamisant le cadre. Le récit y progresse par à-coups, sans véritable crescendo dramatique, chaque rencontre, chaque événement mis sur le même pied d’égalité.
Comme dans l’anime, on est donc dans des cadres relativement statiques, mais bien composés, scope à l’appui. Les mouvements de caméra, cadres et montages des scènes d’action rappelant quant à eux une certaine idée des cases de bd (la fusillade en lumière stroboscopique, le déplacement latéral de combattants obstrué par le défilement des cloisons traversées).
Des parti-pris visuels débouchant donc sur une osmose bienvenue des formes d’expression du fantastique.

Reste à admettre, et ça c’est plus dur, que le purgatoire se limite à une imagerie gothique post « the Crow », bordel et hôtels miteux à l’appui. Et que les archanges fassent autant parler la poudre des armes à feu que porter la voix divine.

[Kerozene]

Reste à admettre, et ça c’est plus dur, que le purgatoire se limite à une imagerie gothique post « the Crow », bordel et hôtels miteux à l’appui. Et que les archanges fassent autant parler la poudre des armes à feu que porter la voix divine.

Je viens de voir le film, et en fait il se limite plutôt à ce commentaire ci-dessus. Un sous The Crow, avec un discours bien-pensant roublard plus gras, et une mise en scène "full fat". ok, on peut se dire que le résultat est franchement impressionnant compte tenu du budget (150'000$ Aus - vraiment?), mais ça reste pesant et prise de tête dans le fond (aucune ambigüité sur le bien vs le mal) et mal branlé pour le reste. Le film pète clairement plus haut que son cul.

[Manolito]

Un film avec un propos et une histoire assez fouillée et originale, brassant des thèmes du western et du film noir sur un fond vaguement théologique. On a vocation à disserter sur le bien, le mal, le libre-arbitre et la religion. Mais Shane Abbess n'a clairement pas les moyens de ses ambitions, avec une mise en scène incohérente et sans rythme, des décors mal finis, des gadgets de clippeurs et des trucages très cheap. Rajoutons là-dessus des acteurs parfois très Z et malgré de vraies bonnes idées par ci par là, cet étrange croisement entre "The Crow" et "Les ailes du désir" ne tient pas la distance, fait trop amateur pour supporter un visionnage sur 110 minutes. Savoy fait à juste titre remarqué que la mise en scène est parfois très manga, c'est très vrai pour le final qui est assez réussi, avec son méchant qui physiquement semble sortir d'un Kawajiri ! Mais bon, à réserver aux curieux seulement...

Vu sur le dvd français chroniqué sur devildead...